14.ETOILE.

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𝐒𝐨𝐧𝐠:
𝑫𝒂𝒏𝒄𝒊𝒏𝒈 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒚𝒐𝒖𝒓 𝒈𝒉𝒐𝒔𝒕 𝑺𝑨𝑺𝑯𝑨

Chapitre 14 : 𝓔𝓽𝓸𝓲𝓵𝓮.

𝐋𝐞𝐬 𝐞𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐞 𝐛𝐫𝐢𝐥𝐥𝐞𝐧𝐭 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐢𝐫𝐜𝐞𝐮𝐫.
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NEVEN.

Elle pleure.

Cette pauvre gosse dans mes bras pleure à s'en déchirer les cordes vocales. Est-ce qu'elle sent la perte d'un être chère ?

Est-ce qu'elle comprend à son âge qu'elle ne reverra jamais sa mère ? Elle doit à peine avoir cinq ans.

Nous sommes dans la voiture depuis une bonne dizaines de minutes pour rentrer au manoir. J'ai envoyé mes hommes détruire ce cartel de merde.

Demain il ne sera fait que de feu et de cendres.

Qu'il crève, lui avec toute sa putain de vie. Il prend des innocents et ne se sali jamais les mains, c'est sûr que laisser le travail à des gens peu qualifiés est toujours plus facile qu'aller marchander en tête à tête entre dirigeants. Voilà le problème des cartels, c'est des massacres inutiles car certains ne sont pas capable de lever leur cul de leur chaise.

Il n'en aura plus la possibilité en tout cas. J'embranche l'autoroute sur laquelle je suis arrivé plus tôt et les cris de la petite ne me permettent pas de me concentrer correctement. Mon agacement n'arrange en rien la situation, j'ai besoin de calme pour réfléchir.

Mario fait un truc s'il te plaît.. articulais-je en crispant mes doigts sur le volant.

Je ne vais pas garder ma patience encore longtemps surtout avec la mort d'une innocente sur la conscience. Ça aurait pu se passer autrement.

Désolé Neven mais je ne suis absolument pas doué avec les gosses.

Parce que moi je suis censé l'être?

Fait la juste taire, je ne vais pas tenir longtemps. J'accélère en doublant les voitures maintenant trop lente pour moi et le moteur.

J'entends mon bras droit murmurer quelques mots et je ne sais à qui ils les destinait. Il tente de faire une grimace pour la calmer mais sans succès. Elle hurle à la mort sa perte. Et être avec deux inconnus couverts de sang et de poussière ne doit pas la rassurer.

Putain c'est pas possible, sifflais-je entre mes dents.

J'ai l'impression qu'elle crie de plus en plus fort, si elle continue elle va perdre la voix. Et moi mes tympans. Elle se débat dans ses bras et son visage plus rouge que celui de Mario ensanglanter m'oblige à prendre les devants.

Puisque tu as l'air si énervé tient, prend là et débrouille toi, elle m'écoute pas ! Au même moment mon bras droit parle et il a beau défendre ses causes, il reste impulsif.

Il est aussi à bout. Je sais que je suis difficile à supporter et je comprends son comportement, il faut que je me calme et je sais que mon bras droit, lui, n'a pas mon sang froid. Il va bientôt perdre le peu de patience qu'il lui reste.

Je bifurque sur la sortie principale de l'autoroute, c'est presque deux heures du matin et il faut que j'arrange absolument mes affaires. Et pour réfléchir, j'ai besoin de silence.

J'accélère, passant les vitesses aussi vite que possible et quand j'arrive sur la petite route de plusieurs kilomètres rejoignant mon cartel, je m'arrête sur le bas côté de la ligne d'arrêt d'urgence.

SEMELHANTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant