Every Thought Is Amnesia 2 (Luke Hemmings & 5SOS/1D)

Chapitre 18 - "Très joli le string en dentelle !"

« Le bonheur n'est pas dans la recherche de la perfection, mais dans la tolérance de l'imperfection. »

PDV ALTHEA

J'étais assise devant la télé, une tasse de chocolat chaud dans les mains et un plaid sur les épaules. J'avais les yeux rivés sur l'écran qui diffusaient des images aussi invraisemblables les unes que les autres. Je plongeais mes mains tous les deux minutes dans le grand saladier de corn flakes, posé à côté de moi.

Dans les deux derniers jours, les médias avaient enregistrés plusieurs attentats répertoriés dans dix pays différents, une seule cible avait été touchée : l'ambassade américaine.

Visiblement quelqu'un ou quelque chose voulait s'en prendre aux Etats-Unis, mon pays.

- Qu'est-ce que tu regardes ?

Je me retourna immédiatement pour tomber sur le visage soucieux de Darkhan, les cheveux en bataille.

- Les infos, grommelais-je, le regard vide.

- C'est pas une bonne idée, répondit Darkhan en attrapant la télécommande.

Avant même que je puisse dire quelque chose il changea de chaîne.

- J'avais envie de regarder, t'es chiant ! soufflais-je, agacée.

- Ça fait deux jours entiers que tu es collée devant la télé. Je sais pas ce que tu as sérieusement.

- Je sais pas moi non plus, chuchotais-je en me levant précipitamment.

- Tu vas où ? demanda Darkhan en me barrant la route.

- Je vais prendre l'air.

- En pyjama ? lança Darkhan, l'air dubitatif.

- Bah non je vais me changer, fais-je, en roulant des yeux.

Je monta directement à l'étage et m'enferma dans la salle de bain. Je fis rapidement couler l'eau de la douche, je n'avais pas envie de m'éterniser sous l'eau.

Après une dizaine de minute je sortis de ma douche, enroula une serviette autour de mon corps et une autre dans mes cheveux. Je traversa le couloir pour aller dans ma chambre.

Je me sécha rapidement les cheveux, enfila un jegging confortable et un gros sweat blanc et noir Abercrombie. J'attrapa mes écouteurs et mon téléphone et referma la porte de ma chambre derrière moi. Je dévala les escaliers, enfila mes baskets et sortit sans dire un mot. Darkhan avait jeté un petit regard vers moi au moment où j'étais passé devant lui.

Une fois dehors, je vissa mes écouteurs dans mes oreilles et enfouit mes mains dans mes poches. La rue était déserte, aucune voiture ne circulait. J'entendais simplement le bruit du vent qui sifflait près de mes oreilles.

Je ne savais pas vraiment où j'allais, je déambulais de rues en rues comme une étrangère, cherchant son chemin. Cela faisait déjà deux jours que je n'étais pas allée m'entraîner au gymnase. Dallas devait être furieux, il avait essayé plusieurs fois de m'appeler mais il était tombé à chaque fois sur la messagerie. Je n'avais pas vraiment l'envie de faire de la gymnastique ces temps-ci. J'avais l'impression de planer à dix milles pieds, l'esprit voletant avec les nuages.

Je n'avais envie de parler à personne, je n'avais envie de voir personne.

Donovan était partit depuis moins d'une semaine mais il commençait déjà à me manquer. Il était devenu une sorte de confident. Une personne avec qui je parlais librement sans avoir un jugement de sa part en retour. C'est ce que j'aimais chez lui.

J'étais arrivée à l'entrée d'un petit espace vert qui bordait une bretelle de route express en contrebas. Il y avait un étang au centre du parc. Des joggeurs couraient le long des sentiers en gravillon blanc, des personnes âgées promenaient leurs chiens, d'autres étaient assis sur des bancs à l'ombre des grands chênes. Je décida finalement de me poser sur le rebord d'une statue à l'effigie d'un homme politique que je ne connaissais pas. Je m'asseya en tailleur sur la pierre froide.