꧁ 𝙻𝚎 𝚌𝚊𝚕𝚎𝚗𝚍𝚛𝚒𝚎𝚛 𝚍𝚎 𝚕'𝚊𝚟𝚎𝚗𝚝 ꧂

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Quand Ronald Weasley se leva, le lendemain du jour de Noël, il ne fut pas heureux. Cependant, il ne perdit pas la face, fit le déjeuner pour tous les invités restants et attendit qu'ils partent avant de laisser toute sa frustration sortir de son corps.

« Bordel! » hurla-t-il.

Sa femme, Lavande Weasley, sortit de la cuisine avec un bol violet dans les mains.

« Mais, que ce passe t-il? » demanda-t-elle alertée.

« Mais, c'est le bordel chez nous! » dit-il, les pommettes rougissantes.

« Allons chéri, » répondit Lavande, d'une voix douce, « tu exagères un peu. Le salon est plus que correct. »

Il se dirigea alors, d'un pas furieux, vers la petite salle de réception, où s'étaient produit les événements d'hier.

Alors qu'il était bien connu que les Weasleys n'étaient pas les plus riches du monde des sorciers, Ron travaillait au ministère dans le département des jeux et sports magiques. Étant hautement classé, cela permettait au couple de pouvoir se payer facilement une jolie maisonnette en banlieue. Ainsi, dans une des pièces, de taille moyenne, se trouvait une salle de réception.

Ouvrant d'un grand coup sec les portes, il laissa entrevoir le fiasco de la soirée d'avant.

Le chandelier pendait dangereusement sur une dernière ficelle, alors que les canapés ornaient de belles tâches brunâtres. Partout où l'on regardait, il y avait des verres en plastiques, certain but tandis que d'autre, non. Quelques bouteilles d'alcools étaient brisées, étalant de la vitre à terre tandis que des froufrous de Noël étaient accrochés un peu partout dans la pièce.

Enfin bref, il était clair qu'une bande d'adultes bourrés avaient fêtés Noël.

« Ah oui... » dit Lavande, d'une voix légèrement inquiète.

« En plus, j'ai un de ces maux de tête. »

« Par contre, pour cela, tu ne peux que t'en prendre à toi-même. Je t'avais dit de ne pas trop boire hier soir. »

« Tu penses, » marmonna celui-ci. « Je me suis réveillé sur notre vieux canapé. »

Le dit vieux canapé se trouvait au grenier, accessible seulement par une trappe au plafond.

« Tu as réussi à monter une échelle? Hier soir? »

Ronald se frotta le visage.

« Apparemment, » grogna-t-il.

« Wow! Alors là, bravo. C'est tout un exploit que tu as réalisé. »

Ron se laissa tomber sur un des canapés tâchés.

« Tout cela pour te dire que je suis dans l'incapacité de faire le ménage ce matin. »

« Il ne va pas se faire tout de seul, » rouspéta sa femme.

« Par magie? »

« Oh chéri! » ricana-t-elle, « il faut plus que de la magie pour réparer tout ce bordel. »

Ronald ferma les yeux, posant une main sur son front.

« Par magie, par magie... » répéta-t-il.

« Ronald, je t'interdis de t'endormir maintenant! »

« Par magie... »

« Ronald! »

« Je réfléchis. Par magie... »

« Comment répéter ces deux petits mots t'aident-ils à réfléchir? »

« Par magie... Oh! Je sais! » dit-il en sautant sur ses pieds.

Son redressement soudain fit sursauter Lavande, qui posa une main sur sa poitrine, où se situait son cœur.

« Quoi? Quelle est ta brillante idée? »

« Nous n'avons qu'à acheter un elfe de maison! »

Lavande le regarda dans les yeux une, deux, trois secondes avant d'éclater de rire. Elle riait tellement qu'elle dut mettre un point sur sa côte, qui lui fessait mal.

« Ah, mais que tu es drôle... mais quelle idée. »

Elle prit une grande respiration et regarda son mari, en essuyant les larmes qu'elle avait aux yeux. Quand elle vit son air sérieux, elle perdit, elle aussi, son sourire.

« Tu n'es pas sérieux? Dis-moi que tu n'es pas sérieux? »

« Au contraire Lavande, je pense que c'est une bonne idée. »

« Une bonne idée!? Une bonne idée!? » dit-elle hystériquement. « Mais, tu as perdu la tête, Ronald Weasley!? »

Il grimaça quand elle prononça ses deux noms.

« Mais, as-tu oublié qui était ta meilleure amie? Et puis, nous en avons déjà parlé. Non, je ne peux pas laisser cela se produire. »

« Je sais que nous en avons déjà parlé, mais penses-y une seconde. Ne serait-ce pas merveilleux pour le ménage? »

Effectivement, plusieurs années plus tôt, Ronald avaient fait une crise semblable. C'était lorsque leurs deux jumelles, Anna et Rose Weasley, portaient encore des couches. Suite au manque de sommeil, aux changements de couches répétitifs, aux pleurs et aux cris, qu'un père à bout avait abordé le sujet d'un elfe de maison avec sa femme. Cependant, il avait perdu lamentablement l'argument face à sa femme.

Et il se retrouvait face à la même situation, quelques années plus tard. Toutefois, cette fois-ci, il était déterminé à gagner.

« Non, non, non, Ronald Weasley. Je n'accepterai pas d'elfes de maison chez moi et c'est non discutable. Sujet clos. »

Une semaine plus tard, ils se retrouvèrent chez Hermione et Drago, Harry présent. Alors qu'ils mangeaient, Ronald se leva.

« Nous avons un elfe de maison! »

Hermione s'étouffa avec sa nourriture et Drago lui donna quelques petits coups affectueux dans le dos.

« Quoi!? Lavande, comment à tu pus accepter cela!? »

Lavande soupira en posant une main sur son front.

« Oh... C'est une longue histoire pour une autre fois. »

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