Happier than ever [𝘽𝙖𝙟𝙞 𝙭 𝘾𝙝𝙞𝙛𝙪𝙮𝙪 ]

18. Sentiments indéniables

I fall in love too easily
I fall in love too fast
I fall in love too terribly hard
For love to ever last
My heart should be well schooled
'Cause I've been fooled in the past
But still I fall in love so easily.

*

Les yeux rivés sur la vitre, Baji n'écoutait pas un mot de son cours de philosophie. Il avait la tête appuyée contre la paume de sa main et son coude sur la table.
Quand la sonnerie retentit, il se leva avec calme et ne se hâta pas sur la sortie, pour une fois.
Ses écouteurs n'avaient plus assez de batterie et l'envie d'écouter de la musique n'y était pas.

Marchant tranquillement jusqu'à chez lui, il remarqua quelqu'un au loin. La personne était accroupie au sol et semblait regarder quelque chose. Plus il s'avança, plus il reconnu la personne en question. C'était Chifuyu,une boule se forma dans son ventre. Ça faisait une semaine qu'ils ne s'étaient pas reparlés.
Le blond était de dos à lui. Assez proche pour qu'il l'entende, Baji se racla la gorge.

— Qu'est ce que tu fais là ? demanda-t-il.

Chifuyu se retourna et croisa le regard du noiraud. Il entre ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais se perdit dans ses yeux. Quand il s'en rendit compte, ses joues se mirent à rougir et il détourna aussitôt le regard. Un petit chat noir se trouvait à ses pieds, il jouait avec le pull du blondinet, levant la patte pour faire bouger le tissu.
Malgré le silence du plus petit, Baji vint plus près et s'accroupît juste en face, caressant le chat qui immédiatement attiré par lui miaulait avec tendresse. Il sourit, c'était plus fort que lui il adorait les animaux.

Chifuyu observa la scène, le cœur battant la chamade. Ses yeux émeraude détaillèrent le guitariste dans toute sa splendeur. Le voir sourire lui étira également les lèvres.

Puis il repensa à leur dispute. La culpabilité se déteint sur son visage, il se leva et marmonna un 'salut' avant de continuer son chemin dans le sens inverse. Baji prit le chat dans ses bras et suivit le blond en criant son prénom.

— Chifuyu attend !

Celui-ci doubla la cadence, il ne voulait pas affronter le noiraud, de peur d'empirer les choses.

— Chifuyu ! Je sais que tu m'entends, arrête-toi !

Le musicien attrapa brusquement son bras et le serra pour qu'il arrête d'avancer. Le chat sauta de ses bras et ronronna en se frottant aux jambes du blond qui grimaça sous la force de Baji.

— Tu vas encore me faire culpabiliser ? lança le blondinet, le dos tourné.

— Je voulais juste savoir comment tu allais et si..ça allait mieux avec ton père.

Il lâcha son emprise.

— J'croyais que...que..tu voulais rester loin de moi.

La voix de Chifuyu était chevrotante, brisée par des pauses entres ses mots.
Baji souffla son prénom avec tristesse et se mit en face de lui. Des larmes coulaient le long de ses joues, le regard vide et les yeux rougis, il resta silencieux.

Un poids lourd dans la gorge, le noiraud regretta ses mots. Ceux qu'il avait prononcé ce jour là, sur le toit.
Il prit le blond dans ses bras et chuchota qu'il était désolé, qu'il avait dit ça sous la colère.
Chifuyu enfouit sa tête dans le creux de son cou et sentit son parfum, une odeur douce et sucrée de cannelle. Ses bras entourèrent le dos du musicien, jamais il ne s'était sentit aussi bien que maintenant. Il aurait pu fermer les yeux et ne jamais se réveiller, rien que pour rester dans ses bras et le sentir contre lui.

Il pleura à chaud de larmes, Baji mit une main sur ses cheveux et les caressèrent avec attention, lui même les yeux humides.

— Hey, regarde-moi, souffla-t-il.

Le plus petit releva la tête. Les doigts de son interlocuteur se posèrent sur sa joue et essuyèrent les perles qui y coulaient. Les joues en feu et prit d'une chaleur soudaine, il se mit sur la pointe des pieds et posa sa bouche sur celle de Baji.
Celui-ci lui rendit son baiser, leurs lèvres remuèrent ensembles et leurs langues ne mirent pas longtemps avant de s'entremêler.
Le noiraud l'attrapa par la taille et le colla à lui, son cœur pouvait s'arrêter à tout moment. Chifuyu gémit contre les lèvres du guitariste et se décala à contrecœur, par manque de souffle.

Le chat noir ronronna en passant entre leurs pieds et tourna sa petite tête vers la personne qui avait observé les lycéens de loin.