Chapitre 24

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Pdv Elyana

- L'orphelinat est organisé en trois secteurs. L'aile gauche est un espace récréatif, l'aile centre soit le plus grand est constitué des salles de classe, du bureau de Madame Irina et de notre salle d'enseignants ainsi que le réfectoire puis toute l'aile droite est consacrée aux dortoirs, explique Daria, la concierge principale.

Situé à une vingtaine de kilomètres de Moscou, cet orphelinat appartient à Irina et elle la dirige en même temps que sa librairie dont elle s'en sert de tremplin financier. Sauf que ces derniers temps, soit exactement trois semaines depuis notre retour de New-York, elle n'a plus la force de travailler après que les services aient retiré son fils pour des soupçons de maltraitance. Alors elle m'a demandé de la remplacer temporairement en incarnant son rôle de directrice mais aussi de professeure.

Une fois la visite terminée, Daria me montre le bureau d'Irina qui est désormais le mien pour quelques temps :

- Et voici le bureau ! Tous les papiers administratifs se trouvent sur cette bibliothèque m'indique-t-elle du doigt. Je suis là si vous avez besoin de quelque chose, vous verrez le corps professoral demain en tout cas, je vous souhaite la bienvenue mademoiselle Elyana. J'espère que madame Irina ira mieux.

- Merci Daria, souris-je. Ne vous en faites pas, je lui transmettrai le message.

Daria s'éclipse et je m'affale sur le fauteuil de bureau avec qu'une question en tête : serai-je à la hauteur ?

Pdv Aleksey

- Du neuf à propos de ton fils ? demandai-je à Adrian.

- J'ai retrouvé la personne qui a fait ce signalement. Cette personne s'est rendue au service social de l'enfance et a tout inventé. Il disait qu'il travaillait chez nous et qu'il m'avait vu le frapper et que sa jambe s'était même cassée et qu'Irina perdait patience au point qu'elle ne voulait plus lui donner à manger et le laissait pleurer pendant des heures.

- Comment tu as su tout ça ?

- Très simple, je me suis rendu à l'agence et je lui ai demandé de qui venait ce signalement.

- Tu ne vas pas me faire gober qu'il t'a donné un nom immédiatement... ricanai-je.

- Bien évidemment que non, tu me connais ! rit-il. Après un coup de fil que j'ai passé, je lui ai dit de me donner le nom de cette personne ou sinon j'étais prêt à envoyer à sa hiérarchie la vidéo de la caméra de surveillance où on le voit baiser une de ses collègues alors qu'il est marié.

- Et où est donc le vilain menteur ?

- Chez moi dans mon sous-sol entrain de se faire déchiqueter les dents, dit-il avec un rictus aux lèvres.

- Il n'a toujours pas lâché le morceau alors que ça va faire deux semaines et demie que tu le gardes ? m'étonnai-je.

- Décidément toujours pas mais je sais qu'il va céder. Ce petit jeu m'amuse, dit-il fièrement.

- Et ta femme ? Comment se porte-t-elle ? demandai-je en restant concentré sur la route mains au volant.

- Mal. Elle tente de s'accrocher mais... chaque nuit, je l'entends pleurer. Cet enfant est tout pour elle.

- Et pour toi aussi non ?

- Je t'avoue que oui. Il est innocent dans toutes ces histoires. Jamais je n'aurais pensé que je pouvais m'attacher à un bébé. Mais c'est à ce moment précis qu'on ne doit pas s'affaiblir. Il faut se montrer impitoyable. Surtout avant la Bratva II.

- Compte bien sur moi pour rester impitoyable. C'est ma nature ne l'oublie pas.

- Quand est-ce que tu vas présenter ta fiancée à ta famille ? Vu ce qui se passe, il est temps d'accélérer les choses tu ne crois pas ?

- Je ne me suis pas encore décidé.

- Cousin, tu es comme mon frère et je ne sais pas pourquoi mais je sens que tu es sur le chemin pour dire oui à cette fille qui te bouleverse tant...

- Tu veux bien arrêter de dire des conneries !

- De toute façon, la seule manière de savoir si c'est la bonne pour toi c'est quand tu verras si elle supportera de te voir dans ton état le plus sombre.

Pdv Irina

Je vais dans la cuisine pour me servir une tisane. Ce sera sans doute l'unique moyen de me détendre. Une fois ma tasse prête, je rejoins ma chambre lorsque dans le couloir, les lumières s'éteignent et un bras me tire violemment dans la bibliothèque brisant ainsi ma tisane sur le sol. Je me retrouve projetée sur le mur. Je n'arrive pas à assimiler ce qui se passe et alors que je veux crier, j'en suis empêchée par une main sur la bouche bien que je tente en me débattant.

- Il est inutile de se débattre ma chérie... dit une voix qui m'est familière.

Ça ne peut pas être elle. Elle n'est plus de ce monde, je l'ai vue mourir.

- Ses retrouvailles se passent comme je les imaginais...

- Ma chère meilleure amie... se réjouit-elle sadiquement.

Princess of the mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant