Chapitre 47

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Le lendemain midi, je déjeune avec William. En m'asseyant avec lui, je croise le regard d'Antoine et lui souris.

- Fais tes bagages on part ce soir à 19h, dit soudainement William.

Je tourne la tête rapidement vers lui et le fixe.

- Pardon ? je demande.

- On part en vacances un mois en Italie, dit-il nerveusement.

Je sens la colère monter peu à peu en moi. Il se moque de moi, je suis enfin libre et lui veut m'obliger à fuir à nouveau ?

- En vacances ?! Je demande. Tu me crois assez conne pour gober ça ?

Il lève les yeux au ciel

- Ne fais pas d'histoires, fais ce que je te dis.

- Mais attends William, tu rigoles ? Pourquoi on partirait en vacances maintenant ? Les vacances scolaires sont dans deux semaines. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- S'il te plaît on a des affaires à régler là-bas, dit-il calmement. 

- C'est-à-dire ?  

- Il vaut mieux que tu ne saches rien.

- Non mais est-ce que tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu voudrais que je te suive en Italie sans poser de questions ?

- Fais-moi confiance, c'est important, on doit partir.

- William, j'exige de savoir ce qu'il se passe. De toute façon, quelle que soit la raison, je ne pars pas, je ne mettrai pas un pied dans la voiture. Il en est hors de question.

- Je te mettrai de force dans la voiture.

- Essaie pour voir, je réponds énervée.

- Ecoute, on a repéré des groupes d'anciens serpents se reformer.

Je le fixe attendant la suite.

- Et ? Je demande voyant qu'il ne dit rien de plus.

- Lucie, je suis extrêmement fier de toi et de ce que tu as accomplis mais je suis désolé de te dire que je ne reste pas persuadé que Frédéric est bien mort. Tu as 17 ans, il a plus de cinquante années d'expériences de magie derrière lui. Papy et maman n'ont jamais réussi à le tuer.

Je le fixe bouche bée. Je ne sais même pas quoi répondre. Je suis beaucoup trop en colère. J'ai tellement de méchancetés que je souhaiterai lui dire, qui tourne dans ma tête, que je n'arrive pas à choisir.

- Il vaut mieux prendre de la distance, attendre de voir ce qu'il se passe et revenir dans un mois, continue-t-il. On part toi, moi et la meute principale, on n'attire pas l'attention

- Camille le sait ?

Il recule dans sa chaise et grogne

- Elle refuse de venir

- Donc tu vas la laisser ?!

- Oui.

- OK. Tu sais quoi William, après tout l'amas de conneries que tu viens de sortir, je n'ai même pas envie de me disputer davantage avec toi. Fuis si tu veux mais sans moi cette fois. 

Je me lève, prends mon plateau et quitte le self. 


Je me rends à la bibliothèque et envoie un message à Camille pour qu'elle me rejoigne. Lorsqu'elle arrive je suis déjà en train de feuilleter les livres de magie.

- Qu'est-ce qu'il passe ? Me demande-t-elle.

- Je vais tuer mon frère.

- Oh... Il t'a parlé de son projet, dit-elle d'un ton triste.

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