1. CURANZO

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𝐒𝐨𝐧𝐠:

𝐁𝐢𝐫𝐝 𝐬𝐞𝐭 𝐟𝐫𝐞𝐞 𝐒𝐈𝐀

Chapitre 1 : 𝓒𝓾𝓻𝓪𝓷𝔃𝓸

𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐦𝐞𝐧𝐬𝐨𝐧𝐠𝐞𝐬 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐢𝐭𝐞, 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐟𝐢𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐢𝐥 𝐲 𝐚 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞
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𝑩𝒂𝒉𝒊𝒂, 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑭𝒆𝒊𝒓𝒂 𝒅𝒆 𝑺𝒂𝒏𝒕𝒂𝒏𝒂, 𝑩𝒓𝒆𝒔𝒊𝒍.
22 𝒋𝒖𝒊𝒍𝒍𝒆𝒕..

Le dernier week-end de Juillet, la fête de Santana est célébrée par un festival de lumière commémorant le nom donné à la ville.

Chaque habitants s'occupent et organisent cette fête toutes les années et j'y participe depuis mes 3 ans. Je connais tous les habitants de ce petit village reculé comme eux me connaisse aussi bien que Rosa.

J'aurais aimé y vivre avec ma famille dans une vie normal.

Au plus loin de mon ancienne vie.

Ma mère est décédée, il y a 17 ans dans un accident. D'après mon père ou de ce que me disais Rosa. On ne sait pas par qui, comment et pourquoi cela est arrivé.

Ni dans quelle condition.

Elle aurait pu me voire grandir, s'épanouir mais c'est tout autrement que sa vie s'est éteinte. Et la mienne aussi.

Quand ils m'ont laissée.

Une historie tragique.

Je continuerais de penser que cet accident n'en n'était pas un mais bien prémédité et mon instinct ne me fait jamais douter. Voilà comment cette détermination a commencée.

Je vis donc au Brésil dans la petite ville au centre de Bahia accompagnée de Rosa.

Elle a perdue son fils, Cihan, quand il n'avait que 18 ans. Aujourd'hui il en aurait 25 et serait devenu un magnifique homme, j'en suis certaine.

Il était le frère que je n'avais jamais eu, toujours présent pour moi, dans mes moments de joies, dans ceux de tristesses..

Mais il y a longtemps, c'était un jour pluvieux, rempli de nuages, un jour bien triste, qu'à notre porte, un lieutenant s'est présenté et j'aurai préférée ne jamais le rencontrer.

El rostro de la muerte comme disait Rosa.

Le visage de la mort.

Annoncer l'imprononçable à une mère ayant laissée son fils partir à la guerre, dans le néant.

Puis deux mois plus tard, prévenir une fillette de douze ans que son père, celui qu'elle a attendue chaque jour devant la porte d'entrée est portée disparu et qu'il ne reviendra sans doute jamais.

Je n'oublierai pas le silence de tia ce jour là, comme si elle s'y était déjà remédié, comme si elle savait déjà et avait toujours su. Elle avait fait ses adieux à son fils puis à mon père. Je sais qu'elle pleurait tous les soirs, mais qu'elle restait forte devant sa fille. Comme elle chuchotais souvent qu'elle le savait, que c'était un destin déjà tracé.

SEMELHANTEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant