Les Terres Merveilleuses

Chap. 98

Vous descendez la pente.

L'ombre suspecte ne peut décemment pas être ignorée, vous prévenez vos compagnons. Ils se tiennent sur leurs gardes tandis que vous approchez de la pénombre étrange.

Vous la contournez lentement, votre arc dans votre main, une flèche dans l'autre. Alors que vous n'êtes plus qu'à quelques pas, vous comprenez que c'est une ouverture. Précautionneusement, vous jetez un coup d'œil à l'intérieur. On dirait l'entrée d'un réseau de galeries, une forte odeur nauséabonde vous prend à la gorge. Vous déglutissez difficilement, ça pue le monstre.

Vous êtes en train de tourner les talons quand un lointain cri suivi de rires gutturaux vous parvient. L'écho ne vous permet pas de savoir quelle distance vous sépare de ces bruits.

Les autres vous rejoignent sur votre signe, vous vous concertez. C'est votre seule piste pour le moment, le cri que vous avez perçu ne pouvait qu'être humain. D'un commun accord, vous pénétrez par l'ouverture pour plonger dans les souterrains.

La prudence est de mise, vous faites le moins de bruit possible. À chaque croisement, vous tendez l'oreille, cherchant où il y a le plus d'agitation. C'est ainsi que vous finissez par déboucher sur une immense caverne, un véritable repaire sous terre. Le spectacle qui se dévoile à vos yeux vous fige sur place.

La fillette est bien là, couverte de terre, allongée sur le sol, ligotée. Tout autour d'elle, un grand groupe de gobelins aux allures primitives émettent des sons graves tout en chahutant autour de leur prisonnière.

Vous n'êtes que cinq, la libérer semble impossible, tout du moins sans renforts ou sans plan solide. Vous pouvez rester sur place afin de discuter le plus silencieusement possible avec les autres de la marche à suivre, ou alors sortir des galeries pour tenter une autre approche.

Que faites-vous ?

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