Il soigne des milliers de malades...en ne faisant RIEN

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gabriel.combris@directe-sante.email

Chère lectrice, cher lecteur,

La joie...

« On est dans la joie quand tous les gestes habituels sont des gestes de joie, quand c'est une joie de travailler pour sa nourriture. »

« Quand on est dans une nature qu'on apprécie et qu'on aime, quand chaque jour, à tous les moments, à toutes les minutes, tout est facile et paisible. »

« Quand tout ce qu'on désire est là ».

En lisant ce passage du livre « Que ma joie demeure » de Jean Giono, je repense à un homme.

Un paysan de rien, sans un bout de terre, qui ne se louait même pas pour cultiver celle des autres.

Non, la terre, lui, il se contentait...de la regarder... !

Il ne l'a jamais su, mais par sa joie à simplement être là, à voir et à admirer la Nature, il a contribué à soigner...des milliers de malades !

Comment ?

Je vous propose de lire le récit de quelqu'un qui a très bien connu cet homme :

Il ne faisait RIEN...

« La terre était son livre de la science du bien et du mal ! »

« Il passait des heures à l'apprendre. »

« Il ne faisait rien. Il passait sa vie à contempler, à observer, à regarder et on le prenait pour un paresseux. »

« Moi, cinquante ans plus tard, je le prends pour un sage. »

« Pour lui, la chélidoine était « l'herbe aux hirondelles ». Personne ne l'a jamais employée comme lui. En usage externe on se sert de son suc sur les verrues, comme anti-ophtalmique et sur les tumeurs scrofuleuses, les ulcères sordides scorbutiques et atoniques.

« Il racontait qu'il avait découvert une des vertus de cette plante en observant un nid d'hirondelles sous le toit de la maison.

- Je voyais la mère qui apportait un brin de chélidoine à son nid. Ce n'était pas pour le donner à manger à ses petits, alors pourquoi ? »

« A force de patience il a fini par comprendre. L'hirondelle tenait dans son bec la plante et la frottait contre la tête d'un petit, toujours le même, celui dont les yeux restés fermés. Quand ils se sont enfin ouverts, l'hirondelle n'a plus apporté de chélidoine. »

« Ce qui étonnait le plus les gens, c'était sa manière de vivre, on disait : « Ey a leu tens » - Lui, il a le temps ! »

...Et le pire, c'est qu'il avait RAISON !

« Je le revois encore à plat ventre dans les prés, à l'orée du bois, passant des heures à regarder les lapins, les lièvres qui n'avaient pas peur de lui. Il disait :

« Ce n'est pas en courant dans tous les sens, sur tous les chemins, qu'on apprend la vie. C'est en la regardant et eux, ils en savent plus que nous...Ils connaissent les plantes, ils connaissent les herbes, les bonnes et les mauvaises, ils savent comment se nourrir avec, comment se soigner... »

« Il avait raison. »

« Un animal sauvage vivant en liberté ne s'empoisonne pas, il fait son choix. C'est un instinct qu'ils perdent quand ils sont domestiqués, qu'on leur apporte de la nourriture, qu'ils n'ont plus à la chercher, à la défendre et qu'on appelle le vétérinaire quand ils sont malades. Un lapin en clapier ne distingue plus les dangers du mouron rouge et il en crève, un chat en appartement mange du muguet qui est très dangereux pour lui. »

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