34. PANIQUE

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𝐒𝐨𝐧𝐠:
𝑨𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒖 𝑳𝒀𝑪𝑶𝑺 𝑿 𝑷𝑨𝑵𝑬𝑲

Chapitre 34 : 𝓟𝓪𝓷𝓲𝓺𝓾𝓮

𝐉'𝐚𝐢 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐮𝐧 𝐫𝐞𝐯𝐞 𝐞𝐭 𝐜'𝐞𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐪𝐮'𝐮𝐧 𝐜𝐚𝐮𝐜𝐡𝐞𝐦𝐚𝐫, 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐢𝐥𝐬 𝐞𝐭𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚, 𝐢𝐥𝐬 𝐧𝐞 𝐦𝐞 𝐦𝐞𝐫𝐢𝐭𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬..
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ISAIAH.

Mes yeux veulent enfin s'ouvrir après d'innombrables essais..

Je cligne plusieurs fois, tentant de m'adapter à la lumière environnante pour finalement observer des graviers, je suis au sol mais où. Mon crâne est lourd, mon corps endoloris, il refuse de se relever, je ne discerne que mes pieds nu dans la nuit.

Est-ce que je suis paralysée ? Des flashs de l'accident me revienne, je me force à garder les yeux ouverts et à garder mon calme.

La lune éclaire la majorité du ciel devant moi. Je l'a voit sur mon côté gauche et c'est bien la seule chose que je remarque.

Panique.

J'entends des voix, lointaines, je veux voir de qui il s'agit mais mon corps ne suit en aucun cas ma volonté.  J'essaye de relever ma tête mais l'effort est considérable, ma main bouge légèrement mais rien d'autre bordel. Une larme roule sur ma joue posée contre le gravier, me remémorant tout les soucis que j'ai déjà et ceux que je vais avoir.

Et si ils ne viennent pas me chercher ? Qui le fera ? Je ne suis qu'une perte de temps, une enfant sous une garde alternée, je n'ai pas grandi et ne réfléchit jamais aux conséquences, voilà pourquoi actuellement je suis ici, inerte avec un corps incontrôlable.

J'essaye et tente de persévérer, je pleure bruyamment face aux douleurs de mon corps à chaque mouvement. Ils m'ont jetée là, laissée pour morte ? Finalement au bout de quelques minutes qui me semble interminable mon corps répond à ce que je lui demande.

Panique.

Je n'ose bouger.  Mon corps est couvert d'égratignures minimes alors que l'accident était fatale, j'ai si mal que ça parait impossible, je ne ressens pas d'odeurs, n'entends plus de bruits.

Je n'entends plus les voix. Je demande à mon cœur de se calmer mais il n'en fait qu'à sa tête. Je suis essoufflée au moindre effort de ma part, rien ne va, pourquoi suis-je comme ça ?

Avant même de répondre à cette question, quelqu'un m'appelle d'un voix froide et forte. Je me sens frissonner face à cette intonation. C'est un ordre.

Panique.

Cette personne est derrière moi et je ne veux pas me retourner, je tente d'avancer pour l'éviter, me battre pour fuir d'ici. Car je ne reconnais que trop bien cette voix. La peur prend le dessus et je tente de sortir de là mais rien n'y fait, rien ne bouge alors malgré tout, contre ma volonté, je me retourne dans sa direction et un frisson d'effrois parcours ma colonne. J'ai l'impression que ma personne est pétrifiée devant lui, vide de vie et c'est exactement ce qu'il me fait ressentir depuis le début.

Ce vide, ce sentiment incomplet.

Quand j'ose enfin poser les yeux sur lui, j'aperçois le visage sombre de mon père. Il n'a pas changé, même douze ans après m'avoir abandonnée. Je serre les dents et tente d'ouvrir la bouche pour parler mais aucun son ne sort de celle ci.

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