24. DESERT

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𝐒𝐨𝐧𝐠:
𝑵𝒐 𝑹𝒐𝒍𝒆 𝑴𝒐𝒅𝒆𝒍𝒛 𝑱.𝑪𝑶𝑳𝑬

Chapitre 24 : 𝓓𝓮𝓼𝓮𝓻𝓽

𝐎𝐧 𝐧𝐞 𝐯𝐨𝐢𝐭 𝐫𝐢𝐞𝐧, 𝐨𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐝 𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐞𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮'𝐮𝐧 𝐠𝐮𝐢𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐩𝐚𝐬.
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Égypte,
Désert du Sahara,
Quelques années auparavant.

NEVEN.

Brûlant.
Mon sang, le sable, mes pensées, tout est brûlant.

Le soleil, dans le désert est à la fois le meilleur moyen de nous aider ou de nous tuer. Un ami. Un ennemi.

Il te guide, te réchauffe, t'éclaire... te brûle, te déshydrate et t'assomme.

Je marche dans le sable de ce désert depuis trop longtemps, depuis des heures, depuis des jours. Ma gorge est sèche, ma peau brûlée, mon corps endoloris mais je ne veux pas.

Je ne peux pas m'arrêter.

Je lève la tête en direction du ciel pour regarder le soleil qui tape sur mon crâne, retenant le foulard qui me sert de capuche, impossible de me cacher, de boire ou de souffler.

Impossible de me voir, de me reconnaître, de me venir en aide.

La seule chose que je remarque c'est les dunes à perte de vu que contient cet endroit. Je me dirige vers le Nord ou bien le Sud peut être l'Est ou bien l'Ouest.

J'en sais fichtrement rien.

Je n'ai rien avaler, j'ai perdu l'usage de ma voix, j'ai la simple impression que mon corps se déplace seul. J'ai quitté l'espoir qu'il me restait depuis longtemps. Les seules pensées qui tournent dans ma tête sont les sensations de ma jambe et de mon bras ensanglantés, du sol aride soluble sous mes pieds mais aussi des émotions contradictoires.

La haine. Le ressentiment. Le regret. La douleur.

Mes pieds traînant suivent une ligne invisible, les grains de sable réduisant mes pas. La chaleur étouffant l'air inexistant dans mes poumons. Pour souffler il faudrait déjà pouvoir respirer.

Je replace le voile sur mes épaules d'un geste lent, ma force me quitte peu à peu mais je suis dans l'obligation d'avancer, je ne peux pas.. m'arrêter. En même temps de faire se geste, je remarque la longue lignée de sang qui recouvre mon avant bras.

Et un sourire étire mes lèvres. Si j'aurais pu croire qu'un crash d'avion aurait pu m'amener ici. Si j'aurais su que c'était seulement dans le désert le plus grand du monde qu'il fallait que l'on choisisse de s'écraser.



Putain chopper le, bordel!

Ils me cherchent pour me tuer..

Je suis coincé sous un poids derrière deux sièges de l'avion. L'avion qui vient de s'écraser. Je pousse sur l'objet qui bouge doucement tout en retenant mon cri, putain que c'est lourd.

Faut qu'on l'élimine avant son retour ! Faut qu'il disparaisse ! Il n'est pas loin de moi mais l'avion est grand, c'est pour ça que je l'ai choisi. Il hurle à un de ses homme les ordres, ils sont plusieurs, j'ai du mal à compter à cause du stresse et de la douleur mais je dirais qu'ils sont trois.

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