Every Thought Is Amnesia 2 (Luke Hemmings & 5SOS/1D)

Chapitre 14 - "Bah alors prouve-le Miss Parfaite."

« Le seul combat perdu d'avance est celui auquel tu renonces.» - Moy.

PDV LUKE

J'étais complètement pris de court, j'étais bouleversé. Je ramassa machinalement les morceaux de mon portable sans jamais regarder Hailey dans les yeux.

- Luke ?

Sa voix était tremblante, son intonation mal assurée.

- Luke !

Je releva la tête. Hailey était plantée devant moi, elle attendait une réponse, une manifestation de ma part. Il n'en était rien. J'étais vidé de toute émotion. Je serrais les dents comme pour me contenir.

- Dis quelque chose ! Je t'en supplie ! sanglota t-elle.

J'émergea enfin. Je me précipita vers Hailey et la saisit par les épaules. Je la plaqua rapidemment contre un mur, elle était coincée. Elle ne pouvait pas s'échapper.

- Si jamais tu me mens, tu vas le regretter ! crachais-je, d'un ton très venimeux.

Je la lâcha et monta m'enfermer dans ma chambre, en prenant soin de bien faire claquer la porte. Je me laissa glisser contre le mur. Je n'avais pas envie d'hurler et de tout foutre en l'air comme j'avais l'habitude de faire quand j'étais en colère et tout seul chez moi.

C'était une colère encore plus profonde, une sorte de sentiment que des gestes ou des mots ne peuvent exprimer. Mes muscles étaient contractés, les veines de mon cou et de mes bras étaient apparentes, ma peau était beaucoup plus pâle que toute à l'heure.

Je ressentais déjà les légers spasmes dues à mon manque d'héroïne dans le sang. Je me leva péniblement pour atteindre mon bureau, attrapa une seringue à la volée, saisit un sachet et m'administra une bonne dose qui me coucherait dans quelques minutes à peine.

Je me déshabilla, puis inspecta mes différentes ecchymoses qui bordaient le pourtour de mes côtes.

Ça avait empirer.

PDV HAILEY

Je marchais dans les rues adjacentes à celle où Luke habitait. Je ne voyais strictement rien. Mes yeux étaient embués de larmes. Je ne pouvais même pas m'arrêter de pleurer. Mes sanglots m'empêchaient de respirer correctement. Mes pieds me faisaient souffrir. Je reniflais bruyamment. Mon stock de mouchoirs s'amenuisait à mesure que je marchais dans les rues des quartiers Est de Sydney.

Arrivée à l'entrée d'un petit parc, je m'asseya épuisée sur un banc en métal congelé. Je replia mes genoux contre ma poitrine et leva les yeux vers les étoiles. Je sortis mon téléphone de ma poche et lança ma playlist de chansons tristes.

Je prenais sur moi pour me calmer, j'essayais de ne pas penser à ce qui venait de se passer. Je faisais abstraction de Luke et de tous les évenements récents qui avaient changés ma vie plus ou moins.

J'avais regretté longtemps une présence maternelle à mes côtés, une mère montrant l'exemple. Une personne fiable en qui compter, un coeur humble à chérir.

Non, je n'en avais pas eu la chance.

Une trentaine de minute plus tard, je repris le chemin de la maison de Luke. L'orage était passé, il devait sûrement être complètement drogué, enfermé dans sa chambre. Je ne jouerais pas avec le feu ce soir. En rentrant, j'attrapa une couverture dans un placard du salon et m'endormit triste, sur le sofa.

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LE LENDEMAIN MATIN

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