Every Thought Is Amnesia 2 (Luke Hemmings & 5SOS/1D)

Chapitre 25 - "T'as une meilleure idée, Einstein ?"

« Je ne veux pas de ta pitié, c'est de ton aide que j'ai besoin. » - Inspiration Personnelle.

PDV ROBEEN

Je courrais à en perdre le souffle. Un liquide visqueux obstruait ma vue à intermittence. Mon sang frappait à mes tempes à intervalle irrégulier. Ma respiration était très saccadée, j'avais l'impression que mon cœur allait s'emballer.

Je courrais pour sauver ma vie.

Je me redressa brusquement sur mes deux jambes, tous les sens en alerte. Je m'étais assoupie pendant quelques heures. J'avais toujours ce mal de crâne qui me sapait le peu d'énergie qui circulait encore dans mon corps entièrement courbaturé.

« Mais quelle idiote ! » jurais-je, dans ma tête.

Mes yeux commençaient à s'habituer à la luminosité matinale.

Je passa une main dans mes cheveux poisseux, ils étaient emmêlés. Je les attacha en une rapide queue-de-cheval et commença une brève inspection de mes blessures.

J'avais quelques égratignures au niveau des articulations du coude et du genoux. Je passa mes doigts sur une vilaine brûlure qui m'échappa un grognement au contact avec la chair carbonisée.

Le sang sur mon front avait fini par sécher. Je m'étais ouverte l'arcade sourcilière gauche en tombant dans des débris de verre.

Je parcourais des yeux l'endroit ravagé par les explosions qui avaient sans doute, coûté la vie à plusieurs d'entre nous.

« J'espère qu'ils vont bien. » chuchotais-je, entre mes dents.

Il fallait que je reprenne mon chemin pour trouver Luke et Michael. Dans la poursuite d'hier soir, j'avais perdu en cours de route, la petite chérie d'Hemmings. Le blond me ferait sans doute la peau si jamais il apprenait que je l'avais semée dans l'explosion.

Je souffla bruyamment et me mit à la recherche de Smith.

* * * *

Mes chaussures crissaient sous les débris qui jonchaient le sol de l'ancienne mairie de Sydney. Des drapeaux déchiquetés, voletaient encore au grès du vent. Un paysage apocalyptique se dressait devant moi, les gravats sous des tonnes de poussière offraient une drôle sensation de déjà-vu, semblables aux scènes de grands films de science-fiction hollywoodiens.

Ma jambe m'arrachait une grimace, à chaque fois que je prenais appui sur elle. La chair à vif était en contact direct avec les rayons incandescents du soleil qui était déjà haut dans le ciel.

J'avais littéralement l'impression de cuire sur place. C'était vraiment très désagréable.

J'allais descendre de mon petit promontoire de détritus et repartir par où je m'étais faufilée jusqu'ici, quand un hurlement retint mon attention.

Je scannais les environs pour repérer la source du bruit. Les cris furent rapidement remplacés par des gémissements plaintifs d'une adolescente qui implorait de l'aide.

Je me précipita vers la gauche, un mouvement bref avait attiré mon attention. J'aperçu une main et des longs cheveux blonds. Son corps était recouvert d'un opercule de fine poussière grise.

- Reste calme, je suis là, je vais t'aider, chuchotais-je, en essayant de garder mon sang froid.

- Ma...ma...ma jambe est coincée, grimaça la fille, qui commençait à cracher du sang.

Je faisais mon possible pour dégager son corps de la poussière et du sable qui s'était entassé autour d'elle, à cause des bourrasques de vents violents.