Chapitre 44 : On s'fait du mal

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J'étais assise sur le plan de travail de la cuisine et je mangeais des céréales comme une enfant de 4 ans. Il y avait de la musique en fond et je m'ambiançais en chantonnant.

Vinnie s'approcha et demanda :

- Bouge de là, je dois préparer un truc.

- Non je ne bougerais pas, je suis bien là moi.

Il répéta en levant les yeux au ciel :

- Bouge de là. S'il te plaît.

- Non, moi je suis bien ici alors je vais rester là et si tu veux me faire bouger va falloir que tu me soulèves.

Il sourit à ma remarque à double sens mais répéta une nouvelle fois :

- Bouge ton petit cul là Gwen.

- Non.

Il souffla bruyamment et je vis les veines de son bras apparaître. Je crois que c'était le non de trop.

- Me casse pas les couilles Gwendoline !

Il s'avançait vers moi. L'air énervé. Son poing était serré et les veines de son cou ressortaient elles aussi. Il avait le don pour s'énerver plus vite que tout le monde et j'avais le don pour lui casser les couilles plus fort que tout le monde.

- Mais vas te faire foutre sale con ! Je bougerai pas.

- Je te déteste salope !

On se disputait encore un fois. C'est moi qui le frappait la première. Mon main partit rencontrer sa mâchoire, parfaitement dessinée, avec force. Sa tête partit en arrière mais pas de beaucoup. Il fronça les sourcils, il était déjà hors de lui alors je savais que les coups allaient pleuvoir ce soir. Il se tu un instant.

Il me prit dans ses bras, me souleva, me poussa contre le mur et vint serrer ma gorge avec force.

- Tu aurai pas dû faire ça...

Il appuya plus fort.

- Lâche moi Vinnie.

- Tu joues avec mes nerfs Gwen.

Il serra encore plus. Ma respiration commença à vraiment devenir difficile.

- Vas te faire foutre et lâche moi... Je t'en supplie Vi

Il sourit :

- Supplie moi encore bébé...

- Je t'en supplie Vi lache moi.

Il rit alors je lui donnais un coup de pied dans le tibias. Il me souleva un peu plus, mes pieds ne touchaient plus le sol, je m'agrippais désespérément à sa main. Puis, il me laissa finalement tomber au sol. Je m'écrasais contre le mur, cherchant de l'air. Il repartit vers le salon en fronçant les sourcils, énervé.

- Tu es vraiment un chieur Vinnie.

Je savais que je le provoquais mais on s'aimait comme ça. Enfin c'est ce que je me disais ses derniers temps. Je savais qu'il allait revenir, plus énervé encore et qu'il allait me frapper aussi mais on faisait toujours ça.

- Tu cherches la merde ce soir Gwen, vraiment... J'ai pas envie ce soir d'être patient....

- Tu l'es d'habitude ?

Il se retourna et serra la mâchoire. Je lui souris de toute mes dents. Il inspira profondément :

- Tu fais ça parce que tu sais que j'vais finir par te prendre sur le canapé et qu't'en a vraiment envie.

- Parce que toi t'en as pas envie Vi ?

Il sourit et m'aida à me relever. Il me plaqua contre le mur et m'embrassa.

Ses mains se mirent à parcourir mon corps avec une brutalité et une douceur qui lui étaient propre.

Il enleva mon t-shirt et moi je n'avais pas à enlever le sien parce qu'il n'en portait tout simplement pas. Il dégrafa son soutien-gorge tandis que j'enlevais son jean.

Je l'empêchais de retirer le mien et je m'agenouillai devant lui, retirant son caleçon avec une lenteur extrême afin de l'énerver encore plus.

Je posai ma main sur son sexe qui commençait déjà à se tendre, avant de passer doucement ma langue le long de son membre qui m'avait fait jouir tant de fois.

Au bout, d'un moment, il en eut marre que je joue avec ses nerfs et plaqua ses deux mains contre ma tête afin que je le prenne en bouche.

Il accentuait mes mouvements, essayant sans cesse de me faire accélérer la cadence lors de mes vas et viens incessants.

Il grogna de la façon qui me faisait presque jouir sur place. Il murmura de sa voix rauque :

- Je vais, je vais, je vais venir....

Je ne bougeais pas et je continuais d'accélérer. Il se vida quelques secondes plus tard dans ma bouche et je me forçais d'avaler le liquide chaud et poisseux.

Il me sourit, et m'embrassa après m'avoir relevée.

Il me souleva du sol et j'enroulais mes jambes autour de lui. Il m'emmena jusqu'au plan de travail où notre dispute avait débuté. Là, il enleva mon jean et mon tanga dans un mouvement brusque et me pénétra sans prévenir, me faisant lâcher un petit cri.

Il commença à faire de longs va et viens en accélérant. Je commençais à crier son nom tellement fort et tellement de fois que je pense que ça l'avait fait venir plus vite.

Ces mains parcouraient mon corps et je crois que c'est seulement lorsque qu'il me touchait comme ça que je me sentais vivante. A cette réflexion, je me rappelais le grand vide que je ressentait en moi, mais mon esprit s'embruma lorsque mes jambes se mirent à trembler de plaisir.

Il m'embrassa fougueusement au moment où il atteignit le Nirvana et vint grogner contre mes lèvres. Je sentais sa semance se répandre à l'interieur de moi. Il ajouta encore, un, deux puis trois coups de rein et j'atteignis l'orgasme à mon tour.

Il grogna sans sortir de moi et me souleva, me serrant contre lui. Je sentais son membre s'enfoncer encore plus profondément à l'interieur de moi.

Il m'emmena jusque dans la douche. Lorsque je sentit le carrelage froid contre mon dos, je compris que cette partie de jambes en l'air n'allait pas s'arrêter de si tôt.

Au fond de moi, je me réjouissais de l'avoir poussé à bout encore une fois. J'avais l'impression que à chaque fois que je le faisais j'étais récompensée et qu'il me forçait donc à le pousser à bout juste pour pouvoir me prendre sauvagement.

Le sexe avec lui c'était tellement bien et je ne pouvais que montrer la véracité de mes propos parce que un second orgasme franchissait déjà mes lèvres avec une vitesse déconcertante.

J'avais tellement crié son nom que ma gorge me brûlait, je ne sais pas depuis combien de temps, il me prenait dans tous les sens mais je sais que lorsqu'on se couche enfin, dégoulinant de sueur, le soleil matinal pointait déjà le bout de son nez.

Mais dans ses bras, tout contre lui, je me sentais terriblement seule.

Je fermais les yeux un instant et quand je les rouvris, une larme coula le long de ma joue.

Liars ~ Jordan Huxhold/Vinnie HackerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant