Chapitre 17

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Pdv Elyana

Une fois sortie de la chambre après une quarantaine de minutes, je rejoins Aleksey devant les portes de l'ascenseur.

- Te voilà ! s'exclame-t-il.

- J'espère que je n'étais pas trop longue, répliquai-je.

- Par rapport à d'autres que j'ai pu connaître, tu as été la plus rapide. Quarante-deux minutes et dix-sept secondes.

- Tu as toujours cette habitude de tout chronométrer ?

- J'aime avoir le contrôle, explique-t-il simplement en me tendant mon manteau. 

- Sur tout ? 

- Absolument tout, se réjouit-il avec un rictus aux lèvres.

Nous entrons dans l'ascenseur et rejoignons le parking où nous attend une flamboyante et neuve Maserati noire. Il ouvre ma portière pour m'inviter à rentrer puis il rentre à son tour. La puissant moteur vrombit et le véhicule démarre. 

Imitadora de Roméo Santos fait régner une ambiance particulière dans la voiture. Je suis à la fois angoissée car à la vue de mes jambes découvertes, j'ai une soudaine envie de retourner à l'appartement et de cacher ces horreurs. Par le stress, je passe nerveusement mes mains sur mes jambes pour tenter d'enlever leur laideur ; mais d'un autre côté, je suis subjuguée par la beauté indéniable du mafieux. À tomber dans ce pull à col rouler noir faisant ressortir ses muscles, il dégage son aura mystérieuse qui invite à la curiosité afin de la déchiffrer. 

- Pourquoi tu ne cesses de frotter tes mains sur tes jambes depuis que nous sommes partis ? demande-t-il concentré sur la route. 

- J'ai... j'ai mal à mes rotules à force d'avoir marché, mentis-je. 

Il éclate de rire et est attrapé d'un fou rire : 

- On ne me l'avait jamais faite celle-là ! s'exclame-t-il. 

- Quoi ? C'est vrai... répliquai-je en m'enfonçant dans mon petit mensonge. 

- Les rotules...pouffe-t-il. 

- Oui ça va ! J'ai compris ! Mon excuse était bidon ! me vexai-je. 

- Le mot est faible... rit-il encore. 

L'air renfrogné, j'ai le regard tourné sur la route mais Aleksey reprend la discussion : 

- Mon ange est vexée à ce que je vois... sourit-il. 

- Non, ce n'est pas vrai...

- Deuxième mensonge ! Les anges mentent désormais, je ne savais pas ! 

Je tente de ne pas sourire pour ne pas m'avouer vaincue. Nous arrivons enfin au restaurant qui se situe dans un building au 101ème étage. Installés à notre table, nous avons une vue panoramique sur tout Manhattan à travers les baies vitrées et sommes très bien accueillis tant par le personnel que le magnifique coucher de soleil. 

Je jette un œil au menu, indécise et quelque peu choquée face aux plats que le restaurant propose avec ses prix pharamineux , je me mords la lèvre  : 

- Arrête ça tout de suite, ordonne-t-il.

- Je te demande pardon ? lui demandai-je en quittant mes yeux du menu. 

- Arrête ça, répète-t-il. 

- Mais de faire quoi ? m'étonnai-je. 

- De te mordre la lèvre, dit-il entre ses dents. 

Surprise de ses mots, je me mets à rire sincèrement : 

- Ça ne me fait pas rire, réplique-t-il sérieusement.

- Excuse-moi mais je ne peux pas m'en empêcher... tu m'ordonnes de faire quelque chose que je ne maîtrise même pas ! Et cela, pour la deuxième fois ! 

- Peu importe, tu t'es décidée ? 

- Je crois bien que oui.

Le serveur arrive et prend nos commandes et demande quelles boissons nous comptons prendre. Pour lui, ce sera un Spritz et c'est à mon tour de répondre : 

- Ce sera de l'eau pour moi s'il vous plaît, dis-je. 

- Très bien mademoiselle. 

- Pétillante je vous prie, réplique-t-il. 

Une fois nos plats servis, le mafieux le déguste tandis qu'après deux bouchées, je me refuse à manger. Tu manges trop, tu manges trop... tu ne fais que picorer, tu ne fais que picorer...

Je bois alors mon verre d'eau et m'arrête de manger soudainement sous l'œil surpris du mafieux : 

- Tu ne manges pas ? 

- Non, je n'ai plus très faim. 

- Tu n'as quasiment pas touché à ton assiette. 

- Je ne veux pas me forcer. 

- Il faut que tu t'alimentes Elyana. Et ce n'est pas négociable, c'est important pour ta santé. 

- Je vais bien. 

- Peut-être mais tu dois t'alimenter. 

- Je... je n'ai pas faim...

- Ne t'aventure pas sur ce chemin dangereux Elyana. Surtout avec moi. J'obtiens toujours ce que je veux et cela par n'importe quel moyen. 

- Ça je l'ai vu... marmonnai-je. 

- Je t'entends tu sais ? Et que c'est jouissif de savoir que tu vas capituler dans quelques secondes, se réjouit-il. 

Sous les yeux du mafieux gagnant, je me remets à manger le plat qui s'avère être délicieux : 

- Bon, vu que nous allons devoir passer énormément de temps ensemble, j'aimerais bien te connaître mon ange. 

- Qu'est-ce que tu veux savoir ? demandai-je avec un stress bouillant déjà à l'intérieur de moi. 

- Ta vie. 

- Il n'y a pas grand chose à dire sur ma vie...

- Je suis persuadé du contraire pourtant...contre-t-il en tapotant son doigt sur le pied du verre. 

- Je n'ai rien à dire dis-je les lèvres tremblantes. 

- J'ai cette vive impression que tu ne souhaites pas t'ouvrir et généralement mes impressions s'avèrent être vraies, conclue-t-il en me regardant. 

- Je... je ne veux pas en parler. Pas ici en tout cas réussis-je à dire. 

- Je respecte donc ton choix mon ange ! Même si il me brûle l'envie de connaître tous tes petits secrets. 

Une femme au physique très attrayant avec une chevelure flamboyante portant une robe rouge épousant sa taille de guêpe s'approche de notre table : 

- Bonsoir mon chéri... 

Princess of the mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant