chapitre 44

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Les regards rivés sur moi sont lourd et le fait que luffy m'est relevé rapidement me mets mal. Je croise rapidement son regard en tournant ma tête vers lui en la sentant ensuite partir vers le bas. Mes forces m'échappent et je lâche un soupir, je m'évanoui.

Je n'entends plus rien, et la seule chose que mes yeux peuvent capturer sont des souvenirs, oui, ils défilent en boucle.

Maman ? Papa ? Mon frère, ils sont tous là, ils me prennent par la main et m'embrassent le front. Mais cela ne dure qu'un minime instant, car le moment d'après je suis debout, les larmes aux yeux, tenant entre mes mains de jolies fleurs. Deux noms gravés sur des croix en bois plantées dans la terre me fixent, enfin j'en ai comme l'impression. Ce n'est rien d'autre que les noms de mes parents, bien sûr, comment aurais-je pu l'oublier, comment aurais-je ... oublié ?

Mon cœur me presse mais je suis comme spectateur de la scène, ce ne sont que de simples souvenirs. J'ai mal et je ne m'entends même pas respirer tellement mes larmes coulent abondamment. Quelle foutue sensation, ne plus arriver à respirer tellement la peine est immense..

C'est triste et c'est le seul sentiment qui me parvient, le reste je ne m'en souviens même plus.

Voilà de la haine qui me gagne maintenant, ce n'est plus de la tristesse, une femme se tient devant moi avec un petit garçon à ses côtés. Je tourne la tête et aperçois, des pirates peut être ? Je n'en reconnais pas un seul, mais bref, ils ont l'air de mon côté. Alors j'essaye de mon concentrer sur le dialogue que j'avais jadis, entrepris avec cette dame.

« - tu n'est qu'un monstre ! crie t-elle
- vous même savez pas ce que je traverse Anaïs ! je riposte.
- maman, elle n'est pas méchante ! c'est t/p.. dit le petit bonhomme.
- nathan ne raconte pas de bêtise, elle est dangereuse, cette fille a tué ses parents ! hurle la femme en s'en allant. »

Nathan ? Anais ?
Pourquoi je ne reconnais pas ces noms ? et que c'est il passé ? Pourquoi aurais-je " tué mes parents " ?

Je n'y comprends rien mais mon crâne me fait mal, la scène défile a une vitesse folle et s'arrête. Elle se stoppe sur un garçon, brun avec  un chapeau de paille, il me presse contre lui. Son étreinte m'a l'air réconfortante, je m'y sens bien, c'est agréable, doux et chaud. Il relève les yeux :

« - je te jure de t'aider, je te le promets t/p, je serais toujours là, me chuchote t-il. »

La scène me parait même émouvante mais l'instant d'après, je n'y comprends plus rien. Qui était t-il ? Quel était cet inconnu avec ce chapeau de paille ?

C'est reparti, mon crâne me tourmente et les images passent les unes après les autres. Et puis elles ralentissent à un autre moment, et ce garçon est toujours là.

Il est vachement proche de moi tout de même, il m'embrasse, enfin je pense. En tout cas à l'instant, j'ai chaud et je ne le repousse pas. D'un coup, j'entends quelqu'un, alors le garçon au chapeau de paille se recule de moi, tout de suite j'ai l'impression d'"un manque".

« - oh les tourtereaux ! y'a de l'agitation dehors ! déclare un homme poisson assez imposant. »

Et puis plus rien, un trou noir. Un instant me frappe, un souvenir revient. Je suis devant quelqu'un, un corp, rempli de sang et de blessures fraîches. Je ressens un mal être puissant et une peur incompréhensible. Et je cours, j'ai si mal que je trébuche, mais je fuis. L'homme au sol était en bien mal état, qui a pu faire ça ? un monstre sûrement..

Plus rien, le vide, l'apesanteur. J'ai tellement mal au crâne que je pourrais crier, mais je suis paralysé. J'ai comme l'impression qu'on me débarrasse de ce qui me maintient en vie. On m'enlève doucement toute mon histoire, tout ce que j'ai vécu et tout ce que je comptait vivre avec ceux que j'aime, enfin..que j'aimais. Ça continu, l'inconnu me ronge et j'ouvre les yeux, finalement.

Quelqu'un me parle vaguement, une voix masculine, assez enfantine, et apeuré.

: t/p réveille toi !

Deux paumes de mains se posent sur mes épaules, et je me sens mal à l'aise, directement.

: enfin, Chopper va bientôt arriver, il va prendre soin de toi..

J'ouvre lentement les yeux, un homme en effet, brun, une grosse touffe de cheveux en bataille.

: tu t'es évanouie hier soir déjà, tu m'as fait peur..

Ses yeux expriment énormément de tendresse mais je ne comprends pas pourquoi. Il s'approche soudainement de moi et commence à vouloir poser ses lèvres sur mon front. L'instinct de survie prends le relais, alors je recule, me détachant des perfusions et du lit. Je me lève brusquement ce qui me donne une migraine incessante. Je positionne mes poings devant moi et fléchi les genoux, où j'ai appris ça ?

Je ne sais point, mais j'ai l'impression de pouvoir affronter tous les malheurs du monde.

: eh, eh t/p, qu'est ce qui a ? c'est moi..

Il s'approche, reflex, je lui envoie mon poing dans l'estomac, en plein dans le mille. Il ne bouge pas tellement, mais son milieu du corps recule.
J'y est mis de la puissance, d'où provient t-elle ?

Il tousse légèrement et ses yeux sont plus ouverts que tout à l'heure, il bégaye.

: t/p, tu fous quoi ?.. ça va pas ?

Je tremble, la peur me tétanise, il me parle comme si il me connaissait, vraiment flippant.

: parle s'il te plaît, je ne comprends pas !

Il se rapproche à nouveau, non ! je ne veux pas !

: DÉGAGE ! ME TOUCHE PAS ! criais-je

Il s'arrête et me présente ses mains.

: ça va allez t/p.. tu ne fais peut être qu'un cauchemars.

: MAIS T'ES QUI BORDEL ?! hurlais-je violemment en fonçant une deuxième fois sur lui car la peur m'avait quitté, laissant place à de la défense.

982 Mots

( j'ai enfin l'inspiration nécessaire pour reprendre ! 😀)

je serais tienne, tu seras mien. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant