Chapitre 8

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Pdv Aleksey

- Elle ne savait pas que son père était un mafieux ? s'étonne Adrian au téléphone.

- Non, elle ne savait rien du tout !

- Tu sais comment elle va au moins ?

- Non, j'attends le médecin répondais-je en faisant les cent pas. Il y a quelque chose de louche avec cette histoire.

- Concentre-toi sur la Bratva d'abord et tu t'occuperas de ça plus tard. Si j'ai un peu de temps, je fouillerai pour en savoir un peu plus ou si tu veux vraiment savoir demande à Vadim. Il a des contacts et pas qu'à Moscou en plus.

- Je lui ai déjà envoyé un message mais il ne m'a pas répondu.

- De toute façon, il n'y a qu'elle qui peut te donner toutes les réponses à tes questions.

- Sans doute mais je ne sais pas même pas son état. Il me faudrait avoir la liste des invités, elle a parlé d'un certain...

- C'est quoi cette odeur ? Bon, Sacha on va devoir changer ta couche, ça sent le chacal ! se dégoûte-t-il. Non, pas le vase ! panique-t-il.

- Adrian ? Tu es là ?

- On se rappelle plus tard cousin ! coupe-t-il.

- Allô ? Allô ? Génial... marmonnai-je ironiquement.

- Monsieur ? m'interpelle une infirmière. Vous êtes la personne qui a accompagné mademoiselle Ivanov ?

- C'est moi oui.

- Vous pouvez aller la voir si vous voulez seulement, elle est endormie.

- Ce n'est pas un problème, merci madame.

Je range mon téléphone dans la poche et entre dans sa chambre et la retrouve endormie lorsque le médecin entre également :

- Excusez-moi de vous déranger monsieur, êtes-vous un proche de mademoiselle Ivanov ?

- Euh, oui, je suis un ami. C'est moi-même qui l'ai amenée ici. Que lui est-il arrivée ?

- Monsieur, je vais être très franc avec vous. Nous avons effectué des analyses, nous l'avons examinée également et votre amie va très mal. Nous avons remonté les dossiers médicaux et avons appris que mademoiselle Ivanov souffre du syndrome de Takotsubo depuis maintenant 10 ans et est sous traitement dit-il en la regardant.

- Qu'est-ce que c'est ?

- On appelle ça le syndrome du cœur brisé. Cette maladie du cœur est causée par un choc émotionnel trop fort et provoque donc un affaiblissement du cœur. Votre amie devait prendre des médicaments et devait rendre visite à son cardiologue qui lui est assigné ce qu'elle n'a jamais fait. Savez-vous pourquoi ?

- Je l'ignore, elle ne m'a jamais pas parlé de cette maladie.

- Monsieur, je regrette d'être direct avec vous mais en ma qualité de médecin, je me dois de vous dire la vérité : les analyses de votre amie ont révélés une forte déshydratation ainsi qu'une sous-alimentation et un taux de glycémie trop bas. Et elle doit impérativement prendre les médicaments que je lui prescrirai et essayer d'éviter les émotions fortes. L'évanouissement est dû à un choc et il faut éviter à tout prix que cela se reproduise.

- Très bien docteur, je vous remercie. Puis-je la voir ?

- Je vous en prie, dit-il en partant.

Le choc était de trop pour elle concluait-je. Je m'assois près de son lit et sors mon téléphone m'apprêtant à appeler Vadim lorsqu'un son sort de sa bouche :

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demande-t-elle dans les vapes.

- Tu te sens bien ?

- Je ne sais pas trop... je suis fatiguée...

- C'est normal.

Elle tourne la tête doucement et comprend rapidement où nous nous trouvons :

- Qu'est-ce qu'on fait là ? panique-t-elle. Pourquoi je suis ici ?

- Du calme... lui dis-je doucement. Tout se passera bien, ne t'en fais pas.

- Je suis tombée dans les pommes c'est ça ? demande-t-elle.

- Oui, dans mes bras en plus.

- Excusez-moi. Ça n'aurait pas dû se produire.

- Ça t'est déjà arrivée ?

- Oui... c'est ma belle-mère qui me réveillait.

- Pourquoi tu ne prenais pas tes médicaments ?

Ma question reste sans réponse. Elle dévie la tête pour ne pas me regarder dans les yeux et change de sujet tout de suite.

- J'espère que je pourrai sortir de l'hôpital aujourd'hui.

- Tu n'as pas répondu à la question que je viens de te poser.

- Il faut que je sorte d'ici, dit-elle en cherchant à se mettre debout.

- Reste là, ordonnai-je en prenant son bras. Tu es sous perfusion et le médecin a dit que tu ne sortiras que demain matin.

- Écoutez monsieur Antonov, je n'ai pas les moyens de me payer une hospitalisation alors je vous en prie, laissez-moi partir s'agace-t-elle.

- Tu n'iras nulle part. Il y a certaines choses que je dois régler avec toi.

- Régler quoi ? Ma vie est un désastre. Je viens d'apprendre que mon père est en réalité un mafieux, je suis en face d'un mafieux et je suis en cavale ! On doit sûrement me chercher pour solder l'achat de ma belle-mère.

- Rien ne va t'arriver car tu vas vivre avec moi.

Princess of the mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant