Chapitre 12

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Pdv Aleksey

- J'ai besoin d'une liste de toutes les activités de nos alliés, expliquai-je à mon interlocuteur au téléphone, je veux tous les connaître et savoir qui peut être avantageux pour moi.

J'aperçois Martha accourir vers moi, inquiète :

- On en discutera plus tard, je te laisse. Qu'est-ce qui se passe ?

- Mademoiselle est dans sa chambre et elle ne cesse de crier. Nous ne savons pas quoi faire...

Je me lève de ma chaise et me rends devant la porte de sa chambre.

- Elle s'est enfermée, dit Bailey. Cela fait 20 minutes que nous l'entendons crier.

Je tends l'oreille à la porte et l'entends crier voire hurler.

- Je vais m'occuper de ça, leurs dis-je. Vous pouvez reprendre votre travail.

Je tente de forcer la poignée de la porte sauf que ça ne marche pas. Alors je décide de donner plusieurs coups d'épaule pour forcer la porte.

Pdv Elyana

- Mais pourquoi tu nous fais ça Piotr ?! s'écrie maman. J'ai un cancer, je suis malade et toi, tu veux nous abandonner pour être riche avec... tes activités et partir avec cette femme !

- Tu veux bien arrêter de faire ta chochotte Anna ?! Réfléchis un peu ! C'est la meilleure chose qu'il me soit arrivée ! Je ne t'aime plus, je ne suis plus heureux ici ! Je vais pouvoir être riche et partir d'ici !

- Et ta fille ? Tu y as pensé ? Pour l'amour de ta fille, tu pourrais renoncer à partir pour le moment le temps qu'Elyana passe son bac et. ensuite tu pourras partir avec cette femme !

- JE NE LAISSERAI PAS FEDORA !

~

- Les choses vont changer désormais ! décide mon père. Ça y est tu as ton eu ton bac mais tu n'iras pas à la fac, tu pourras faire tes études mais à distance. Tu vas plutôt servir de domestique pour Fedora et tes sœurs.

- Mais... pourquoi ?

- Mais parce que je l'ai décidé ainsi jeune fille ! Tu es comme ta mère, tu n'es pas intelligente. Il t'en faudrait beaucoup pour que tu puisses aller à l'université mais tu n'as pas les capacités. Il n'y a que le métier de domestique qui te va à merveille.

- Mais... pourquoi tu ne me laisses pas ma chance ? demandai-je au bord des larmes.

- Parce que tu ne réussiras jamais ! Regarde-toi, tu es grosse, laide ! Tu ne t'intéresses pas aux dernières tendances, tu t'habilles avec des vêtements basiques. Tu ne t'intéresses qu'aux livres, aux fleurs mais que c'est stupide ! Prends exemple sur tes sœurs !

- Mais papa, j'ai toujours été comme ça... dis-je en sanglotant.

- Voilà pourquoi tu es si insignifiante pour les autres et surtout pour moi.

- NON ! hurlai-je.

Pdv Aleksey

Je l'entends hurler de peur lorsque je réussis à ouvrir la porte. Je la retrouve toute angoissée et transpirante de sueur. Son corps tremble de peur alors je m'assois sur le bord du lit pour la calmer :

- Tout va bien, ne t'en fais pas.

- Je... je... bégaie-t-elle en pleurant.

- Respire mon ange... respire.

Elle se jette sur moi en sanglots. D'un geste instinctif, je me mets à caresser ses cheveux :

- Calme-toi... tu n'as rien à craindre.

- Je n'en peux plus... lâche-t-elle.

C'est la première fois qu'une femme me montre sa vulnérabilité. Je ne sais quoi faire pour remédier à ce qui lui tourmente alors je me tais et je passe ma main dans son dos. Petit à petit, son souffle s'apaise et elle cesse de sangloter :

- Qu'est-ce qui te tourmente autant mon ange ? lui demandai-je d'une voix douce.

- Je... c'était un mauvais rêve seulement...

- Seulement ? m'étonnai-je. Tu n'as pas continué de travailler hier soir et tu as détruit en mille morceaux ton uniforme. Qu'est-ce qui se passe ?

Elle n'arrive pas à sortir un son de sa bouche, elle fuit mon regard comme toujours depuis que je l'ai rencontrée.

- C'est à cause de ton père ?

Son regard surpris face à ma question croise enfin le mien et elle baisse les yeux.

- Je prends cela comme un oui alors. Tu peux me raconter.

- Je ne peux pas, répond-elle presque inaudible.

- Pourquoi donc ?

- Parce que je n'y arrive pas Aleksey... avoue-t-elle. Enfin monsieur Antonov je veux dire.

- Tu peux me tutoyer et m'appeler par mon prénom. Tu peux me faire confiance.

- Tu es un mafieux. Comment pourrai-je avoir confiance en toi ? demande-t-elle avec méfiance.

- Il va falloir me faire confiance mon ange. Tu vas devoir avoir confiance en moi. Tu vas devenir ma femme.

- Si je deviens ta femme, tu vas devoir aussi avoir confiance en moi. Ça tombe sous le sens non ? rétorque-t-elle malignement.

- Bien sûr que je dois te faire confiance, dis-je rictus aux lèvres. Et je vais le faire ! Il manque seulement une chose ?

- Laquelle ?

- Prouve-le moi, lui susurrai-je dans l'oreille.

Princess of the mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant