Chapitre 7

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Pdv Elyana

- Mo...monsieur Antonov ?

- Ivanov ?

Je ne retiens plus mes larmes qui cascadent sur mes joues et je baisse la tête parce que la honte me ravage le cœur. Un sentiment que je connais déjà mais qui est aussi douloureux que les autres.

- Il va falloir que vous m'expliquiez certaines choses, dit-il durement. Même beaucoup.

- Je sais... dis-je honteusement.

- Déjà, commence-t-il en faisant des allers et retour devant moi tel un général. Votre mère vous a cherché partout ainsi que Maria qui devait vous remettre votre paye et vous étiez chargée de nettoyer la salle de fête mais nous reviendrons à ça plus tard... J'aimerai savoir ce qui vous est passée par la tête pour avoir l'idée de voler une de mes voitures et d'en plus foncer dans le portail qui fort heureusement n'est pas très endommagé ?! crie-t-il en me regardant furieux.

- Je... je suis désolée... craquai-je en levant la tête. Je n'avais pas le choix...

- Quel choix vous amènerait donc à voler ma voiture ?!

- Je ferai ce que vous voudrez pour pouvoir la réparer... dis-je en sanglotant.

- Croyez-moi sur parole que vous ferez ce que je vous ordonnerai dit-il glacialement. Que pensiez-vous faire en la volant ? La vendre ? Pour vous la couler douce aux Seychelles ou je ne sais où encore ?! Vous êtes toutes les mêmes...

- Je n'avais aucun moyen de partir et je devais saisir cette chance... ma vie en dépendait...

- Elle dépendait de quoi Ivanov ? Vous êtes millionnaire, votre père est un chef d'entreprises et à l'heure où nous parlons vous et moi il doit se faire un sang d'encre et votre mère... commence-t-il adossé à son bureau.

- Elle n'est pas ma mère, crachai-je.

Je déborde, je ne me contrôle plus, je ne me retiens plus. Mes pleurs deviennent incontrôlables, je suis même prise de tremblements car le poids sur mes épaules n'est plus possible à porter. Monsieur Antonov est surpris et prêt à se lever mais je l'en empêche en me poursuivant sur ma lancée :

- J'ai dû fuir parce qu'on allait me vendre ! Ma belle-mère allait me vendre. Mon père s'en fout de moi, s'il se souciait de moi réellement je n'aurais pas à travailler en tant que domestique !

- Calmez-vous... respirez...

- Non ! Elle allait me vendre pour cinq millions de roubles russes, cinq millions... qu'un certain Stanislas allait lui payer. Et j'ignorais ce qu'il allait me faire mais je savais que ça allait être quelque chose de très mal alors je n'ai pas réfléchi et j'ai volé cette voiture... finissais-je en ayant réussi à me calmer.

- Je vous demande pardon pour votre voiture, disais-je encore en pleurs.

- Je comprends mieux vos motivations. Je vais donc en parler avec votre père pour pouvoir régler ce petit incident, dit-il en saisissant son téléphone.

Instantanément, par la peur et la panique qui me dévorent depuis des années, je me jette sur lui :

- Non s'il vous plaît ! Ne faites pas ça ! Je... je ne veux pas retourner chez mon père, je vous en supplie, pleurais-je.

- Pourquoi ?

Je ne préfère ne pas y répondre, je ne veux pas mentir alors je baisse les yeux.

- Bon, je ne dirai rien à votre père.

- Merci... mais en fait, comment connaissez-vous mon père ? demandai-je en le regardant.

Ses yeux s'écarquillent, l'air étonné.

- Votre père ne vous a jamais parlé de la famille Antonov ?

- Non...

- Nous sommes la famille mafieuse la plus puissante de toute la Russie. Mon cousin est le chef de la Bratva et je m'apprête à devenir le chef de la Bratva II c'est pour cette raison qu'a eu lieu ce bal car une condition est requise pour que je puisse la diriger : le mariage. Ma future femme sera donc la princesse de la mafia. Nous dirigeons des hôtels de luxe également qui sont la vitrine de nos réels business. Et votre père est un de nos alliés. Mais vous devez être au courant de ses activités ?

- Mais... quelles activités ?

- Mon ange, je suis un mafieux je pense que tu l'as compris non ? Si ton père est un ami de la famille ce n'est pas pour rien...

- Non... tremblai-je en m'adossant contre le mur. Non non....

- Vous voulez vous asseoir ? me demande-t-il en se rapprochant de moi.

- Ne... ne vous approchez pas de moi je vous en prie...

- Je ne vais pas te tuer, je ne vais rien te faire. Fais-moi confiance.

- Depuis quand ? demandai-je en pleurant à nouveau. Depuis quand il traîne dans ce genre de choses.

- Je ne pourrai vous dire la date exacte mais je n'avais que 17 ans lorsqu'il est devenu un allié de la famille.

- Ce n'est pas possible...

Soudainement, tout tourne autour de moi, mon cœur bat très rapidement, le visage de monsieur Antonov se floute et tout devient obscure.

L'obscurité.

Un noir des ténèbres que je connais bien.

Princess of the mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant