Chapitre 7

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                       Without me - Wind Walkers

Keera

Je m'étouffe avec mon déjeuner en relisant le nombre qu'affiche mon compte en banque. Dites moi que je rêve. Le prix de ma chambre est peut être un peu élevé certes, mais à Los Angeles c'est un prix correcte alors comment je peux me retrouver à moitié fauchée ?!

J'abandonne mon ordinateur portable à coté de mon assiette et compose vivement le numéro de Bruce. Il décroche à la quatrième sonnerie et je fais tous les efforts du monde pour ne pas crier dans le combiné.

- Salut ! s'exclame joyeusement mon manager. Qu'est ce que je peux faire pour toi ?

Je fais les cents pas dans ma petite chambre d'hôtel, incapable de rester assise.

- Tu pourrais peut être m'expliquer pourquoi je vais certainement recevoir un appel de mon banquier dans les heures qui suivent.

Même à plusieurs kilomètres, je peux imaginer le visage de mon ami, assis dans son énorme bureau.

- Hum..., c'est à dire ? Demande t-il en se raclant la gorge.

- C'est à dire que je vais probablement devoir dormir sous un pont étant donné le prix des hôtels dans cette ville.

Bruce se tait quelques instants, et j'ai un très, très mauvais pressentiment.

- Keera, tu ne peux pas être si mal barrée que ça, essaye t-il de me calmer.

Et pourtant si !

- Je te garantie que je n'exagère pas, je réplique.

Rapidement, je prend une photo de mon écran d'ordinateur et l'envoie à mon agent avant de recoller le portable à mon oreille.

- Ce n'est pas possible, dit-il catégorique.

Je lève le bras au ciel, désespérée, même si personne ne peut me voir.

- Je sais ! J'ai écris les trois quarts des chansons de Ben, ça m'a forcément rapporté plus que ça.

- Calme toi, prend une tisane, et respire un bon coup, tente Bruce dans le téléphone. Je vais appeler la banque, on va régler ça, je te le promets.

Je me laisse lourdement tomber sur le matelas, faisant grincer les ressorts.

- Merci Bruce, je soupire. Tu me sauves, comme d'habitude.

Je l'imagine hausser les épaules dans son fauteuil en cuir.

- C'est mon travail.

Un sourire las étire mes lèvres et Bruce raccroche. Je me laissais tomber en arrière pour atterrir allongée sur le dos. Je fixe le plafond de ma chambre – que je devrais quitté incessamment sous peu si je ne règle pas mes problèmes- comme si le plaquo blanc détenait la solution à tout ce qui me tombe dessus. Malheureusement pour moi, je ne suis pas certaine que qui que se soit puisse réparer les dégâts causés par la tromperie de Ben, sans oublier sa déclaration passionnée des Grammy.

Non mais sans rire qu'est ce qui lui était passé par la tête ?! Je me sens non seulement blessée, mais aussi humiliée par ses paroles. Parce que tout ça n'était qu'un horrible tissu de mensonges. Il a prétendu devant des millions de gens qu'il m'aimait alors qu'il m'a trompé. Et on ne trompe pas quelqu'un qu'on aime. On ne le fait pas souffrir en son âme et conscience. Deux règles que Ben a scrupuleusement transgressé.

J'ai beau retourné le casse tête dans tous les sens, je ne comprend pas. Pourquoi ne pas avoir seulement mis fin à notre relation avant de se précipiter dans le lit d'une autre ? J'aurais pu l'accepter, je sais que les gens ne s'aiment pas toujours jusqu'à la tombe mais ça. Ça, je ne pourrais jamais faire avec.

La peur que cette histoire se retourne contre moi ne m'aide pas à me calmer. Ben a pris le beau rôle et se fait passer pour la victime grâce à son discours pathétique auquel j'ai coupé court en quittant la salle.

Mais j'aurais préféré mourir que de rentrer dans sa comédie minable, censée sauver les apparences. Parce que oui, même si j'aimais Ben de tout mon coeur, je pensais tout ce que j'ai dis au Staples Center.

Lassée de regarder le plafond, je me concentre sur mes ongles dont le vernis s'écaille, ce qui monte un peu plus haut mon niveau d'agacement. C'est le genre de petites choses comme vos écouteurs qui dansent la samba dans votre poche et s'emmêlent, qui ont le don de me rendre dingue.

N'ayant envie de rien faire à part m'enfoncer dans mon lit jusqu'à disparaître dedans, j'allume la télévision en soupirant et m'arrête sur la chaîne principale.

Un homme d'environ trente cinq ans parle de l'actualité dans le monde, des images appuyant ses propos en arrière plan. Réchauffement climatique, guerres, politique..., une réalité bien trop déprimante si vous voulez mon avis.

Quand le présentateur en arrive à la rubrique people je récupère automatiquement la télécommande abandonnée sur le lit à coté de moi. Mais alors que je m'apprête à zapper, quelque chose me retient de le faire et j'écoute ce que raconte le journaliste.

- .... qui a ébranlé Hollywood ces dernières semaines. Un scandale en chasse un autre, dit-il en me faisant lever les yeux au ciels. Ce matin, une vidéo est apparue sur le net, devenant virale en seulement quelques heures. Âmes sensibles s'abstenir ! Il semblerait que la toile soit de nouveau déchaînée. Les fans du chanteur Ben Anderson semblent hors d'eux après cette révélation qui a choqué toute l'entreprise musicale.

Je fronce les sourcils et me redresse en position assise. Qu'est ce qu'il raconte ? Je ne pense pas qu'il parle de sa tromperie puisque visiblement, internet semble en vouloir à quelqu'un d'autre cette fois ci. Sans que je comprenne pourquoi, une peur lente et paralysante se répand dans tout mon corps, me tordant les entrailles au passage. Je reste suspendue aux lèvres de ce fichu présentateur qui fait durer le suspens d'une manière exaspérante.

- La petite amie du chanteur, Keera Parks, ancienne idole pour adolescentes, a été dévoilée dans un moment privé avec un homme inconnu des projecteurs semble t-il.

Je peux sentir tout mon sang se glacer dans mes veines en quelques secondes. Oh mon dieu...

Le journaliste croise les doigts et un extrait vaguement flouté de la dite vidéo passe. Des mèches violettes passent devant la caméra et je deviens livide. Je n'entends pas le bruit des deux personnes en train de s'embrasser, je n'entends pas l'homme continuer à expliquer à quel point ma vie vient d'exploser en des milliers de morceau.

Non, la seule chose que j'entends c'est le nom de Ben qui résonne dans mes oreilles jusqu'à m'en donner mal au crâne. Une colère froide et incontrôlable monte en moi. Sans réfléchir, j'éteins la télé, attrape mes clefs de voiture et claque violemment la porte de ma chambre d'hôtel.

Vingt minutes plus tard, je me gare devant un grand portail noir en métal, et je serre le bout de papier au fond de ma poche entre mes doigts. Je compose le numéro que j'ai appris par cœur, sur le clavier numérique et entre dans la résidence. Quand je sonne à la porte mon cœur tambourine comme un fou contre ma cage thoracique. La porte s'ouvre, et avant qu'il n'ait le temps de dire quoi que se soit, j'ouvre la bouche.

- Je suis partante. Je suis d'accord pour me venger de Ben.

Coucou tout le monde! J'espère que vous allez bien

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Coucou tout le monde! J'espère que vous allez bien. Je n'ai pas été très sympathique avec Keera dans ce chapitre je le reconnais... j'espère quand même qu'il vous a plu ;)  Bisous à tous, à la semaine prochaine :)

Revenge Of LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant