Chapitre 43

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Le lendemain matin, alors que je rejoins le self vers 11h pour prendre mon petit-déjeuné, Antoine me rejoint. A cette heure-ci, le self est vide, la plupart des élèves ont déjà mangé.

- Bien dormi ? Me demande-t-il en s'asseyant en face de moi.  

- Oui et toi ? 

- Moi aussi.

- Je suis désolé de l'état dans lequel tu m'as trouvé hier soir.

Il lève les yeux au ciel en souriant.

- Chérie, j'adore jouer les sauveurs, tu le sais.

Je souris. Je vois William entrer dans le self et en croisant son regard je sais qu'on ne va pas s'entendre. Il vient rapidement vers nous et se tourne vers Antoine.

- Tu as abusé de ma sœur alors qu'elle était bourrée !

Antoine se lève et fixe William.

- Jamais je n'aurai abusé de Lucie, je l'ai embrassé mais je ne l'aurai pas fait si elle ne l'avait pas souhaité.

- C'est moi qui l'ai embrassé en première William, je rectifie.

- Tu étais bourré ! S'exclame-t-il en me fixant.

- Je ne suis plus une petite fille. Et je t'ai demandé plusieurs fois d'arrêter de me surveiller.

Il se retourne à nouveau vers Antoine.

- Toi, je te préviens, garde tes distances avec ma sœur. Je t'interdis de la toucher à nouveau.

- Tu n'as aucun droit sur elle, tu n'es que son frère alors si je souhaite voir Lucie tu ne peux pas me l'interdire.

Ils se mettent à parler très bas pour pas que j'entende.

- Et si j'ai envie de l'embrasser à nouveau, je ne me gênerai pas et si demain elle souhaite qu'on aille encore plus loin, je n'aurai aucun remord à coucher avec elle. Je me passe de ton autorisation William.

William lève le poing mais je croise les doigts instinctivement et l'immobilise. William se tourne vers moi.

- Tu avais dit que tu n'utiliserais plus la magie sur moi, dit-il déçu.

- Je... C'est mon instinct, je suis désolé, je ne voulais pas ...

Il recule et fixe Antoine.

- Si on me rapporte à nouveau que tu l'as embrassé, je te tue.

- Je t'attends.

William nous laisse et Antoine se rassoit.

- Je suis désolé, je dis.

- De quoi Lucie ? On n'a rien fait de mal.

- Je sais mais... il est...

- Je n'ai pas peur de lui.

- Je suis désolé si je t'ai influencé hier.

Il sourit.

- Tu penses m'avoir influencé, avec ton mètre soixante et tes cinquante kilos Lucie, sérieusement ?

Je souris.

- Si je n'avais pas voulu t'embrasser, je ne l'aurai pas fait, dit-il.

- Ne t'inquiète pas, je ne me fais pas d'illusions, je sais que ça ne voulait rien dire, je ferai attention à ne pas te blesser à nouveau, je dis en souriant.

Son visage se ferme.

- ça ne voulait rien dire ? Demande-t-il.

Je le fixe.

- Je sais que c'est moi qui t'ai embrassé Antoine, je sais que je l'ai cherché mais... ne me fais pas croire que cette fois ça comptait pour toi et que demain on sera ensemble.

- Tu voudrais qu'on sorte ensemble à nouveau ? Demande-t-il sérieusement.

Je le fixe agacée, me lève et m'apprête à quitter la pièce mais il apparait devant moi alors que je m'apprête à passer la porte.

- Je ne joue pas Lucie. Regarde-moi.

Ses yeux s'ancrent aux miens.

- J'arrête mes conneries. Je ne te ferai plus jamais souffrir. Plus jamais je ne te ferai subir ce que j'ai pu te faire subir. C'est fini. Je t'aime Lucie, je n'ai jamais cessé de t'aimer et j'arrête de nous faire du mal.

Je le fixe les yeux brillants. Non, je ne tomberai pas dans son piège cette fois.

- Désolé mais... j'ai trop souffert des espoirs que tu me donnais et... Je ne prendrai pas le risque de souffrir à nouveau. Je ne te fais pas confiance.  

- J'ai dit que je ne voulais plus les voir à toutes les filles avec qui j'ai pu coucher ces dernières semaines vendredi soir. Je t'aime Lucie, sincèrement et je ne veux plus perdre de temps.

Prendre sur moi est vraiment très dur, je continue de le fixer. 

- Je ne peux pas Antoine... Je ne peux pas te croire. 

Je disparais. Je quitte l'école et décide de rentrer au château. Je passe le portail de l'école et longe la route. Soudain, je sens une présence me suivre. Je prends le temps d'inspirer profondément. C'est le moment, les serpents sont là.  Il est temps pour moi d'accomplir ma vengeance et de me débarrasser de Frédéric. Je m'arrête et quelques secondes plus tard, je sens un bras entourer ma taille et disparais.   

L'école Fantastique 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant