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Le deux sorciers transplanèrent et arrivèrent, après seulement quelques secondes, devant un immense portail de fer forgé entouré de hautes haies taillées. La fraicheur du soir qui commençait à tomber fit frissonner Mya. Derrière ces grands haies imposantes et un peu de brouillard, Mya aperçut au loin l'ombre d'un domaine majestueux.
Rabastan ouvrit sans difficulté le grand portail et pénétra avec Mya dans une longue allée d'où une grande haie d'ifs impeccablement taillée longeait chaque côté.

-Où somme-nous ? demanda Mya à voix basse, pas rassurée du tout par cette atmosphère pesante.

-Au nouveau quartier général, répondit Rabastan.

Au fur et à mesure qu'ils avançaient, le brouillard se dissipait et on voyait un peu mieux les contours du grand et sombre Manoir qui s'élevait devant eux. Mya était partagée entre l'effroi et l'excitation. Elle avait tellement hâte de le rencontrer et, en même temps, avait peur. Elle attendait ce moment avec impatience mais maintenant le redoutait.

Rabastan toqua à la porte et regarda Mya avec un air décontracté mais dur. Il sortit de sa poche un paquet de cigarettes et en sortit une. Mya le regarda la mettre à la bouche et l'allumer avec un briquet, puis il rangea son paquet et dans un bruit sec, la grande porte du Manoir s'ouvrit.

Queudver apparut alors, la porte entre-ouverte laissant voir seulement la moitié de son visage.
Quand il réalisa de qu'il s'agissait, il ouvrit la port en grand en se mettant derrière pour dégager le passage.

-Bienvenue Madame, dit-il de sa voix pointue. Rabastan.
Ce dernier le salua d'un signe de tête et Queudver fit de même.

Mya pénètra dans le Hall d'entrée, puis s'arrêta réalisant que Rabastan n'avait pas bouger. Elle se retourna et le regarda avec insistance.

-J'arrive, dit-il, Narcissa aime pas qu'on fume à l'intérieur.

Mya en conclut qu'il devait sûrement s'agir de la propriétaire de ce domaine. Mais qu'allait-elle faire toute seule à l'intérieur s'il ne venait pas tout de suite ? Que devait-elle faire à présent ?

-Rodolphus va arriver, dit Rabastan en voyant que Mya le regardait toujours d'un air perplexe.

Mya eut soudain un déclic.

-Pourquoi ce n'est pas lui qui est venu me chercher d'ailleurs ?

Rabastan inspira lentement dans sa cigarette, puis expira un petit nuage de fumée dans l'air.

-Il pensait que tu voudrais pas le suivre après ce qu'il t'avais fait, il avait honte tout ça tout ça, dit-il d'un air désinvolte. Je lui ai dis que tu lui en voudrais pas -il la regarda pour voir si elle confirmait ce qu'il venait de dire et continua en battant de l'air avec ses bras répendant un peu de cendre par terre- et que, au contraire, il avait bien fait, enfin... bien fait... dit-il en murmurant, il aurait pu éviter de te déchiqueter la jambe mais enfin bon... Cette chochotte avait trop peur de ta réaction, alors c'est ton vieux Rabastan qui est venu à la place, dit-il en haussant les sourcils de haut en bas.

Mya pouffa de rire.

-Il ne m'a pas raté c'est sûr, dit Mya baissant les yeux vers sa cuisse. Mais de toute façon, c'est fait on ne plus retourner en arrière. Je ne lui en veut pas tant que ça.

-C'est bien, c'est comme ça qu'il faut penser, dit-il en rallumant sa cigarette qui venait de s'éteindre.
Ah bah tient, tu peux lui dire en face.

Rabastan regarda derrière Mya et cette dernière se retourna pour se retrouver nez à nez avec son parrain, un peu gêné.

-Mya, dit Rodolphus d'un air triste qui lui était inhabituel, j'aurai du te demander je sais, je suis désolé. J'ai bien failli te tuer. Et quand j'ai voulu t'approcher pour-

Beautiful Mistake Où les histoires vivent. Découvrez maintenant