Chapitre 26

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Le midi, je rejoins le réfectoire avec Maxime et nous déjeunons ensemble. 

- Alors ce cours de tir à l'arc ? Me demande-t-il.

- C'était cool même si je me suis ridiculisée devant des élèves de primaire.

Il sourit.

- Où vous en êtes avec Antoine ? me demande-t-il timidement.

- Nulle part. On est plus ensemble, on est plus ami, il fait sa vie, je fais la mienne.

Il hoche la tête.

- Pourquoi ? je demande.

- Je ne sais pas, la tension avait l'air tendue tout à l'heure entre vous.

- ça l'était mais ça ne le sera plus puisque je lui ai demandé de me laisser tranquille.

Il hoche la tête.

- Et toi ? Tu as une copine ? je demande curieuse. 

- Non, répond-il. Pourquoi ? Je t'intéresse ?

Je souris amusée par son assurance.

- Non, enfin pas pour l'instant.

- Pas pour l'instant, souligne-t-il.

Je souris intimidée.

- Soyons amis déjà.

Il hoche la tête.

- Tu fais quoi cet après-midi ? Me demande-t-il.

- Je pensais aller à la bibliothèque et toi ?

- Je n'avais rien de prévu. On pourrait passer l'après-midi ensemble, propose-t-il.

- Si tu veux.


J'ouvre la porte de la bibliothèque secrète d'Achille et entre. Maxime, derrière moi, me suit. Il avance dans l'enceinte et je peux lire l'admiration dans son regard.

- Comment est-ce possible ? Demande-t-il stupéfait.

- La magie, je réponds en souriant.

- C'est incroyable Lucie.

- Et c'est pour ça qu'elle doit rester secrète.

- Je te le promets.

- Tu peux te servir, regarder, prendre quelques livres si tu le souhaites. 

- Je ne sais même pas par où commencer, sourit-il.

Je lui explique comment la bibliothèque est rangée et nous prenons chacun un livre.

Maxime et moi passons l'après-midi ensemble à échanger sur les livres, sur la magie, à rigoler, tester des sorts insolites. Nous nous amusons beaucoup. 


Le soir, je rejoins William au réfectoire. Nous prenons nos plateaux et nous asseyons à une table.

- Je suis désolé pour hier Lucie, j'ai été con. Je n'avais pas à te parler comme ça. 

- Ce n'est rien, on oublie.

- Non, j'ai vraiment été odieux.

- ça c'est vrai.

- Tu vas bien ?

- Oui, ça va.

- Tu as l'air... radieuse ce soir, dit-il en souriant. 

- J'ai passé une très bonne journée.

- Avec Maxime ?

Je le fixe surprise qu'il sache et qu'il le connaisse puis je repense à Gabriel qui nous a vu ce matin.

- Gabriel... je souffle.

- Et alors ?

- Alors, il est cool.

- C'est un sorcier ?

- Oui.

- Vous êtes amis ?

- Oui, on est amis. Il est en première aussi.

- Il te fait du bien ?

- Oui, il est drôle, il ne pose pas de questions. Il me permet de m'évader.

- Tant mieux. Je suis heureux pour toi.

- J'ai passé une très bonne journée, ça faisait longtemps.

Il sourit.

- Fais attention quand même.

- Il est très gentil.

- Mais les hommes...

- Ne sont pas tous comme toi.

Il mime un air offusqué. Je souris.

- Laisse-moi tranquille.

- Tu sais quand même que Frédéric va nous faire payer avoir tué son fils.

- Je sais, j'y pense. J'ai fait de nouveaux sorts de protection sur l'école

- Et sur toi ?

- Ne t'inquiète pas pour moi. Fais attention à la meute et à Camille. On ne sait pas ce qu'il peut prévoir.

- Ne t'inquiète pas, tout le monde est sur ses gardes, Malika la première.

- Tant mieux.

Celle-ci arrive et vient s'asseoir avec nous. Nous la regardons surpris. Il est rare qu'elle se joigne à nous. 

- Frédéric et les serpents n'approcheront pas de la frontière, affirme-t-elle.

- J'ai peur que ne pouvant pas entrer il prévoit un truc encore plus tordu, je dis.

- J'y pense aussi, répond-elle. 

- Mais nous serons prêts, dit William.

- Oui.

- Et alors ton mec ? je demande en souriant.

Elle me regarde surprise que je m'intéresse à elle.

- Martin. Il va bien. Merci.

J'hoche la tête.

- Il travaille dans quoi ? Je demande curieuse. 

- Il est architecte.

- La classe, dit William.

- Oui, répond-elle timide.

- Il est au courant de notre vie? Demande William.

- Oui. Il habite en ville. Il vient régulièrement me rendre visite à l'école. 

J'hoche la tête. 

- Mais je ne veux pas l'impliquer dans tout ça. 

- Il n'a pas besoin de l'être, je réponds. Tu as raison de vouloir le protéger, c'est normal. 

Elle sourit. Nous terminons de manger ensemble. 

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant