Princess of the mafia

Chapitre 2

Pdv Aleksey

- Préférez-vous le blanc ? propose Alan, mon styliste en prenant les mesures de ma veste.

- Ce n'est pas un peu trop voyant ? hésitai-je. Je n'aime pas cette couleur et tu le sais Alan, sifflai-je.

- Je le sais parfaitement mais c'était l'ordre de votre mère de vous le faire essayer...

- Ça ne m'étonne même pas...

- Mon fils ! s'exclame ma mère en entrant dans la pièce qui nous sert d'essayage. Que tu es beau ! Je savais que cette veste t'irait à merveille, dit-elle en lissant mes épaules. Tiens, le mouchoir où sont brodés les initiales de la famille vient d'arriver.

- Ça ne se verra pas avec le blanc maman...

- Un peu quand même !

- Je veux qu'il se voit, c'est important.

- Sinon, il y a la veste d'Armani que vous n'avez pas encore mise et que madame Linda vous a offert, vous pourriez l'essayer propose Alan.

- C'est vrai ! dit ma mère, essaye-le et je viendrai voir ça ! Mais quelqu'un t'attend à la porte. Entre !

- Bonjour cher cousin !

- Hey Adrian ! me réjouis-je.

- On reprendra les essayages plus tard, Alan, lui dis-je.

Ma mère et Alan sortent. Je me retrouve avec mon cher cousin et nous nous asseyons sur le sofa autour de verres de whisky.

- Alors qu'est-ce qui t'amènes cousin ?

- Oh une simple petite visite de courtoisie !

- Vraiment ? demandai-je en arquant un sourcil.

- Il ne reste que trois jours avant le bal, comment tu te sens ?

- Puissant. J'attends ça depuis mes 17 ans. Adrian, tu m'as posé cette question plus d'une dizaine voire une vingtaine de fois...

- Et tu me donnes la même réponse à chaque fois, coupe-t-il. Aleksey, toi et moi avons reçu une éducation digne d'être un futur chef d'État, nos parents nous ont envoyé en Suisse dans la meilleure école du monde, nous avons appris plusieurs langues, nous avons côtoyé les familles les plus fortunées de la planète et vendredi, tu t'engages à devenir le chef de la Bratva II et si on organise ce bal, c'est pour que tu trouves la femme avec qui tu devras te marier car telle est la condition si tu veux la diriger.

- Je le sais déjà Adrian.. soufflai-je.

- Écoute, commence-t-il en se levant et allant regarder la vue , avoir eu cette idée de créer une seconde Bratva était brillante, ainsi tu renforces la puissance de notre famille, puissance que nous avions perdu à cause de l'ex d'Irina, notre famille a pris un coup et aussi mon couple. Mais le fait que tu comptes diriger cette Bratva II est une aubaine pour nous et si je suis là. c'est pour parler de ta future femme.

- Ma femme... riai-je, je n'ai que 27 ans Adrian et on me pousse à m'engager dans un mariage qui sera sans doute voué à l'échec.

- Peu importe si c'est voué à l'échec ou non, me dit-il en me regardant dans les yeux. Ce bal est important, il faut que ta femme, qui sera alors considérée comme la princesse de la Bratva II doit être une femme intelligente qui doit dégager de l'élégance et surtout, je t'en prie évite les croqueuses de diamant parce que celles-là sont les pires et c'est un risque que tu ne dois pas prendre. Parce que ce sont elles la plupart du temps qui divulguent les secrets à nos ennemis. C'est la seule étape que tu dois franchir pour pouvoir être le chef de ta mafia.

- Si seulement j'avais déjà cette femme, je n'aurais pas besoin d'organiser ce bal dont j'en ai rien à foutre et on en serait déjà à l'investiture.

- Au pire, prends Kelly, plaisante-t-il en buvant son verre.

Je le fusille du regard et Adrian éclate de rire. Ce prénom chauffe mon sang à chaque fois que je l'entends. Il me donne l'envie de tuer parce que la haine déborde de tout mon être. Kelly était ma petite amie, quatre ans de relation, quatre ans de ma vie que j'ai perdu. Elle m'a trompé avec un de mes gardes du corps. Elle me cachait quelque chose alors je l'ai suivie et je l'ai aperçue avec le garde du corps. J'étais hors de moi quand j'ai appris ça. Le bon mafieux que je suis a tué ce garde du corps et cette cruche pense qu'il a démissionné.

La haine était si présente qu'à un moment, j'étais prêt à la tuer. Je voulais la surprendre par derrière pour lui briser une bouteille de whisky sauf que quand j'allais passer à l'acte je me suis résigné. L'amour a refait surface et j'ai pas pu le faire alors j'ai jeté tous ses vêtements à travers la fenêtre et elle est partie.

Depuis, je n'enchaîne que les coups du soir, comme tous les mafieux.

Mais si je dois épouser une femme, je le ferais.

Parce que le pouvoir est plus important qu'autre chose.

Et le pouvoir, j'en veux.