11. Quelqu'un à aimer

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Lundi

— Page 394 de votre livre d'histoire. Vous trouverez ici la chronologie de la première guerre mondiale, leurs causes et conséquences avec. Faites-moi un résumé complet pour...Baji Keisuke, reveillez-vous !!

Le noiraud sursauta et les autres élèves rigolèrent. Le prof fronçait des sourcils, Baji bailla et s'excusa maladroitement de s'être endormi en plein cours.

— Sortez.

— Quoi..?

— Vous m'avez bien entendu. Si mon cours vous ennuie, sortez.

— Heu..d'accord.

Le jeune homme prit son sac, se leva et quitta la salle en fermant la porte derrière lui.
Le couloir était vide, c'était sa dernière heure de cours alors il se dit qu'il pouvait directement rentrer chez lui. Dehors, le soleil se couchait. Des couleurs jaunes et oranges émanaient du ciel.

Quand il passa devant la salle de musique, la porte était entre ouverte. La tentation lui brûla les doigts, il voulait jouer de la guitare.
Doucement, il poussa la porte et entra dans la pièce. Il fit quelque pas puis entendit des reniflements, quand il baissa la tête, il vit Chifuyu assit au bas de la fenêtre. Le blond essuya ses yeux lorsqu'il reconnu le guitariste.

— 'lut. Tu veux..parler ?

— Salut...hm..ouais.

Le noiraud s'assit à côté de lui et joua nerveusement avec ses doigts, stressé même si il n'en avait pas l'air.

— Alors ? Quelqu'un t'a traité de faux blond ?

Chifuyu esquissa un sourire.

— C'est mon père. Ce matin je devais enlever mon plâtre à l'hôpital avec lui mais..on s'est engueulé. Il a dit que si je continuais comme ça, il allait me foutre dehors.

— Ça craint.

— T'es vraiment nul pour consoler les gens.

— T'aurais dû m'envoyer chier quand tu m'as vu venir, rit-il.

— Pour de vrai, qu'est ce que tu fais là ?

— J'ai été expulsé de mon cours d'histoire.

— Ça craint vraiment.


— C'est le cas de le dire.

...



— ..Dis ?

Baji regarda le blond droit dans les yeux et commença un peu à rougir.

— Quoi ?

— L'autre fois à la fête, est-ce que t'as ressenti quelque chose quand...on s'est embrassé ?

Le blond déglutit difficilement et détourna les yeux.

— Ouais...c'était agréable.

Le cœur du musicien s'emballa. Il sortit son téléphone et ses écouteurs, puis en donna un au plus petit.

— C'est du rock, Radiohead.

Chifuyu sourit et mis l'écouteur dans son oreille. Ils écoutèrent les morceaux du groupe pendant plus d'une heure, seuls dans la pièce.
Au bout d'un moment, le blond prit le téléphone des mains de Baji et choisit une musique. 'Somebody to love' de Queen.

— Chifuyu ?

— Oui ?


Le noiraud attrapa soudainement son poignet et l'embrassa sur la bouche. Leurs lèvres restèrent immobiles pendant quelques secondes et commencèrent à bouger gentiment. Chifuyu rougit et accentua le baiser en demandant l'accès à sa langue.
Quand Baji sentit une chaleur vers son entrejambe, il coupa court à leur échange.

—...désolé.

— N-Non ça va, c'était bien.

— Tout le monde doit être parti maintenant, dit le noiraud.

— Faudrait pas rester enfermé dans le bahut, sourit le blond.


Ils se levèrent et quittèrent la salle de musique ensembles. Quand ils marchèrent dans le couloir, un vieil homme cria après eux :

— Hé vous ! Qu'est-ce que vous faites ici ?!

Ils coururent jusqu'à la porte de sortie mais le plus petit trébucha et tomba au sol. Baji retourna en arrière et le prit sur son dos. Le concierge menaça d'appeler les autorités mais le jeune homme se dépêcha de sortir du bâtiment.

— Désolé m'sieur, on aime tellement l'école, c'est pas de notre faute ! cria-t-il.

Chifuyu rigola et s'accrocha au musicien, posant sa tête sur son épaule.

— Qu'ils aillent tous se faire foutre !! il hurla.

— On les encule bien profond !

Les deux lycéens se mirent à rire. Au bout d'un moment, Baji s'arrêta et déposa Chifuyu qui sans prévenir, se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur les siennes. Le noiraud mit ses mains sur sa taille et le rapprocha à lui. Le seul bruit qu'on entendait au milieu de cette ruelle, était celui de leurs bouches qui s'unissaient.

— Je crois que je vais y aller, se décala le blond.

— Attends...donne-moi ton numéro.


Chifuyu sortit un bout de papier et y écrit quelque chose. Il le tendit ensuite à Baji.

— Voilà.

— Merci..alors à demain.

— À demain l'intello !

— Tss ferme-la l'handicapé !

Son rire résonna dans les oreilles du plus grand , qui la gorge serré et une sensation étrange dans le ventre, sourit tout seul et l'observa s'éloigner dans la nuit.

Happier than ever [𝘽𝙖𝙟𝙞 𝙭 𝘾𝙝𝙞𝙛𝙪𝙮𝙪 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant