Destiny Tome 1 : Choisis-moi

CHAPITRE 13

Juliette

Je ne sais pas ce qui m'a pris de sauter dans le premier train en direction du Minnesota. Toujours est-il que lorsque je descends du taxis à l'adresse que m'a donné Sam, je ressens comme une certaine appréhension. Ai-je fait le bon choix ? Si ce n'est pas le cas, je n'aurais qu'à quitter le motel dans lequel je me suis installée et prendre un train retour. Mais j'aimerai quand même que Sam m'aide avant.
— Vous êtes certaine que c'est ici ? s'étonne le chauffeur en regardant la maison.
— Oui. C'est bien ici qu'on m'a donné rendez-vous.
— Dans ce cas, bonne journée.
— Merci, à vous aussi.
Je ferme la portière et regarde le véhicule s'éloigner avant que je jauge la maison du regard. Je ne serais pas aussi inquiète s'il n'y avait pas eu ces scellés à la porte d'entrée, signalant que c'est une scène de crime.
Je remonte l'allée et m'arrête devant la porte avant de frapper. Je patiente, mais personne ne vient m'ouvrir. Je fronce les sourcils. Pourquoi Sam m'a-t-il demandé de venir ici, si c'est pour ne pas être là ?
Je commence à faire demi-tour, quand je fais face à un jeune homme. Je sursaute de surprise, ne l'ayant pas entendu arriver.
— Je suis désolé je ne voulais pas vous faire peur, sourit-il.
— Ça va aller, marmonné-je en reprenant mon souffle.
— Je peux vous aider peut-être ?
Je fronce les sourcils sans comprendre.
— Non, ça va aller. J'attends quelqu'un qui m'a demandé de le rejoindre ici.
— Chez moi ? s'étonne le jeune homme.
Je me tourne vers la maison avant de dévisager le jeune.
— Cette maison c'est chez toi ? Il y a un scellé.
— Oui. C'est parce que ma mère a été tuée. Mais qui vous a dit de le rejoindre chez moi ?
— Un ami. Il s'appelle Sam.
L'inconnu fronce les sourcils en penchant légèrement la tête sur le côté.
— Sam ? Sam Winchester ?
— Tu le connais ? m'étonné-je en haussant les sourcils.
— Ouais, je viens d'apprendre que lui et Dean sont mes frères.
— Tes... tes frères ?
Il se met alors à rire, amusé.
— Ils ont eu à peu près la même réaction quand ils ont découverts que leur père était aussi le miens. Je pensais avoir John au téléphone quand j'ai appelé mais je suis tombé sur eux parce que...
— Parce que John est mort... murmuré-je. Je suis désolée pour ton père.
— Merci, c'est gentil. Au fait en passant, je m'appelle Adam Milligan.
Il me tend la main pour que je la serre. Je m'empresse de le faire en lui souriant.
— Enchantée. Je m'appelle Juliette Baxton.
— Tu veux entrer le temps que je prenne quelques affaires ? Sam et Dean m'attendent au motel. Il m'aident à retrouver qui a tué ma mère.
— Pourquoi pas ? accepté-je. Merci.
Il entre dans la maison et le laisse entrer avant de fermer la porte derrière moi.
— Je ne comprends pas pourquoi Sam t'a demandé de le rejoindre ici, alors qu'il est au motel.
— Je ne comprends pas non plus, avoué-je. Il a sans doute dû oublier.
— On n'oublie pas quand on envoie un message à une fille au beau milieu de la nuit, quand même !
Je fronce les sourcils et le regarde monter les escaliers rapidement.
— Et sinon, vous vous connaissez depuis longtemps ?
Surpris que je ne réponde pas, il redescend les escaliers et s'approche de moi.
— Que se passe-t-il ?
— Comment tu sais qu'il m'a écris au beau milieu de la nuit ?
— Quoi ?
— Tu m'as dit qu'on n'oubliait pas quand on envoyait un message à une fille au beau milieu de la nuit. Comment tu le sais ?
— Parce que j'étais avec lui, sourit-il amusé.
— Non je ne te crois pas.
Je recule alors d'un pas, inquiète.
— A moins que ce ne soit pas lui l'auteur du message, mais toi. Ça expliquerait pourquoi il n'est pas ici. Sam n'est pas du genre à oublier ces détails.
L'expression d'Adam passe tout à coup de la surprise à l'amusement.
— Je me doutais bien que Sam aimait les filles malignes et intelligentes. Même si je dois avouer qu'il n'a pas été malin pour se rendre compte que je ne suis pas le vrai Adam.
— Pourquoi tu parles de lui au passé ? soufflé-je en déglutissant.
Adam avance d'un pas dans ma direction, se délectant de la peur qu'il incite en moi.
— Parce qu'il ne sera bientôt plus qu'un corps vide.
— Où est Sam ! m'exclamé-je en colère, les larmes aux yeux. Qu'as-tu fais de lui ?
Il me tourne le dos calmement, tandis que je me jette sur la porte pour l'ouvrir. Mais elle est verrouiller.
— Tu veux le savoir ?
Je me tourne vers lui en m'adossant contre la porte, tandis qu'il me montre les clefs qui lui ont servis à verrouiller la serrure.
— Mais il n'y avait qu'à demander, sourit Adam, avant de me frapper en plein visage.
Ma tête heurte violemment le carreau de la porte qui se brise sous le choc avant que je ne perde connaissance.