𝑷𝑹𝑶𝑳𝑶𝑮𝑼𝑬

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Le ciel est parsemé d'étoiles.

Toutes plus brillantes les unes que les autres.

Parfois ma nourrice Rosa me disait que ma maman faisait partie de l'une d'entre elle.

Et je ne comprenais pas pourquoi, certainement car j'étais trop petite.

Je lui avais demandé plusieurs fois comment ma maman en était arrivée à les rejoindre.

Elle ne m'avait pas répondue.

Ses yeux s'étaient gorgés de larmes, elle pensait que je ne le voyais pas. Pourtant cette image m'a marquée. Elle était restée gravée dans ma mémoire depuis ce jour.

De mes petites mains je l'avais prise dans mes bras.

Par marque d'amour ou bien par habitude.

J'étais une petite fille qui parlait très peu avec les mots mais énormément avec les gestes.

Elle savait des choses que moi j'ignorais, elle connaissait mes parents, elle connaissait ma mère avant son accident de voiture, mon père par son biais. Mais elle ne m'en parlais que rarement et je ne posais que trop peu de fois la question.

 Et il m'avait amenée ici.

J'ai appris à l'aimer, à en voir une tante à mes yeux.

Mais l'absence des membres d'une famille oblige parfois à faire des erreurs..

Je ne le savais pas encore mais j'allais, plus grande, essayer découvrir la vérité.

De savoir pourquoi ma maman n'est plus là, pourquoi mon père a disparut.

Je m'en suis faite la promesse.

Et promettre n'est jamais une bonne idée.

Je n'aurais jamais penser rencontrer une famille, un jour.

Rencontrer une personne qui allait chambouler ma vie mais aussi mon cœur.

Nous n'avions rien en commun ou du moins peut-être un peu trop.

Nous étions.. similaires même si je nous pensais opposés.

Son nom allait hanter mes lèvres et mes pensées.

Mais pour l'instant revenant en au début.

Au tout début de cette histoire.

Dont je n'aurais cru pouvoir vivre si je n'avais pas, dans un geste désespéré, fermé les yeux et fait le vœu de découvrir la vérité.

Lorsque l'étoile filante à traversée le ciel, dans un éclat lumineux séparant la galaxie en deux.

Mes iris ont imprégnées sa trajectoire comme les mains de Rosa autour de mes épaules. Sa chaleur me réconfortant souvent malgré ma détermination.

Après cela, nous nous levons toutes les deux du divan de la véranda, la nuit était chaude et parfumée de l'odeur des fleurs d'été.

Sans un regard en arrière pour le ciel, seul connaisseur de mes souhaits, je rentrais dans la maison toujours accrochée fermement à la main de ma nourrice.

Je ne pensais pas que du haut de mes dix ans, j'allais réussir à me souvenir de cette promesse.

Même quand Rosa borda mon lit et déposa un doux baiser dans mes cheveux.

Même quand elle ferma la porte derrière elle, la petite fille en moi chuchota avant de s'endormir.


Exauce le, s'il te plaît, c'est une promesse.

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