Pré - Chapitre

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| Novembre |

Depuis mon retour à la vie normale, malgré que je me sois pleinement consacrée à mon job d'avocate et que j'ai retrouvé ma cousine en colocation, j'ai l'impression que ma vie est devenue d'un ennui mortel.

Terminé les folles soirées.
Terminé les virées entre filles.
Terminé les frissons du plaisir.
Terminé l'excitation de l'interdit.

Contrairement à mes amies qui ont continué à partager leur vie entre les pilotes, les courses, les Djs et les soirées, moi je suis seule de mon côté.

Toujours échaudée d'avoir perdu Charles et Martin quasiment le même jour, je n'ai plus aucune envie de côtoyer ces milieux qui ne m'évoquent plus que de mauvais souvenirs alors, quitte à choisir, autant disparaître des radars pour un bon moment.

Mais malgré mon absence, mes conneries ont fait quelques vagues.

La première vague a frappé fort lorsque j'ai compris que mes conneries avaient foutu une belle zizanie entre Marina et Max. L'un défendant son ami et l'autre faisant de même, c'est totalement démunie que j'ai assisté à une violente dispute entre ces deux-là.

La première vague en emportant une deuxième sur son passage, après Max et Marina, est venu le tour de Léa et Tim d'être en total désaccord aussi. Cette fois, c'est Léa qui a refusé d'en démordre à mon sujet en s'indignant du jugement que Tim portait sur moi.

Les uns et les autres défendant leurs opinions, j'ai l'impression d'être devenu le sujet numéro un des engueulade des couples de mes amies.

Quelque temps plus tard, la troisième vague est arrivée lorsque Pierre est venu passer quelques jours à Lyon, chez nous. Cette fois, pas de disputes à l'horizon mais ce visage familier que j'associe à Charles et qui m'a rappelé à chaque fois, à quel point je suis seule.

Et, la dernière et quatrième vague m'a frappée de plein fouet quelques jours plus tard lorsque j'ai retrouvé mes amies autour de ce qu'il ne devait être qu'un banal verre. Discutant de choses et d'autres, la conversation a fini par tourner autour de Charles et Martin.

Apprenant par Léa que Martin s'est très bien remis de notre rupture, je suis apparemment une très bonne source d'inspiration. Cloîtré chez lui pendant sa trêve du tour du monde, il passe des jours et des jours pour composer des tonnes de nouvelles pistes.

Génial.

Puis est venu le tour de Camilla de nous raconter que Pierre s'inquiétait pour Charles. Contrairement à Martin, il n'a pas très bien vécu le fait que je disparaisse des radars sans dire un mot. Réfugié dans son monde en faisant du sport à outrance, son entourage s'inquiète de le voir dépasser les limites de son corps et de son esprit en tirant sur la corde raide.

Les nouvelles Charles m'ont fait l'effet d'une bombe.

Si seulement j'avais pu trouver une machine pour remonter le temps, j'aurais voulu faire les choses différemment. Malheureusement, il n'existe pas de machine qui remonte le temps et maintenant, les choses sont telles qu'elles le sont : hors de mon contrôle.



| Décembre |

Ni l'ambiance féerique, ni la neige, ni le vin chaud et ni notre séjour entre copines dans les Alpes ne me remontent le moral malgré les efforts démesurés de mes amies pour me rendre le sourire.

Don't Look Down IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant