Chapitre 57

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Je me réveille. Mon portable affiche 3h du matin. Encore endormie je me lève et descends dans la cuisine boire un verre d'eau. Je ne prends pas le temps de m'habiller et reste en culotte avec mon top court. J'ouvre le frigo et entends un coup de vent. Je me retourne surprise mais ne vois rien. Je sens pourtant une présence

- Très drôle Florentin va jouer ailleurs, je dis en souriant

Soudain j'aperçois la silhouette d'un loup dans le salon. Il est grand, imposant, je n'ai aucun mal à reconnaitre Raphael. Ses yeux bleus ressortent dans l'obscurité de la pièce. Surprise, je lâche mon verre qui explose au sol, à mes pieds. Je recule d'un pas et sens le verre m'entailler le pieds mais ne dis rien. Il grogne, avançant vers moi. Je sens alors une masse énorme se jeter sur moi. Elle m'emporte en arrière et je m'écroule au sol. Je sens sous mes mains le pelage du loup et le repousse de toutes mes forces. Ses crocs claquent à quelques centimètres de mon visage

- Antoine ! Je trouve la force de crier en espérant que quelqu'un m'entende

Personne ne bouge, je n'entends aucun bruit. Je tends mes bras comme je peux mais fatigue. Ce loup est lourd et a une volonté de fer. Mes doigts sont trop contractés et forcent trop contre mon agresseur pour que je puisse faire un sort quelconque. Soudain, le loup se retrouve emporté sur le côté et je vois Antoine le frapper avec force. Je me relève, mes doigts sont rouges et ankylosés. Je m'appuis contre le frigo et reprends mon souffle. Jules passe la porte sous forme de loup et se jette sur l'intrus. Il le mord violement au cou. Je pli un doigt et le loup couine avant de disparaitre.

Camille descend l'escalier au moment où William passe la porte en caleçon.

- Tu étais où ? Je lui demande froidement. 

Jules se transforme. Antoine s'approche de moi et m'observe.

- On était..., commence William l'air penaud.

Derrière lui arrive Florentin, Gabriel, Maxence et Lou

- Super donc la maison était vide ! Je m'énerve. 

Je vois Florentin me dévisager de la tête aux pieds

- Ce n'est pas le moment et je n'étais censée croiser personne

- Tu es... canon

Antoine le fusille du regard. Je lève les yeux au ciel et disparais dans ma chambre. Je trouve une bande et des compresses dans mon placard. Je retire le morceau de verre coincé dans mon pied, désinfecte et enroule des compresses et une bande autours. Lou pousse la porte.

- Désolé. On chassait, dit-elle timidement.

- Vous ne chassez jamais tous ensemble d'habitude

- Justement on avait envie de jouer, de se retrouver

Je souris

- Vous avez raison. Désolé, j'ai juste flippé

- Il t'a fait mal ?

- Il était lourd surtout et ses mâchoires...

- Tu auras des bleus, ça te rendra encore plus canon

- Ce qu'il peut être lourd, je dis en parlant de Florentin

Elle rigole

- On s'ennuierait sans lui

Je souris. Elle se lève.

- Je te laisse.

Elle quitte la chambre et Antoine entre. Il s'approche de moi.

- Ça va ? Me demande-t-il. 

- Oui. Désolé, j'ai eu peur.

- C'est normal. Il t'a blessé ? dit-il en montrant mon pied.

- Je me suis coupé avec du verre, ce n'est rien. Et toi ?

- Non, ça va.

Je vois pourtant son tee-shirt déchiré. Je le soulève et découvre une belle trace de griffure.

- Ce n'est rien, dit-il.

Je pose ma main sur son torse mais il la retire.

- ça guérira tout seul.

- Antoine...

- Qu'est-ce que tu as fait pour qu'il s'en aille ?

- Je lui ai brisé une côte.

Il hoche la tête.

- Camille ne t'a pas entendu ou...

- Il l'avait enfermé dans sa chambre, j'explique.

- Il était vraiment gros, dit-il en souriant.

- Oui et rapide.

- Il reviendra et on se fera un plaisir de le tuer.

- Et s'il revient avec sa meute ?

- Je n'ai jamais eu peur d'une meute. Se sera d'autant plus amusant.

Je souris

- Allez, tu devrais dormir.

- Tu penses vraiment que je vais réussir à me rendormir.

- Avec moi, j'en suis sûr. Je suis ton meilleur somnifère, chérie.

Je souris et me recouche dans le lit. Il se déshabille et me rejoint. Ses écorchures commencent déjà à cicatriser. J'approche mon visage du sien et l'embrasse. Il m'attire contre lui et je pose ma tête sur son torse.  

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant