Chapitre 36

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Le lendemain matin, en cours, je retrouve Camille.

- Alors ton rendez-vous avec Maxime ?  Me demande-t-elle. 

- On peut en parler à la pause ?

- Personne n'écoute Lucie.

Je suis pourtant sûre qu'Antoine si. Elle me fixe avec insistance, me suppliant du regard et je craque.

- Alors, il a été vraiment super, il a sorti le grand jeu et on a passé un très bon moment, j'explique.

- Il t'a embrassé ?

- Il m'a embrassé oui.

- Et alors ? C'était comment ?

Je marque une pause.

- Bien.

Elle me fixe.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demande-t-elle doucement. 

- Je ne sais pas Camille, j'ai bloqué. Je n'y arrive pas. Je n'ai rien ressenti. Ce n'était pas désagréable mais ce n'était pas...

- Tu n'es pas amoureuse...

- Non.

- Est-ce ce que t'a dit Anita qui t'a fait réfléchir? 

- Elle ne se trompe jamais. Si elle me dit que ce n'est pas lui alors ce ne sera pas lui.

- Tu l'as dit toi-même Anita a des dons... mais... ça reste subjectif.

- Elle a des intuitions et crois-moi il faut s'y fier. Mais en dehors de ça, j'ai essayé, je l'ai laissé m'embrasser et il ne s'est rien passé.

- Tu es déçue ?

- Un peu. Je me disais que c'était peut-être une chance de commencer quelque chose de nouveau et je me suis trompé.

- Tu vas lui dire ?

- Je vais lui expliquer que je ne suis pas prête.

- Il sera peut-être prêt à attendre.

- Je ne veux pas l'obliger à attendre.

Le professeur arrive.

- Ma pauvre Lucie. Je suis dégoutée pour toi mais je suis sûre que ça viendra, tu trouveras quelqu'un de génial.

Je souris tristement.


Le midi, je décide d'aller rejoindre Maxime pour discuter. Je lui envoie un message mais il ne répond pas. Je passe par le hall pour rejoindre le réfectoire et au loin, près des casiers, je vois Maxime embrasser une fille. Je m'appuie contre la rambarde surprise. Je ne comprends pas, il m'avait pourtant l'air honnête et sincère. A l'évidence je me suis trompée, je ne le connaissais pas si bien. Je termine de traverser le couloir et m'arrête devant lui et cette fille qui discutent.

- Salut, je les interromps.

Maxime me regarde surpris. 

- Lucie...

- On s'est tout dit, je dis froidement.

Je continue mon chemin vers le réfectoire. Il me rattrape un peu plus loin et m'arrête.

- S'il te plait, laisse-moi t'expliquer, insiste-t-il.

- Je t'écoute, je dis en le fixant méchamment.

- Lucie, tu es vraiment une fille incroyable et je ne t'ai jamais menti. J'ai adoré tous ces moments qu'on a passé ensemble. Mais, hier soir, en t'embrassant, j'ai réalisé que je n'avais pas oublié Davina, mon ex, dont je t'ai parlé hier et...  

Il marque une pause.

- Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça, je comptais venir te parler mais...

J'hoche la tête. J'ai le coeur lourd. Je me sens triste et un peu trahis.

- Je comprends, j'arrive à dire. Et je ne t'en veux pas, je vous souhaite d'être heureux.

- Je serai toujours là si tu as besoin.

J'hoche la tête et disparais pour réapparaitre dans la bibliothèque d'Achille. Je m'assois sur un fauteuil et fais apparaitre un livre sur mes genoux. Je veux essayer de penser à autre chose. Deux ou trois larmes coulent sur mes joues mais je les sèche rapidement et me concentre sur les sorts.  


Je m'apprête à rejoindre ma salle de cours lorsqu'en passant dans le hall je vois mamie transformée face à Malika. Je m'arrête à l'entrée du couloir. J'observe mamie grogner, énervée, prête à sauter sur Malika.

- C'est mon école, j'ai le droit d'y circuler comme je le souhaite, la prévient Malika. Si tu ne veux pas me voir c'est à toi de m'éviter.

Je vois William assister à la scène sans bouger. Mamie se jette sur Malika mais celle-ci l'évite. Je les rejoins rapidement et me place devant Malika.

- Ça suffit, je dis calmement au loup.

Le loup grogne mécontent et avance vers moi.

- Mamie, s'il te plait, transforme-toi.

Elle montre les crocs, continue de grogner.

- C'est notre sœur, je ne te laisserai pas la blesser.

Elle avance vers moi, toujours en grognant puis se retourne avant de passer la porte pour sortir dehors. Je me tourne vers Malika.

- Merci, dit-elle.

- Vas-y doucement, je la préviens.

Elle hoche la tête. Je m'approche de William.

- Bravo, tu t'apprêtais à regarder, j'espère que tu es fier de toi..., je lui dis agacée.

Je le laisse et rejoins ma classe. 

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant