Chapitre 18

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Le lendemain matin, je suis réveillée par la lumière du jour, je me suis endormie à la bibliothèque, sur des livres de magie. Je regarde l'heure. Les cours commencent dans cinq minutes. Je disparais et réapparais dans ma nouvelle chambre, Lou est déjà parti. Je prends les premiers habits que je trouve et attache mes cheveux dans une queue de cheval haute. On sonne l'entrée en cours. Je prends mon sac, disparais et réapparais à l'entrée de la classe. Camille me fixe surprise. Je la rejoins et m'assois à côté d'elle. 

- Je me suis endormi à la bibliothèque, je me suis réveillée il y a cinq minutes, j'explique.

- Tu as dormi combien de temps ?

- Deux heures mais ça m'a fait du bien.

- Lucie...

- Je te jure que ça va. J'irai me chercher un café à la pause et une belle journée s'annoncera, je dis en souriant.

A la pause, je vais donc me chercher un café et retourne m'asseoir près de Camille.

- Alors cette première soirée avec Lou ? Me demande-t-elle.

- ça s'est bien passé. Parce que je n'ai pas dormi dans la chambre.

- Ça te stresse ?

- Un peu.

- Lou te connait bien, elle ne l'aurait pas fait si elle craignait qu'il arrive un drame.

- Si, je réponds en souriant. Lou est impulsive et elle n'a peur de rien. On a déjà dormi ensemble, quand on était en fuite et ça ne s'est pas toujours bien passé.

- Lucie, ai confiance en toi, il n'arrivera rien, ou du moins, tu sauras la protéger.

J'hausse les épaules.


Il est 19h, je m'apprête à entrer dans le self lorsque je vois William arriver lui aussi, regardant le sol, l'air perdu. Je m'arrête et l'attends.

- Ça va ? Je demande lorsqu'il est à ma hauteur.

Il relève les yeux vers moi et je découvre son regard triste.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande inquiète

- J'ai été suspendu de l'équipe de baseball

Je le fixe surprise. Je m'avance vers lui et le sers dans mes bras. Il me sert contre lui.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je demande en m'écartant.

- Le coach a estimé que je n'étais pas assez présent pour l'équipe.

Nous avançons vers le self.

- Si c'est une suspension ça veut dire que tu peux récupérer ta place, tu peux lui prouver que tu t'investis pour ton équipe, pour le baseball, j'essaie de le rassurer.

- Papa serait tellement déçu, soupire-t-il.

Je le retiens par le bras et l'arrête.

- Absolument pas. Papa serait fier de tout ce que tu accomplis chaque jour pour ta meute, pour moi, pour Camille. Papa ne serait pas déçu, il te dirait que dans la vie il faut se battre et que si le baseball c'est autant ta passion que tu le montres alors tu vas retourner sur le terrain et prouver au coach qu'il a fait une connerie.

- Je ne peux pas approcher le terrain pendant deux semaines, dit-il en reprenant à monter l'escalier.

- Alors fais une pause, réfléchis à tout ça. 

Nous prenons nos plateaux et nous servons à manger.

- ça me fait tellement chier. Je te jure, après tout ce que j'ai fait pour l'équipe, je ne comprends pas qu'il me fasse ça.

- Tu devrais prendre du recul. Tu as beaucoup de choses à gérer et tu ne peux pas tout gérer parfaitement alors peut-être que tu as délaissé le baseball et l'équipe mais...

- Il abuse, j'ai été tellement surpris que je n'ai pas réagi mais j'aurai dû lui dire ma façon de penser.

Nous nous asseyons à une table.

- Non. Maintenant, il faut faire profil bas.

- Mais je ne peux pas rester deux semaines sans jouer.

- Deux semaines William, c'est supportable, tu en profiteras pour passer plus de temps avec Camille. Tu vas pouvoir réfléchir à ta façon de jouer, de communiquer, de passer du temps avec l'équipe. Tu assisteras au match et tu reviendras progressivement vers le coach. Tu es l'un des meilleurs joueurs, il te réintègrera.

- Tu t'y connais en baseball maintenant.

- Antoine disait que tu jouais bien.

- Je suis tellement en colère.

- Eh bien tu vas aller courir pour évacuer ta colère mais t'en prendre au coach ou aux gars ne t'apportera rien de bon.

- Oui maman.

- C'est ce qu'elle t'aurait dit.

- Mais papa...

- Arrête, il ne serait pas déçu.

- Il était l'un des plus grand joueur international Lucie.

- Et tu crois qu'il a tout réussi dans sa vie ? Tu crois qu'il n'a pas échoué lui aussi avant d'atteindre ce niveau.

- Peu importe.

- J'ai croisé Malika ce matin. Elle aussi fait profil bas en ce moment.

Il sourit.

- Elle a plutôt intérêt.

Je souris.

- Dis-moi, tu penses quoi de Jules ? Me demande-t-il.

Je le fixe surprise.

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- C'est un beau garçon, plutôt raisonnable et très attentionné.

Je rigole.

- Non, non William, ne fais pas ça.

Il sourit.

- Quoi ?

- Essayer de me caser avec l'un des loups de ta meute.

- Non, absolument pas, pourquoi tu penses ça ?  

- Parce que si j'intéressais Jules il serait venu me voir, je le connais.

- Il t'aime bien.

- Et je l'aime bien mais comme ami.

- Pourquoi ne pas essayer ?

- William, jusqu'à maintenant tu éloignais chaque loup essayant de m'approcher, notamment ceux de ta meute. Et maintenant tu me pousses dans les bras de Jules ? C'est quoi le problème ?

- Rien, je me disais juste que ça te ferait du bien de passer du temps avec quelqu'un, de passer du bon temps, de sortir et de ne plus penser à l'autre idiot. Et en plus je te saurai en sécurité avec Jules ou l'un des gars, si tu préfères Florentin...

- Stop. William, j'apprécie ce que tu essaies de faire mais je ne suis pas intéressée par une quelconque relation en ce moment. Je me recentre sur moi-même et je n'ai pas envie de me lancer dans quelque chose de nouveau.

- Ok.

- Mais je sais bien que si je me sens seule je peux compter sur les gars, ne t'inquiète pas. Et puis je cohabite avec Lou maintenant, et j'ai toujours Camille alors je ne suis pas seule, ne t'inquiète pas.

- Tant mieux. Et je suis là si besoin.

- ça je ne risque pas de l'oublier ne t'inquiète pas, je réponds en souriant.

- Tu sais Lucie, tu es la meilleure sœur au monde et je n'échangerai notre vie pour rien au monde.

Je souris touchée.

- Et tu es le meilleur frère au monde William, je ne sais pas ce que je ferai sans toi.

Il sourit et nous finissons de manger. 

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant