Chapitre 38

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Le lendemain, dans l'après-midi, alors que nous suivons un cours d'histoire, je ne me sens pas très bien. Je commence à avoir mal au ventre et la nausée. Je me tourne vers Camille.

- Il faut que je sorte, je murmure. 

Je disparais et réapparais aux toilettes où je vomis un liquide bleu foncé. Je suis prise de vertiges, j'ai du mal à respirer. Ma vision devient floue. Je m'assois au sol, contre le mur. J'ai extrêmement chaud. Je tousse violement. Mes mains tremblent. J'entends une porte s'ouvrir et la voix de Camille m'appeler. Je pousse la porte des toilettes pour lui indiquer ma présence. Elle s'agenouille rapidement près de moi.

- Lucie, qu'est-ce qu'il se passe ? 

- Je ne sais pas, je dis la gorge enrouée.

Elle pose sa main sur mon épaule.

- Tu es glacée.

- J'ai super chaud.

- Je t'emmène à l'infirmerie.

- Je ne suis pas sûre de pouvoir me relever.

Elle m'aide à me relever mais une fois debout mes muscles se relâchent totalement et je m'écroule au sol. Elle essaie d'appeler William sur son téléphone.

- Il ne répond pas, il doit être à son entrainement de baseball, il reprenait aujourd'hui.

- Ce n'est pas grave, je vais rester là, je murmure à bout de force. 

Je tousse et crache une nouvelle fois du liquide bleu dans les toilettes.

- J'ai soif, je murmure.

Camille me fait apparaitre une bouteille d'eau. Je commence à boire mais vomis aussitôt le liquide.

- Est-ce que tu peux disparaitre et réapparaitre dans l'infirmerie ? Me demande Camille. 

J'arrive à lever une main et lui montre mes doigts tremblants.

- OK. Je vais chercher de l'aide.

Alors qu'elle passe la porte, Antoine entre.

- Lucie...

Il réapparait à côté de moi me faisant sursauter.

- Pardon, dit-il.

- Il faut l'emmener à l'infirmerie, dit Camille.

Antoine passe sa main sur mon visage. Il me porte et nous réapparaissons à l'infirmerie, à peine m'a-t-il assise sur un lit que je vomis à nouveau ce liquide bleu sur moi. J'ai terriblement honte.

- Désolé, je souffle.

Un médecin s'approche.

- Qu'est-ce que...

Camille arrive et cours vers moi.

- Est-ce qu'il se pourrait qu'elle ait été empoisonnée ? Demande-t-elle

- Je ne vois pas d'autre explication, dit le médecin.

A ce moment-là les portes s'ouvrent et deux autres élèves entrent avec les mêmes symptômes que moi.   

- C'est de la magie, je souffle.

Le médecin les installe sur un lit.


Quinze minutes plus tard, une vingtaine d'élèves du lycée malades nous ont rejoint. L'équipe médicale se trouvent débordée. 

- Comment est-ce qu'on arrête ça ? Me demande Camille.

- Je ne sais pas. Il faudrait chercher dans les livres d'Achille. Va dans son bureau, je dis avant de tousser à nouveau.

William arrive, tenant Florentin sous son bras. Il l'aide à s'asseoir et vient rapidement vers moi. Antoine s'écarte.

- Je ne peux pas le croire..., dit-il.

- ça va aller.

- C'est Frédéric...

- Je ne sais pas.

Je me sens partir en arrière mais il me ramène contre le lit.

- Pourquoi créer une épidémie ?

- Je ne sais pas, ça l'amuse.

Malika entre et réapparait près de nous.

- Lucie ?

Elle replace ses cheveux derrière ses oreilles.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tout le monde est malade ? Demande-t-elle inquiète.

- Une épidémie, dit William.

- Comment ?

Je tousse et vomis à nouveau mais une bassine apparait devant mes yeux. Une fois terminée je l'écarte et relève les yeux vers Antoine.

- Merci.

Florentin arrive près de nous et s'assoit sur le lit à côté de moi.

- Eh Lucie, tu as perdu en sexitude, sourit-il.

- Et toi, ça va être compliqué de draguer des filles avec ce filet de bave bleu sur tes lèvres, je réponds.

Il rigole.

- Ah je t'adore Lucie.

Une infirmière arrive pour me perfuser. Ma vision est de plus en plus floue. Elle me pique mais la perfusion ne fonctionne pas, mon sang remonte dans la tubulure. Elle réessaie sans succès. Lorsqu'elle retire l'aiguille, le sang afflux sur ma main. Elle a beau mettre un pansement, il est aussitôt imbibé de sang. Je fais une hémorragie. Elle est rejointe par une collègue, elles font tout un tas de pansements mais ils sont inutiles, le sang continue de couler. Je sens alors mes jambes, mes bras s'engourdir et je me sens partir en arrière. Je perds connaissance.    

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant