Ils se foutent de nous

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gabriel.combris@directe-sante.emai

(je vous rappelle que ce n'est que du copier-collé)

 

Chère lectrice, cher lecteur,

Comme beaucoup d'entre vous sans doute, je suis révolté !

Encore un scandale dans un EPHAD.

Cette fois, c'est le groupe ORPEA, un des « leaders du marché de la résidence sénior » qui fait la une pour des maltraitances sur ses résidents.

Et une fois de plus la réalité nous saute aux yeux : pour ces entreprises, les résidents sont des « données financières », dont la place est parfaitement identifiée : elle est dans la colonne des « coûts » à réduire...

Alors on rogne sur la nourriture, sur les couches – qui ne sont parfois changées qu'une fois par jour1 – sur les pansements, sur les douches, etc.

Un repas ne doit pas coûter plus d'un euro et cinq centimes – sous peine de sanctions pour le cuisinier2!

Pour vous donner l'état d'esprit, dans l'établissement « Bords de Seine », du groupe Orpéa, ils seraient allés jusqu'à rationner les biscottes de petit-déjeuner d'un résident qui paie pourtant...8000 euros par mois pour sa chambre !!!

Hélas, il n'y a strictement rien de neuf à cette situation.

Régulièrement des lanceurs d'alerte témoignent de ce qui se passe réellement dans les EPHAD.

En 2019, Jean Arcelin qui a dirigé des maisons de retraite dans le Var et les Alpes-Maritimes a publié un témoignage terrifiant sur la réalité quotidienne des EHPAD3:

« Un matin, au fond d'un couloir, je vois une ombre, une femme.

« Je m'approche car je sens qu'il y a un problème, je la vois s'affaisser, c'est une femme nue qui a 90 ans au moins, qui est lucide, qui traîne ses couches souillées à ses pieds et qui en fait, tout simplement, me demande de l'aide. »

« Elle est mutique, choquée par ce qu'elle vit. Ce qui s'est passé, c'est qu'elle s'est réveillée, personne n'est venu. »

« Elle a essayé de se changer mais elle n'y est pas parvenue. Elle n'est pas arrivée à se défaire de ses couches parce que les élastiques enserrent ses jambes ».

« Elle sort dans le couloir pour chercher de l'aide. Je la recueille dans mes bras : j'ai dans mes bras une femme de 90 ans, nue, qui me demande de l'aide. »

3000 euros par mois pour se retrouver nue, seule, humiliée...

A l'époque, les politiciens ont fait semblant de réagir. Interviews, mouvements de bras, « vous allez voir ce que vous allez voir », etc.

Depuis rien n'a changé.

Bien sûr, aujourd'hui encore, les mêmes s'indignent. La ministre chargée de l'autonomie des personnes âgées a convoqué le directeur général d'Orpéa, pour lui taper sur les doigts devant les photographes.

Demain, un haut fonctionnaire fera un nouveau rapport, un « livre blanc », on organisera en grandes pompes un « Grenelle du 3e âge »...Peut-être que le Président fera une allocution.

Et rien ne changera jusqu'au prochain scandale.

Pourquoi ?

Parce que tout ceci est planifié.

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