19. How I met your mother

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Chifuyu se trouvait dans la chambre du guitariste. Ils voulaient parler encore et encore mais la nuit menaçait de tomber, alors Baji lui avait proposé de venir chez lui et il avait accepté.
Le petit chat sauvage avait rejoint son habitat naturel, malgré l'envie des deux lycéens de le prendre avec eux.

La porte fermée, l'un couché sur le lit et l'autre assis en tailleur sur le tapis, ils ne se quittaient pas des yeux en parlant.

—...et donc après l'avoir découvert, mon père a carrément balancé toutes mes affaires et m'a dit de foutre le camp.

— Parce que t'as séché un jour..? C'est radical.

— Le pire c'est qu'il a regretté ses mots. À l'instant où j'allais passer la porte, il a retenu mon bras et m'a supplié de rester. Apparemment il voulait juste me faire peur, enfin bref je suis parti.

— Mais comment tu vas faire maintenant ?

— Je sais que je ne peux pas rester chez Takemichi indéfiniment...je vais bientôt rentrer chez moi et on verra bien ce qui se passera.

— Oh...je vois.


Baji imagina Chifuyu et Takemichi dans le même lit, très proches. Il mordit sa lèvre par agacement et fixa le plafond de sa chambre.
Un poids s'affaissa à ses côtés, il sentit le souffle du blond contre son épaule.

— Pourquoi tu fais cette tête ? T'es jaloux ? demanda-t-il, le sourire aux lèvres.

— Que dalle, arrête de dire n'importe quoi.

Baji gardait ses yeux rivés sur le plafond, touchant avec un peu trop d'insistance son coussin.
Tout les deux sur le lit, l'atmosphère de la pièce avait changé.

— Est-ce que..je peux venir dans tes bras ? murmura Chifuyu.

— Fais-toi plaisir.

Le blond se blottit contre lui, serrant légèrement sa taille. Puis doucement, il se mit par dessus le noiraud, à califourchon sur ses jambes. Les joues de Baji s'enflammèrent, il avait enfin le regard rivé sur lui. Chifuyu glissa lentement sa main sous le tissu bleu de son t-shirt, caressant ses abdos avec délicatesse. Les mains du guitariste se posèrent sur ses cuisses et les pressèrent légèrement quand il se pencha vers son cou, la respiration haletante.
Après un, deux, quatre baisers de Chifuyu, Baji se releva un peu et s'assit sur le matelas, la tête devant son buste.

Ses mains agrippèrent ses hanches, il passa sa tête sous le pull du blondinet et embrassa un de ses points sensibles, y ajoutant sa langue.

— Ahh.., gémit Chifuyu.

Il mit immédiatement sa main contre sa bouche pour étouffer ses bruits aigus, cette sensation étrange dans l'estomac.
Baji sortit sa tête et ils se retrouvèrent à deux dans un pull. Il sourit quant il vit l'expression du plus petit, encore plus rouge qu'il ne l'avait jamais été.

— T'es mignon comme ça, il chuchota.

Chifuyu détourna le regard et dit, la voix chancelante :

— D-Depuis quand tu dis des choses pareilles..?


Le musicien caressa son échine, ce qui lui fit frissonner. Baji le remarqua et son sourire s'élargit, marquant de suite sa peau d'un suçon.

— Mhm...ahh..s-stop. J'ai..j'ai entendu du bruit.


— Arrête de divaguer, ma mère ne rentre pas avant dix-neuf heures.


— Non je ne mens pas ! J'ai réellement entendu quelque chose...


Et il n'avait pas tord. La mère de Baji était rentrée plus tôt ce soir là mais avait ouvert la porte si tranquillement que lui-même ne l'avait pas entendue. Posant son sac et ses affaires sur la table à manger, elle remarqua une paire de chaussures en plus devant l'entrée et se dirigea à grands pas jusqu'à la chambre de son fils.
La main sur la poignée, elle s'arrêta soudainement dans son mouvement puis toqua trois fois, attendant derrière la porte.

— Heu..j'suis occupé m'an !


— Il y a quelqu'un avec toi Baji ? demanda la femme.


Les deux lycéens essayèrent de se séparer l'un de l'autre mais coincés dans le pull du blond, ils roulèrent sur eux même et tombèrent au pied du lit. Le noiraud grimaça et Chifuyu se retint d'éclater de rire, appuyé contre lui.

N'obtenant aucune réponse, la femme s'éloigna en lançant :

— Je vais préparer le dîner, demande à ton ami si il aime le curry !

— J'adore...hé mais......aïe !


Baji lui donna un coup dans les côtes, lui lançant un regard noir.

— Ben quoi elle m'a demandé...je réponds.


— Ouais bah arrête de bouger que je puisse sortir de là !

Le blond se remit à rire et le musicien ne put s'empêcher de le suivre. Ce son aussi agréable et doux que contagieux.

Happier than ever [𝘽𝙖𝙟𝙞 𝙭 𝘾𝙝𝙞𝙛𝙪𝙮𝙪 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant