SEMELHANTE

３３．ＩＮＶＩＳＩＢＬＥ

𝐒𝐨𝐧𝐠:
𝑯𝒐𝒕𝒆𝒍 𝑴𝑶𝑵𝑻𝑬𝑳𝑳 𝑭𝑰𝑺𝑯

Ｃｈａｐｉｔｒｅ 33 : 𝓘𝓷𝓿𝓲𝓼𝓲𝓫𝓵𝓮

𝐀 𝐠𝐢𝐫𝐥 𝐢𝐬 𝐫𝐮𝐧𝐧𝐢𝐧𝐠 𝐟𝐨𝐫 𝐡𝐞𝐫 𝐥𝐢𝐟𝐞
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ISAÏAH.

Je claque la porte de la chambre. Et je ne veux plus jamais la rouvrir.Je ne veux plus me rappeler de ce qu'il s'est passé à l'intérieur encore moins rester ici.

Mes larmes menacent de couler sur mes joues. Je les essuies rapidement d'un revers de la main. Mon crâne va exploser, j'ai mal partout, ma tenue est désastreuse, heureusement qu'il fait encore nuit.

Espèce de connard ! Il ne me manquait plus que ça, que je sois une distraction, que je le laisse profiter de moi, j'étais consciente bordel, je l'ai voulue ! Ça me détruit encore plus.

J'avance furieuse dans le couloir prête à tout casser sur mon passage, faite que personne ne m'arrête où que je le vois. Tout me rappelle mon enfance, une chambre, un homme et une femme. Sauf que cette femme ce n'est jamais moi. Il ne m'a pas trompée contrairement à l'autre connard, pire que ça il m'a brisée et moi encore plus, je me suis trahie.

A quoi je pensais bordel ?

Mais comment brisée quelque chose de déjà détruit ? Le réduire en tas de cendre ? J'essaye d'oublier ce qu'il vient de se passer, je préfère finalement qu'il soit parti avant pour ne pas avoir eu à le confronter, je me baisse pour replacer mon talon, je marque trop vite et ça s'avère difficile comme ça.

Une femme complètement bourrée, je présume vu sa démarche douteuse, s'approche de moi et m'entoure de ses bras. Je la repousse brusquement sous l'impulsivité du moment, bon sang j'ai cru qu'elle allait me faire du mal ! Je tente en vain de calmer mon cœur affolé et m'enfuis en courant dans une autre pièce.

Je veux sortir de là !

Quand je m'arrête plus loin je me déteste encore plus, elle ne m'avait rien fait ! Pourquoi il fallait que tout s'aggrave encore plus ? Tellement de questions me tourne dans la tête. Je ne sais même plus dans quelle pièce je me trouve, les lumières se mélangent et se ressemble toutes. Je me sens étouffer comme si j'étais plaquée au sol par les vagues d'un océan.

Tu vois toujours la lumière de la surface mais tu ne l'atteins jamais.

Ma haine l'emporte sur ma raison, j'ai seulement envie de tout envoyer valser, d'hurler ma colère, de sentir le canon sur ma tempe et d'être certaine qu'on appuiera sur la gâchette.

Je veux en finir avec tout ça, avoir une vie normal, sans cartel, sans famille détruite, sans violence et sans peur. Et tout ça c'est trop tard, je n'aurais plus ça dans ce monde là. Une autre larme coule sur ma joue, j'ai juste besoin d'un point d'accroche ou j'arrive enfin à me sentir en sécurité et utile, je veux qu'on fasse attention à moi car rien ne va.

C'est ce qui m'empêche de penser correctement car ce moment là, ce que j'ai toujours voulue je l'ai vécue il y a de ça moins de trois heures, je l'ai partagé avec lui et lui avec moi et je regrette d'avoir aimer ça.

J'arrive finalement au bar, la musique est à la fois trop bruyante et trop distante à mon goût, tout bourdonne, mon cœur bat la frénésie, je n'ose même pas voir ma tête actuellement.

Avant de passer l'entrée du bar, je vérifie si je ne vois aucuns sbires, Mario ou encore Neven. Quand je pense que tout est bon je me faufile parmi la foule, les gens suivent en rythme la musique et moi... Moi j'ai perdue le rythme de ma vie.