Beautiful Mistake

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Deux semaines plus tard...

Au petit déjeuner les cinquième année ne parlèrent pas davantage que les jours d'examen précédent. Parvati murmurait des formules magiques devant sa salière agitée de soubresauts. Hermione et Mya relisaient ensemble Réussir ses sortilèges si vite que leurs yeux paraissaient flous. Neville, lui, ne cessait de faire tomber sa fourchette et son couteau et de renverser la confiture.
A la fin du petit déjeuner, les cinquième et les septième année se rassemblèrent dans le hall d'entrée tandis que les autres élèves se rendaient à leurs cours. Puis, à neuf heures et demie, il furent appelés classe par classe pour revenir dans la Grande Salle qui avait été réaménagée. Les quatre grandes tables avaient disparu, remplacées par des tables individuelles alignées côte à côte. À l'autre bout de la salle, le professeur Ombrage faisait face aux élèves. Lorsque tout le monde se fut assis et que le silence revint, elle annonça avec sa voix minaude :

- Vous pouvez commencer.

Elle se tourna alors vers un énorme sablier posé à côté d'elle sur un bureau où s'étalaient également des plumes, des encriers
et des rouleaux de parchemin de secours. Un énorme pendule se balançait ainsi derrière elle, de droite à gauche.
Le cœur battant, Mya retourna son questionnaire - trois rangées à sa droite, à quatre tables devant elle, Hermione avait déjà
commencé à écrire - et lut la première question : «a) Donnez la formule et b) décrivez le mouvement de baguette magique permettant de faire voler un objet. »
Mya se pencha sur son parchemin et commença à écrire.

C'était l'une des rares fois où la Grande Salle restait aussi calme et silencieuse. On entendait plus que le frottement des plumes contres les parchemins, les respirations lentes et les reniflements discrets de certains.

Ombrage, qui avait prit la place de Dumbledore et était donc par conséquent la directrice de Poudlard, contemplait les élèves avec son habituel sourire mielleux et son air satisfait.
Elle se sentait si comblée par le poste qu'elle occupait. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que d'avoir eu ce qu'elle désirait depuis le début. Elle montrait alors son ravissement à tout le monde et dès qu'elle le pouvait.

Mya leva les yeux et observa sa tête ressemblant à celle d'un crapaud, tout heureux, à l'affut d'un potentiel tricheur.

Soudain, un grondement sonore se fit vaguement entendre par derrière les portes de la Grande Salle.
Certains élèves s'arrêtèrent d'écrire, d'autres non, n'ayant pas entendu ou se disant qu'il ne s'agissait de rien d'important.

Mais un plusieurs grondements retentirent et alors plusieurs élèves levèrent la tête et se retournèrent vers les grandes portes, se demandant ce qu'il se passait.

Le visage du professeur Ombrage se crispa mais gardant tout de même son petit sourire. Perplexe elle aussi, elle se dirigea sans rien dire vers les grandes portes à petits pas, regardant à droite à gauche les élèves intrigués.

Elle ouvrit sans peine les portes puis s'arrêta devant elles et regarda autour d'elle, cherchant la source de ce chahut.
D'un coup, une sorte de petite d'étincelle blanche virevolta juste sous le nez de Ombrage puis zigzagua un peu plus loin derrière elle. Elle se divisa en trois autres étincelles qui s'élevèrent en sifflant en haut dans la salle et qui finirent par exploser et donner lieu à un joli feu d'artifice bleu.
Les élèves ne disaient rien, mais le sourire de Ombrage commença à s'effacer.
Les grondement continuaient et de plus en plus bruyamment.

Un court silence se fit. Ombrage se pencha pour voir au loin dans le long couloir puis comme dans un écho, un grand « WOOOO » venu des profondeurs de l'école et traversant les couloirs vint jusqu'à la Grande Salle, accompagné des grondements.
Soudain, Fred et George, agrippés à leur balai, surgirent dans la Grande Salle à toute allure, faisant voler les fiches d'examen des élèves et lançant au hasard des pétard et des grosses étincelles qui se transformaient par la suite par d'énormes feux d'artifices, hauts en couleur.
Les élèves se mirent tous à hurler de joie et jeter leurs copies dans les airs. Plus rien n'avait d'importance tant ils savaient que ce moment allait rester graver dans leur mémoire à tout jamais.