Destiny Tome 1 : Choisis-moi

CHAPITRE 58

Juliette

Je prends une grande inspiration lorsque mes pieds se posent sur le sol de ma chambre de motel, je prends de grande inspiration en grimaçant.
— Comment tu te sens ? S'inquiète l'ange en s'approchant de moi. Tu veux que je te soigne ?
Je tourne les yeux vers lui avant de hocher la tête.
— Je... Oui s'il te plaît.
Il soupire avant de tendre ses doigts vers moi, mais j'ai un geste de recul.
— Qu'est-ce que tu fais ? Tu vas m'endormir ?
— Je vais seulement te soigner. Laisse-moi faire.
Je soupire en le laissant faire avant de me sentir aussitôt mieux.
— Je peux savoir pourquoi tu t'es inquiétée que je t'endorme ?
— Pourquoi ? m'étonné-je en haussant les sourcils. Tu me demandes pourquoi ? Je te signale que tu n'as pas hésité une seule seconde à m'endormir pour m'expédier à plusieurs kilomètres de Sam !
— Je faisais ça pour l'aider.
— Qu'est-ce que ça change ! m'exclamé-je. Tu sais que je tiens à lui ! Tu le sais mieux que quiconque ! Tu entends tout, tu es un ange !
— Il pourrait se faire avoir par Lucifer, Juliette ! s'exclame alors Castiel, agacé.
Je hausse les sourcils, surprise.
— Si tu avais ouvert cette porte. Si tu l'avais laissé sortir, il aurait probablement perdu le contrôle et tué des démons pour leur sang. Ça aurait nourrit cette colère qu'il y a en lui et ça aurait provoqué notre perte à tous.
Je soupire en secouant la tête, avant de croiser mes bras sur ma poitrine en me détournant de Castiel.
— Tu as vu dans quel état il était. Tu l'as vue boire le sang d'un démon. Et ne prétend pas le contraire, parce que Sam nous en a parlé.
Je soupire discrètement.
— Juliette... soupire-t-il enfin. Je sais que tu tiens à lui. Et personne ne pourrait te le reprocher. Mais s'il cède au sang de démon, alors on aura fait tout ça pour rien. Et je sais que tu t'en serais voulu.
Je me tourne vers Castiel en le regardant tristement. Il a raison. Je m'en serais voulu.
Mes yeux se remplissent de larmes et m'empêchent de voir l'ange correctement.
— Tu m'as blessé Castiel. Je pensais que je pouvais avoir confiance en toi. Que tu ne me ferais pas ça.
Il soupire en me regardant d'un air désolé.
— Tu peux me croire que je ne voulais pas te blesser. Mais tes sentiments auraient pu détruire cette planète.
Je hausse les sourcils en riant nerveusement.
— Alors que veux-tu que je fasse ? Que je cesse de l'aimer ?
— Non. Je ne te le demande pas. Parce que je sais que c'est impossible. Et si tu veux savoir, il était inquiet pour toi lui aussi.
— Quoi ? m'étonné-je en haussant les sourcils. Je... tu... Quoi ?
— Il m'a demandé de te ramener avec lui à la fin de ton affaire.
J'ouvre la bouche sur le point de parler, mais me ravise. Je suis tentée d'accepter. Mais je ne peux pas. Parce que je sais que si Sam rechutait, je serais inexorablement tentée de l'aider. Quitte à m'enfermer avec lui.
— Je... je ne peux pas, soupiré-je. J'aimerais pouvoir retourner là-bas, mais je ne peux pas. Tu l'as toi-même dit. Mes sentiments pourraient détruire cette planète. Et ce n'est pas ce que je souhaite. Alors je préfère rester de mon côté.
Je prends une grande inspiration et rassemble mes affaires rapidement.
— Je vais reprendre la route. Le shérif a vu un de ses adjoints avec des yeux noirs, le poignarder et se volatiliser avec moi. Comme il voulait s'occuper de moi, le Shérif a dû conclure que je dois être morte. Alors autant que je mette un maximum de distance entre Adrian et moi.
— Tu ne veux pas revenir les aider ?
Je soupire en cessant mon activités, en levant la tête vers le plafond.
— Si. Plus que tout. Mais je ne suis pas la mieux placée pour les aider pour le moment. À chaque fois que je suis proche de lui, je ne suis plus moi-même. Je le laisse boire du sang de démon, je lui dis que je suis rassurée qu'il l'ait fait parce qu'il nous a sauvé la vie. Et je n'aurais qu'une envie, c'est le sortir de ce bunker à chaque fois qu'il y sera enfermé. Soutiens-moi Castiel.
Il soupire à son tour et hoche lentement la tête.
— D'accord. Je te laisse faire Juliette. Mais si tu as besoin d'aide, n'hésites pas à me demander.
— Je te remercie Castiel, souris-je.
Il esquisse un léger sourire, presque dissimulé, avant de disparaître devant moi.
Je prends une grand inspiration, et ferme mon sac avant d'aller payer quitter ma chambre pour charger ma voiture. Je vais rendre la clef rapidement, et monte dans ma voiture avant de déménager.