SEMELHANTE

２２. ＤＥＵＸ ＭＯＩＳ

𝐒𝐨𝐧𝐠:
𝑻𝒉𝒆 𝑵𝒆𝒘𝒔 𝑷𝑨𝑹𝑻𝒀𝑵𝑬𝑿𝑻𝑫𝑶𝑶𝑹

Ｃｈａｐｉｔｒｅ 22 : 𝓓𝓮𝓾𝔁 𝓶𝓸𝓲𝓼.

𝐛𝐮𝐭 𝐝𝐚𝐦𝐧 𝐭𝐫𝐲 𝐭𝐨 𝐮𝐧𝐝𝐞𝐫𝐬𝐭𝐚𝐧𝐝 𝐦𝐞.. 𝐛𝐞𝐜𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐈 𝐝𝐨𝐧'𝐭 𝐮𝐧𝐝𝐞𝐫𝐬𝐭𝐚𝐧𝐝 𝐦𝐲𝐬𝐞𝐥𝐟

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Je suis restée muette, réfléchissant à sa phrase. Est-ce qu'il va vraiment m'enfoncer ce couteau dans la gorge finalement ?J'aimerai croire ce à quoi j'espère

Je l'ai vu tuer des gens sans ressentir ne serais-ce la moindre émotion. Le corps de Tony s'était écroulé, s'étalant au sol, il n'avait certainement rien senti car il tue ainsi, sans souffrance, cet homme m'avait menacé d'une arme mais n'avait même pas eu le temps de tirer.

Peut-être que ça aurait été mieux ainsi.

Il était tombé en s'en prenant à moi, moi qui n'avait strictement rien à voir avec cette famille, avec cet homme. En prenant un nom, j'ai aussi pris une vie. Et maintenant il me menace d'une arme blanche, mais jusqu'où comptes-tu aller pour arriver à tes fins Neven ?

Pourquoi j'ai l'impression qu'il reproduit ce qu'il n'est pas ? Je ne lui ai jamais demandé de me suivre, de m'épargner ou de me sauver mais il l'a fait quand je n'étais pas consciente de ce dont quoi il est capable. Alors ce couteau si il veut l'enfoncer dans ma peau il le fera sans poser de questions et moi j'aurai le regret d'avoir cru en lui.

Mon crâne tourne, toujours plus vite, toujours plus fort.. mais il y avait quoi dans ce verre ? Le coup sur ma tête n'est qu'une douleur parmi le reste, parmi tant d'autres. Ma respiration s'accélère quand le métal froid s'enfonce un peu plus dans ma peau chaque secondes, je sais très bien jusqu'où sont ses limites, il n'y a en a pas avec les autres mais pas avec moi. Il a trop à perdre si il me tue comme ça.

Il a besoin de mon aide pour retrouver mon père que je recherche depuis maintenant plus de deux ans. Mais si moi je ne le trouve pas, pourquoi il a besoin de me séquestrer maintenant ?

— Reviens, il claque des doigts devant mon visage, il s'était reculé pour voir ce que j'étais en train de faire, juste perdue dans mes pensées. Il appuie toujours la pointe du couteau sous ma lèvre inférieur. Il faisait des aller retour entre la cicatrice de ma joue et ma bouche.

— Je ne le répéterai qu'une seule fois Isaïah. Ta. Bouche.

Je serre les dents quand le couteau s'enfonce dans la peau de ma joue. Il rouvre la cicatrice, je retiens un cri et ferme les yeux mais je ne l'ouvrirais pas moi. Pas en ayant sous estimé ce chef de cartel, une larme coule du coin de mon œil, je ne saurais dire si c'est à cause de la douleur, du cumule de problèmes ou bien de ma déception envers lui.

— Tu l'auras choisit. Ma tête tourne et ma respiration s'accélère.

Il se penche au dessus de mon visage, je le sais car je sens son souffle sur ma peau, on dirait qu'il hésite à faire ce à quoi il pense. Mais quand je rouvre les yeux de stupeur, je tombe directement sur ses iris défiants les miennes et cela prouvent bien autre chose.

Provoquer une personne elle-même provocatrice.

Je le sens plus crispé et pourtant si sûr de lui, c'est à ce moment là que je sens mes possibilités de bouger et de m'enfuir car il a baissé sa garde, comme toujours avec moi. Mais je ne bouge pas pour autant, trop curieuse de savoir ce qu'il va faire à présent.