Chapitre 6

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On était le quatorze février ce qui voulait dire que c'était la Saint-Valentin. Maxence travaillait jusqu'à seize heures. Il ne savait pas ce qu'il allait faire de sa soirée. Sûrement regarder un film à l'eau de rose blottit dans un plaid à manger du chocolat. Marion passait sa soirée avec son amoureux, ce qui était logique. Il ne savait pas ce qu'Antoine allait faire mais il se doutait que le blond allait rester à l'appartement. Après tout, il n'avait pas de petit-ami. Maxence soupira en pensant qu'il était, également, seul. Il n'aurait pas dû être sans petit-ami pourtant, il a fallu que le destin lui fasse autant de mal. C'était sa première Saint-Valentin, depuis longtemps, qu'il passait seul. Enfin, il n'était pas vraiment seul mais il était célibataire. Lily le sortit de sa rêverie.


– Tu étais parti loin. Se moqua la jeune femme.

– Désolé. Tu disais ?

– Je te demandais si tu allais à la soirée des célibataires.

– Je ne l'ai pas prévu. Je compte rester à l'appartement à me regarder un film d'amour et à manger du chocolat.

– Comme tu veux mais si tu changes d'avis, je serai ravi que tu me rejoignes. Annonça la châtaine.

– T'inquiète, si ma soirée est nulle, je t'envoie un message pour te dire que j'arrive.

– Parfait alors.


Lily sourit à son collègue avant de repartir faire son travail. Maxence fit de-même. Il espérait qu'Antoine n'aille pas à la soirée dont Lily parlait. Il voulait passer une soirée, encore, avec le blond même s'ils allaient juste regarder la télé. Mais d'après ce qu'il avait compris, Antoine n'était pas du genre à faire la fête. Il y allait seulement quand c'était des anniversaires familiaux ou amicaux. À la rigueur, il allait à des fêtes entre amis mais seulement en petit comité.

Depuis qu'il était revenu, Paul avait un malin plaisir à lui montrer de belles jeunes femmes qui entraient dans l'établissement. Mais son ami ne savait pas que Maxence préférait largement les hommes. Il fallait qu'il avoue son homosexualité à Paul. Il ne pouvait plus se cacher devant son ami de toujours. Il avait confiance en son patron et savait qu'il n'allait pas mal le prendre. Mais, il avait quand même peur.

Après une dure journée, Maxence alla dans les vestiaires pour enlever son tablier et récupérer ses affaires. Le bar-restaurant était fermé ce soir-là. Paul n'ouvrait jamais le soir de la Saint-Valentin car il estimait que son établissement n'était pas assez romantique pour l'occasion. Et surtout, il voulait rester tranquillement chez lui, même s'il était célibataire. Le brun attendit que Lily parte pour parler à son ami et patron. Il devait lui dire. C'était maintenant ou jamais.


– Paul ? Interpella Maxence.

– Oui ?

– Je peux te parler ?

– Évidemment.

– Je sais que tu veux m'aider en me montrant des filles, qui entrent dans l'établissement, mais j'aimerais que tu arrêtes.

– Oh... Je ne savais pas que ça te m'était mal à l'aise. Répondit Paul.

– Je ne suis pas mal à l'aise. Enfin, peut-être un peu, mais ce n'est pas ça le problème.

– C'est quoi alors ?

– Ça ne sert à rien de me montrer des femmes puisque c'est les hommes qui m'intéressent.

Tel Un PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant