Chapitre 56

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Le lendemain matin, lorsque je me réveille, Antoine n'est plus dans le lit. Je rejoins ma chambre, m'habille rapidement et descends manger. Florentin est assis devant la télé avec un café. Je me prépare un café et le rejoins.

- Salut.

- Salut. Tu as passé une bonne soirée ? je demande.

Il sourit.

- Oui. On s'est bien amusé.

- Elle était mignonne, je lui fais remarquer.

- C'est vrai qu'elle était belle. Et toi, vous vous êtes bien rapproché on dirait avec Antoine.

Je souris.

- C'est vrai.

- Je suis content pour vous.

J'hoche la tête. La porte s'ouvre et Antoine rentre, en short, transpirant.

- Eh bien, certains sont courageux, dit Flo.

Antoine sourit.

- Je vais prendre une douche j'arrive.

Il monte à l'étage.

L'après-midi, je profite de me retrouver seule avec Gabriel pour lui parler du message reçu hier soir. William discute avec Lou dans la cuisine alors je sais qu'il m'entend.

- Gabriel ? 

- Oui.

- Je peux te confier quelque chose ?

- Oui, bien sûr.

- Tu sais, hier soir, si on est rentré plus tôt avec Antoine, c'est parce que... j'ai reçu une menace.

J'entends William et Lou s'arrêter de parler.

- Quoi ?

- Dans les toilettes de la boite de nuit, j'ai trouvé un message au mur, écrit avec du sang.

- Qu'est-ce qu'il disait ?

- C'était écrit : Je te retrouverai, je te ferai souffrir, je te tuerai.

- Tu es sûre que ça t'était destiné ?

- Oui, j'avais personnellement reçu un message me disant de me rendre aux toilettes.

- Mais dans quel intérêt Raphael...

- Peut-être que ce n'est pas lui.

Il me fixe.

- Frédéric ?

- C'est possible, je ne sais pas. Au téléphone hier, Malika m'a dit que des groupes de serpents se reformaient.

- Mais tu as tué Frédéric.

- Je le pensais.

- Est-ce que tu penses qu'il sait où nous sommes ?

- Non. C'est un sort de base envoyé à la personne sans savoir où elle est.

- Alors on doit rester ici.

- Ou rentrer l'affronter. Il est faible s'il est en vie.

- Mais toi non plus tu n'as pas récupéré Lucie.

- Je l'ai battu une fois, je pense pouvoir le refaire.

- C'est vrai que ce serait le bon moment pour en finir. On éviterait que les serpents soient totalement reformés.

J'hoche la tête.

- Non, on reste ici, dit William. On a des affaires en cours en plus.

- Mais c'est peut-être notre meilleure chance, je me défends.

- Je ne discuterai pas.

Il monte à l'étage.

- Il est insupportable, je souffle.

- Il subit beaucoup le poids de ses responsabilités pour la meute en ce moment.

- Et je ne suis pas un punching-ball. Gabriel il n'est toujours pas venu s'excuser pour la dernière fois.

- Je ne suis pas sûr qu'il le fasse Lucie. Tu ne devrais pas l'attendre. Tu devrais essayer d'oublier et revenir vers lui. Il a besoin de toi.

Je le fixe.

- Moi aussi j'ai besoin de lui mais je suis sa soeur, je n'ai pas à subir ses humeurs, je n'ai pas à me faire insulter. 

Je me lève et monte dans ma chambre. Je reçois un appelle de Malika.

- Allo Lucie ?

- Oui. Ça va ? Je réponds. 

- Je viens d'apercevoir Frédéric. Il est bien vivant.

- Où tu l'as vu ?

- En forêt, on traquait les serpents lorsque je l'ai aperçu. Il est bien...

- Quoi ?

- Il est bien amoché Lucie, il a le visage... brûlé et une main en moins mais il est vivant. Vous devez rentrer.

- William refuse qu'on rentre.

William débarque dans ma chambre et prend le téléphone.

- Tue-le, dit-il.

- William je..., commence Malika.

- Non, elle ne va pas le tuer, je m'interpose. C'est beaucoup trop dangereux.

- Qu'elle prouve sa loyauté pour une fois.

- Arrête, ne dis pas de bêtise, se serait du suicide.

Il me fixe.

- Non, on doit rentrer et je le tuerai, je reprends.

- Je ne prendrai pas le risque de te perdre une seconde fois.

- Il est affaiblis, dit Malika. Il serait moins difficile à battre.

- Tant pis si tu n'es pas prête à le tuer, on ne rentrera pas tant qu'on n'aura pas réglé nos affaires ici

- William, Frédéric doit être super énervé, qui sait ce qu'il pourrait faire, je dis.

- Ce n'est pas mon problème.

Il raccroche et sort de la pièce. Je rappelle Malika.

- Excuse-le, il peut être très con en ce moment.

- Ne t'inquiète pas Lucie.

- Ecoute, n'essaie pas de le tuer, se serait trop risqué. Continue de le surveiller. Je vais faire des sorts de protection sur l'école et sur la maison.

- Merci Lucie

- De rien. Bon courage.

- A toi aussi, souffle-t-elle.

Je souris et raccroche.

Je m'assois sur mon lit en tailleurs, mes mains posées sur mes genoux. Je prends une grande inspiration et commence un sort de protection. Mes doigts bougent simultanément sur mes genoux. Faire des sorts aussi complexes, à une si longue distance est vraiment fatiguant et demande beaucoup d'énergie.

Lorsque je mets fin aux sorts, je me sens épuisée. Mes doigts tremblent, mes bras sont engourdis. Je me lève prendre une douche. Dans la salle-de-bain, je remarque du sang à hauteur de mon nez et de mes yeux. Je me déshabille et prends une douche.

Lorsque je descends dans la cuisine, il est 20h, tout le monde est installé à table. Je m'assois à côté d'Antoine.

- ça va ? Me demande-t-il.

- Oui, ça va.

Il fixe mes mains qui tremblent toujours et je les cache sur mes genoux, sous la table. William me fixe sans rien dire. 

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant