Chapitre 50

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En fin d'après-midi, je retrouve Antoine dans sa chambre, assis sur son lit devant son téléphone. Il relève les yeux vers moi.

- Je peux entrer ? Je demande. 

Il hoche la tête. Je m'assois sur son lit, en face de lui.

- Pourquoi tu es venu ? Je demande timidement.

- Parce que je savais que tu serais malheureuse sans me voir un mois, dit-il en souriant.

Je souris amusée.

- Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé ? Demande-t-il.

- Parce que j'avais peur.

Il me fixe. Je détourne le regard gênée.

- De quoi ?

- De ne pas réussir à te le dire, de ta réaction, de souffrir.

- Est-ce que tu regrettes que je sois venu ?

- Non. Je suis contente que tu sois là. Sincèrement. Mais je m'en veux de t'imposer ça.

- Non Lucie. Tu ne m'as rien imposé du tout. J'ai pris la décision de venir. J'ai pris la décision de te suivre.

- Mais si...

- Qu'est-ce qui me retenait là-bas ?

Je ne réponds pas.

- Rien. Rien Lucie. Ma vie tourne autour de toi, quoi que je puisse faire. Et j'avoue que le fait de rater les cours pendant un mois ne me déplait pas.

Je rigole.

- Je m'en doutais.

Il me regarde, ses yeux verts brillent.

- Je t'aime, dit-il.

Je le fixe. Sa sincérité me transperce.

- Je t'aime, je réponds. Et je sais que tout ce que tu dis est sincère mais ces dernières semaines ont été difficile et je ne veux pas...

- Je sais, me coupe-t-il. Je sais. On prendra notre temps.

Je le sers dans mes bras. Je me sens tellement bien contre lui. Je m'écarte.

- J'ai du travail, je dis en me relevant.

- Quoi ? Demande-t-il surpris.

- J'ai enregistré un certain nombre de livres de magie de papy avant de partir, je dois les retranscrire avant que le sort ne s'estompe.

- Lucie, le mot vacance, tu en connais la définition ?

Je souris.

- Pas de vacances pour la magie.

- Tu en as enregistré combien ?

- Peut-être cinquante. J'avais peur de m'ennuyer.

Il lève les yeux au ciel. Je quitte sa chambre et rejoins la mienne. Je fais apparaitre un premier gros livre vierge. J'ouvre la première page et les premiers sorts se retranscrivent simultanément.


Le soir, je me tourne et me retourne dans mon lit ne trouvant pas le sommeil. Je me lève, prends mon plaid et descends au salon. Florentin est allongé devant la télé en train de regarder une émission de téléréalité. Je m'allonge sur l'autre canapé. 

- Tu veux que je t'offre un tapis de course pour ton anniversaire ? propose-t-il.

Je souris.

- Ça ira.

- Enlève-moi ce plaid, il fait super chaud.

- Je suis bien dedans.

- Quoi tu es nue dessous ?

Je lui montre mon short en tissus et mon débardeur.

- ça m'aurait étonné.

- Tu as déjà réussi à nous avoir la télé en français ?

- Oui. Je suis le meilleur.

Je souris.

- Tu veux faire une partie de jeux vidéo avec moi ? Demande-t-il.

- Tu en as ramené ?

- Evidement. Il y avait quoi dans ma valise d'après toi ?

Il se lève et ramène un jeu. Il branche la console.

- Je vais t'éclater, dit-il.

- Hâte de voir ça.

Nous jouons une bonne partie de la nuit et finissons par nous endormir devant la télé. 

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant