Chapitre 3

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Maxence regarda la demeure qui se trouvait devant lui. Il ne savait pas comment il avait fait pour réussir à venir jusqu'ici. Il avait emprunté la voiture de sa sœur. Plein de souvenirs refirent surface, dans la mémoire du jeune homme. Il repensa à son enfance, à son adolescence pour arriver à son départ. Il était heureux quand il habitait entre ces murs. Mais il savait qu'il n'aurait pas eu les réponses à ses questions. S'il était resté à Nice, il n'aurait pas découvert qu'il était gay. Du moins, il aurait mis plus de temps pour le comprendre.

Il souffla un bon coup avant d'avancer dans l'allée. Son cœur battait la chamade. Qui allait lui ouvrir ? Sa mère ? Son père ? Il ne savait pas. Karine, sa mère, était institutrice. Elle s'occupait d'une classe de CM1 tandis qu'Henri, son père, était coach sportif. On était mercredi, ce qui voulait dire que ses deux parents étaient à la maison. Quand Maxence arriva devant la porte, le stresse monta d'un cran. Il ferma les yeux un instant avant de se décider à sonner. La porte s'ouvrit sur une femme brune aux yeux verts. Il était devant sa mère.


– Maxence ? C'est bien toi ? Demanda la femme, choquée.

– Salut maman.

– Ça fait tellement du bien de te voir.


Maxence ne sut quoi répondre. Alors, il sourit et prit sa mère dans ses bras. Il était soulagé qu'elle l'accepte aussi facilement. Cela ne se passera, peut-être pas, pareil avec son père. Karine fit entrer son fils. Maxence remarqua que la maison n'avait pas changé. Quand on franchissait le seuil de la porte, on arrivait dans une grande pièce. À gauche, il y avait le salon ainsi que la salle à manger et à droite, la cuisine ouverte sur le séjour. L'escalier, pour aller à l'étage, se trouvait dans la partie salle à manger, contre le mur de la salle de bains. Maxence remarqua que son père était dans le salon en train de regarder une émission sur le jambon. Henri n'avait pas fait attention à son fils. Il pensait qu'il s'agissait d'une amie de Karine.


– Henri ? Appela la femme.

– Oui ma... Dit-il en se retournant.


Le père de famille se figea en voyant son garçon devant lui. Il pensait rêver et voulait se frapper pour être sûr que ce n'était pas un rêve. Il avait, enfin, son fils près de lui. Henri se dirigea, d'un pas décidé, vers Maxence avant de le serrer fort dans ses bras. Le jeune brun répondit à cette étreinte. Il le serra, également, fort contre lui. Maxence était soulagé de voir que ses parents ne lui en voulaient pas. Ils finirent par se lâcher. Il se rendirent à la cuisine pour boire une boisson. Le garçon n'osa pas trop regarder ses parents. Pourtant, ils ne lui en voulaient pas. Mais il savait qu'ils voulaient savoir tout ce qu'il c'était passé.


– Explique-nous pourquoi tu es parti. Osa dire le père de famille.

– J'avais besoin de me trouver. J'étouffais dans cette ville. Je devais partir pour comprendre et me découvrir.

– Mais pourquoi tu ne nous as pas prévenus ? Demanda sa mère.

– Pour être honnête, je ne sais pas. Je pense que c'est parce que je ne voulais pas que vous m'empêchiez de partir.

– Mais on aurait compris. Ajouta son père.

– Je le sais. J'ai été bête et je m'excuse pour ne pas avoir donné de nouvelles pendant cinq ans. Je n'ai aucune excuse pour cela.

Tel Un PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant