Princess of the mafia

Chapitre 9

Pdv Aleksey

- Hein ? s'étonne-t-elle. Vivre avec vous ?

- Oui.

- Pourquoi ? Qu'est-ce que ça changerait à votre vie ?

- Écoutez, je vais devenir le chef de ma propre mafia et je veux être sûr que mes alliés soient de véritables alliés et votre père l'est et vous seule savez qui il est vraiment lui dis-je d'un ton froid que j'emploie d'habitude.

- Je ne serais pas dans cet état-là si je savais qui il était réellement, se vexe-t-elle.

Un blanc s'installe mais elle reprend la parole :

- Je vais partir d'ici, mon acheteur m'attend. Vous pourrez demander les cinq millions à ma belle-mère, la somme nécessaire pour réparer votre voiture.

- Vous n'allez pas partir, lui ordonnai-je sans la regarder dans les yeux.

- Je vais le faire parce que c'est le seul moyen de réparer ma bêtise...

- Je.vous.le.défends vous n'irez nulle part, j'irai même vous enfermer dans ma chambre menaçai-je en plongeant dans ses yeux.

Nos visages sont si proches et je sens sa respiration saccadée et elle tourne sa tête pour éviter ce face-à-face.

- Et si je vis avec vous, je ferai quoi ? demande-t-elle stressée. Je travaillerai aussi en tant que domestique ?

- Ma dernière domestique est partie à la retraite. Le poste est libre donc oui, vous serez encore domestique.

- Je... non... je ne peux pas bredouille-t-elle en trifouillant ses doigts.

- Très bien alors deviens ma femme.

- Qu...quoi ? Je vous demande pardon ?

- Épouse-moi.

- Je regrette mais cela ne sera pas possible. Je ne serai jamais votre femme ! panique-t-elle. Je ne peux pas l'être !

- Bien sûr que si. Dois-je vous rappeler que vous avez une dette envers moi ?

- Super... marmonne-t-elle.

-Serait-ce du sarcasme dans ta voix mon ange ?

- Mon quoi ?

- Alors mademoiselle Ivanov ? Acceptez-vous ?

Plus aucun son ne sort de sa bouche, elle préfère triturer ses mains et j'en viens à conclure notre discussion :

- Je prends cela pour un oui. Je vais essayer de négocier avec le médecin pour que vous sortiez dès ce soir. Dès demain, je vais vous former et vous pourrez commencer. Cela vous convient ?

- Oui monsieur...

- Je vous laisse vous reposer, je vais passer quelques coups de fil.

********

Après une dure négociation avec le médecin, je rentre chez moi accompagné d'une femme. Généralement, elles ne restent qu'une nuit et elle, elle va rester un temps indéterminé. Seulement pour travailler bien évidemment.

- Martha ! appelai-je après être rentré à la maison.

- Oui, monsieur ?

- Je vous ramène Elyana, ma fiancée. Pouvez-vous lui faire le tour de la maison et lui montrer sa chambre s'il vous plaît ?

- Bien sûr monsieur Antonov.

Pdv Elyana

Monsieur Antonov s'éclipse et me laisse avec Martha qui est âgée je pense de la quarantaine ou un peu plus. Elle semble être une femme droite avec son carré blond mais ses yeux manifestent une joie peu commune mais je préfère tout de même me méfier pour me protéger.

- Ensuite, voilà l'étage des chambres, votre chambre mademoiselle se situe en face de celle de monsieur Antonov.

- J'aurai vraiment... ma propre chambre ? demandai-je sans y croire.

- Bien sûr ! répond-elle en arborant un sourire. Oh... avant de vous montrer votre chambre, je pense que vous savez ce que fait monsieur Antonov, si... un jour... tente-t-elle d'expliquer des... ennemies de monsieur Antonov venaient jusqu'ici, l'alarme sur le mur sonnera et dans ce cas-là, nous devons tous partir. La porte que vous voyez au bout du couloir mène à l'escalier menant au garage.

Martha me mène à ma chambre, elle ouvre la porte et c'est une vraie chambre, elle n'a rien à voir avec le sous-sol miteux dans lequel je vivais. C'est une chambre, avec un lit, un dressing et une coiffeuse.

- Voici votre chambre, la salle de bain est derrière cette porte. Nous nous levons à 7h, généralement monsieur Antonov se réveille aux alentours de 8h. Avez-vous des questions ?

- Pour la douche, y a-t-il de l'eau chaude ?

- Tout à fait, monsieur Antonov veille à notre confort. Si vous avez besoin de quelque chose, vous n'avez qu'à le faire remonter auprès de Milo, il est le majordome de la maison.

- Merci... justement, balbutiai-je, j'aurais besoin d'un pyjama.

- Nous n'avons pas pu acheter tout le nécessaire, vous avez un t-shirt blanc sur le lit pour la nuit. Demain vous aurez le nécessaire.

- Merci...

- Je vous en prie ! finit-elle en s'apprêtant à partir.

- Attendez Martha, la retenais-je par le poignet, s'il vous plaît aidez-moi... je ne peux pas devenir la femme d'un mafieux... il va me frapper ou même me tuer !

- Monsieur Antonov ne tue jamais les gens sans aucune raison mademoiselle. Et il frappe encore moins les femmes répond-elle simplement. Dormez bien mademoiselle.

Martha s'éclipse. Je plonge ma tête dans les mains. Que vais-je pouvoir faire ? Je ne peux pas me laisser faire. Mais je n'ai aucun moyen de fuir et si je pars, il me poursuivra et je devrai quand même rembourser ma dette et si je m'enfuis, il alourdira peut-être la dette. Alors que si je reste ici, je règle ma dette plus rapidement...

Je dois rester. Je ne peux pas m'enfuir.

Je ne peux pas me fier aux dires de Martha. Et si elle me mentait ?

Trop de questions me taraudent l'esprit ; je jette donc un regard à la pièce.

Une chambre... ce que je n'avais pas durant des années. Avec un vrai lit, j'ai en plus une commode ainsi qu'une coiffeuse. À quoi va servir cette commode ? m'attristai-je. Je n'ai aucune affaire, aucun vêtement. Ils sont rangés dans mon placard situé dans le sous-sol de ma maison avec les affaires de maman.

Je m'empresse d'enlever mes vêtements pour aller dans la cabine de douche et l'eau brûlante me fouette la peau et germe dans mon cœur le mélange de plusieurs sentiments : j'ai peur car je suis tombée dans un monde qui est si sombre qui ne se résume qu'au sang, aux armes et à la vengeance. Et mon père est entré dans ce monde, c'est un mafieux et je ne veux pas y croire... ; je suis triste car je pense à ma mère mais d'un autre côté, je suis soulagée car je suis éloignée de mon affreuse belle-mère et de ses perfides de filles.

Je me couche sur ce lit plus que moelleux et ferme mes yeux avec la perspective et le rêve de pouvoir changer de vie...