Flashback - Partie 2

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| Mai 2015 |
| 7 ans plus tôt |


J'avais beau bouder mon arrivée à Monaco, maintenant que j'ai rencontré les deux beaux spécimens de la famille, je ne regrette un peu moins ma venue. Je regrette même de ne pas avoir eu une minute pour moi ou pour eux depuis mon arrivée.

J'ai découvert ma chambre située au dernier étage, je me suis réjouis d'être logée au même étage que les deux étalons et d'être bien à l'écart des parents. D'autant plus que c'est un avantage de taille si je veux pouvoir faire plus ample connaissance avec eux.

Après le déjeuner, la suite de la journée s'est résumé à découvrir Monaco et à jouer les touristes en visitant quelques monuments emblématiques avant de rentrer en fin de journée.

Mon ennui a repris lorsque le dîner m'a semblé durer des heures et que les questions à mon sujet ont fusé. Embarrassée d'avoir l'attention concentrée sur ma petite personne, je n'ai répondu que par de simples oui ou non. Les conversations ont duré, les garçons ont fini par quitter la table en faisant fondre mes espoirs de faire plus ample connaissance avec eux.

Alors, dès que j'ai pu m'échapper, je ne me suis pas fait prier pour grimper me coucher. Aussitôt arrivée en terrain neutre, je me suis empressée de raconter mes péripéties à mes deux acolytes de toujours qui sont restées à Lyon.

Léa et Camilla.

Je leur raconte mon arrivée dans les moindres détails, sans oublier mes deux chers voisins de palier. Comme prévu, elles s'emballent dès qu'il s'agit d'individus de sexe masculin et donc, deux possibles proies.

J'ai beau taper « Charles Monaco » ou « Lorenzo Monaco » sur Google pour montrer à mes amies mes deux beaux spécimens, tout ce que je trouve ce sont d'anciens princes de la principauté ou d'anciens footballeurs au passé plus que douteux.

Super la référence...

Déçue mais pas abattue, me voilà que je me mets à leur faire des descriptions physiques pour étoffer mes propos.

Le regard perdu dans le vide, je me remémore d'abord l'aîné. Plus âgé, typé méditerranéen, très brun et des dents très blanches, voire même, trop.

Puis je passe à la description du cadet et cette fois, en plus d'avoir le regard perdu dans le vide, un malicieux petit rictus s'installe au coin de mes lèvres.

Alors que je décris Charles, je suppose qu'il a le même âge que moi mais que contrairement à son frère, il est plus grand et plus élancé. Avec sa tignasse châtain foncée et ses yeux bleus foncés, on lui donnerait le Bon Dieu sans confessions même si je suis certaine qu'il cache bien son jeu derrière ses airs angéliques.

Même si je suis éreintée par mon voyage, je passe plusieurs heures pendue à mon téléphone à discuter avec mes amies qui m'inventent une vie délirante et plus les heures défilent et plus une envie me harpe.

Une envie de fumer une bonne clope après cette journée riche en émotion.

Habituée à devoir être discrète pour ne pas éveiller les soupçons de mes parents, cette fois je ne joue pas à domicile et je sais que je dois la jouer encore plus fine pour ne pas me faire toper.

Alors que je check les lieux, j'entends les voix des deux aînés dans la chambre voisine à la mienne mais, mise à part ça, j'ai bien l'impression que la voie est libre.

Parti à dévaler les escaliers à pas de loup en tenant fermement mon paquet sous mon sweat, je râle en déverrouillant la porte d'entrée en faisant le moins de bruit possible.

Don't Look Down IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant