Un coup des boches

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gabriel.combris@directe-sante.email

Chère lectrice, cher lecteur,

En faisant le tri dans ma bibliothèque, je suis retombé sur ce petit fascicule datant de 1913, intitulé « De gros revenus par la culture des plantes médicinales », et portant ce sous-titre...étonnant :

«Enlevons aux Boches cette source de richesse»...

Il régnait visiblement une grosse ambiance dans l'herboristerie, à la veille de la première guerre mondiale...

À croire que le pissenlit, la lavande ou la mélisse sont les raisons du conflit...

Des trésors plus précieux que tout l'or du Rhin !

Alors certes l'éditeur Français s'est peut-être un peu emballé...

...Il reste qu'à la lecture de son fascicule, on découvre à quel point l'herboristerie a été chez nous une branche utile et ouverte à tous.

Et pourquoi est-ce que ce ne serait pas le cas aujourd'hui ???

Pourquoi la culture de plantes médicinales ne serait-elle pas une activité complémentaire pour des milliers de passionnés qui font pousser leurs trésors de santé dans leur jardin (ou sur leur balcon) ?

Je pose la question :

Que gagne-t-on avec les plantes ?

Au début du XXème siècle, les officines des herboristes et pharmaciens étaient approvisionnées par des « ramasseurs », qui venaient souvent des classes les plus modestes de la société.

Je vous ai déjà parlé du languedocien Ludo Chardenon, herboriste autodidacte qui tenait sa science immense de sa propre grand-mère.

Il suffisait de passer trois minutes avec lui pour ressortir avec un catalogue de merveilleux remèdes :

« L'aubier du Tilleur ? Dans une tisane contre les calculs biliaires. »

« Lierre, paliure et huile d'olive ? Vous ferez une préparation contre la cellulite. »

Le chou ? En cataplasme contre les douleurs articulaires bien sûr ! A condition de savoir faire « le bon enroulage »...

Ludo et bien d'autres récoltaient les « simples », c'est-à-dire les plantes utilisées pour leurs vertus thérapeutiques sans préparation compliquée, dans les champs, les jachères, les prés et les bois, puis les faisaient sécher et allaient les vendre.

Alors certes, il me semble que les « gros revenus » promis par la brochure sont un peu exagérés.

Je doute que l'herboristerie amateur soit le moyen le plus rapide de s'enrichir.

Mais c'est une passion qui vous apportera un autre trésor : la santé par l'émerveillement.

L'émerveillement de regarder les plantes avec un sentiment de fierté lorsqu'on les a fait grandir soi-même.

L'angélique, le chou, la mauve, l'ail, la bourache, le coquelicot, la mélisse, la chélidoine, la matricaire, le sureau, la verveine, la bardane, la liste est infinie, de ces « simples » qui apaisent, qui réchauffent, qui soignent le corps aussi bien que l'âme.

Alors si à votre tour vous voulez vous lancer, il faut vous poser les bonnes questions :

Comment réussir (même si l'on n'a jamais rien fait pousser de sa vie) ?

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