Princess of the mafia

Chapitre 13

Pdv Elyana

" Prouve-le moi "

Cette phrase ne cesse de résonner dans ma tête.

Comment dois-je lui prouver que je suis digne de confiance ? Et puis-je aussi lui faire confiance ?

La confiance est quelque chose qui se prouve au fur et à mesure du temps. Dans ce monde et à notre époque, nous ne pouvons pas faire confiance à tout le monde, il est important de rester sur ses gardes. C'est valable surtout pour moi.

Bref, je décide de me lever de ce lit pour me rendre dans la salle de bain. Je jette un œil sur les dégâts que j'ai causé. J'ai vraiment déchiré en pièces cet uniforme, j'espère ne plus jamais le remettre de ma vie...

Je me glisse dans la douche et cette eau chaude sur mon corps me fait le plus grand bien. Enfin, physiquement. Les belles sensations sont parties avec mon passé désastreux.

******

Je reste dans ma chambre, en n'osant pas sortir de la pièce. Je lis un livre qui était sur la table de nuit lorsque Martha entre :

- Monsieur me fait te dire de descendre. Il t'attend, son cousin et sa femme viennent pour déjeuner.

- Merci Martha... vous pouvez lui dire que j'arrive... disais-je évasivement.

- Écoute ma toute petite, commence-t-elle en s'asseyant à mes côtés, monsieur Antonov ne va pas te tuer. Il ne s'en prendra jamais aux femmes ni aux enfants, c'est la règle dans leur famille. Tu peux lui faire confiance car il est le seul à pouvoir garantir ta sécurité et il ne faillira jamais à cette confiance que tu lui as donné, affirme-t-elle d'un air certain.

- Vous semblez si sûre de vos dires, remarquai-je.

- Monsieur Antonov m'a énormément aidé. Il m'a aidé à sortir de mon quartier miteux et dangereux en échange de ce travail. J'ai pu ainsi payer les études de mon fils et je lui en serai toujours reconnaissante. Tu peux lui faire confiance, sois-en sûre, finit-elle en caressant ma joue. Enfin bref, monsieur t'attend en bas !

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas reçu une attention maternelle comme celle-ci. Je rejoins donc le rez-de-chaussée pour aller dans la salle à manger où je retrouve monsieur Antonov s'affairant à choisir la bouteille de vin idéale pour le déjeuner :

- Te voilà ! Tu tombes à pic ! Tu m'aideras peut-être à choisir la bouteille de vin. Plutôt rouge ou blanc ?

- À vrai dire, je ne m'y connais pas vraiment. Je ne bois pas, répondis-je en admirant la vue sur le jardin offerte par les baies vitrées.

- Tu t'es remise de tes émotions ?

- On va dire que oui...

- Bien. Je ne veux pas quand même que tu aies les yeux boursouflés lors du déjeuner avec mon cousin et sa femme. C'est quand même le patron de la première Bratva ! Et je ne veux pas donner à sa femme une image de tortionnaire.

- Mais... sa femme doit être une mafieuse non ?

- Pas du tout mon ange ! Elle est l'une des rares femmes à être dotée d'une gentillesse irréprochable. Je pense que tu t'entendras bien avec elle. Mon cousin a touché le gros lot en se mariant avec elle.

- Comment se sont-ils rencontrés ?

- Il l'a kidnappée ! s'esclaffe-t-il. Son copain de l'époque devait de l'argent à mon cousin et il l'a enlevée pour qu'il puisse lui donner la somme qu'il attendait mais finalement, les deux se sont amourachés.

- On se croirait dans un film...

- Pourtant, c'est notre réalité, c'est mon monde mon ange.