chapitre 54

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Je suis partie de l'île des hommes poissons quelques heures après ma discussion avec shyarly.
Mon retour sur l'océan n'a pas été trop agité, je commence carrément à croire que le destin m'invite à prendre la route pour rejoindre luffy.

Mon navire avance sereinement sur les vagues. Le temps me paraît si long, c'est monotone d'être seule. Est-ce que je l'ai toujours été ? Où sont mes parents ? S'inquiètent-ils pour moi ?

Je sais bien que je ne cesse de répéter que le passé appartient au passé, ce qui est fait est fait mais, pourquoi les gens me regardent-ils avec autant de dégoût, pourquoi ont-ils si peur de moi ?
Qu'ai-je fais de mal pour qu'on me repousse ?

Je m'assois sur la barrière de mon bateau et mon corps se balance naturellement au rythme de l'eau. Mon équilibre me maintien droite, je n'ai pas peur de tomber.

Peut-être que ne pas savoir sa propre histoire nous évite de repenser à ce qui a pu, un jour, nous blesser mais j'aimerais savoir.. d'où je viens ? J'imagine mon enfance, je l'idéalise à ma façon. Des parents comblés par leur fille sage, une vie agréable et remplie d'amour. Puis j'ai du les quitter car j'ai rencontré l'équipage des chapeaux de pailles. C'est sûrement ça, et ce serait beau, j'espère qu'ils sont fier de moi aujourd'hui.

Et maintenant, je vais tout au bout du monde.

D'ailleurs, mon pouvoir, ce « monstre » que je deviens, comment je l'ai eu ? vu à quel point j'ai eu du mal à le gérer, est-ce qu'avant c'était pire que ça ? Peut être que j'ai blessé des gens, que j'en ai même tué ?

C'est horrible, je m'imagine les pire scénarios mais en même temps, les avis des habitants de chaque village me laisse perplexe. Si j'avais fait de belles choses dans ma vie, il serait tous là, tous là a m'acclamer, à me remercier. Mais au lieu de ça, ils me dévisagent, me crachent dessus, s'enfuient de peur ou de dégoût.

Le ciel est étoilé ce soir, il n'y a pas de nuages. J'aimerais parler à la lune, aux étoiles, qu'elle me raconte ce qu'elle savent sur moi. J'ai l'impression de prendre le bon chemin alors pourquoi, pourquoi je me remets tant en question ?
Il n'y a donc aucune lumière pour m'éclairer ?
Je suis seule mais je ne dois pas abandonner, je dois garder mes ambitions, ne pas flancher.

Mon visage se tourne vers les cieux.

t/p : ..et toi... le Dieu, je ne sais pas si je dois croire en toi ou pas mais j'ai sus que tu était une épaule sur laquelle on pouvait se reposer. Puis-je prendre le temps de te parler ?

Je souris face à mes mots, j'ai l'air débile comme ça.

t/p : est-ce que je fais les bon choix ? Si luffy ne veut plus me voir... il y a bien une raison, est-ce une chose raisonnable de vouloir le contredire ?

Ma tête devient moins lourde.

t/p : ça se trouve, tout ça est faux ? On m'a drogué et enlevé la mémoire.

Je rigole, seule.

t/p : excuse-moi, je perds la tête.. toi, toi comment tu fais pour prendre les bonnes décisions ?
Comment tu sais quand tu vas dans le droit chemin ?
Là où la lumière brille et où tout est beau et rose ?

Une étoile filante passe au loin, mes yeux s'agrandissent, c'est joli.

t/p : tu as fait des erreurs dans ta vie ? J'ai comme un pressentiment que j'ai du faire quelque chose de mal à un moment donné.. mais je ne sais pas quoi et je crois que c'est ça, le pire. On me reproche quelque chose que je n'ai pas fait, dont je ne me souviens plus. Me détestes-tu a cause de cela ?

Une deuxième étoile filante passe, un sourire niais apparaît sur mon visage, telle une enfant devant un spectacle.

Je ferme les yeux.

t/p : ..j'ai tout dis, merci.

Je rouvre les yeux et aperçois.
Est-ce réellement possible ? Ici ?

De magnifiques aurores boréales illuminent le ciel. Elles sont vertes, bleues, violettes, une réelle perfection. Ma bouche se décontracte et s'ouvre automatiquement, je n'ai jamais vu rien de tel. L'horizon paraît irréel, c'est doux et harmonieux.
Je perçois la lune en face de moi, là où je dois aller, la même direction, droit devant.

Mes épaules s'abaissent et des larmes de joie coulent de long de mes pommettes. Tout s'en va, mon inquiétude, mes questions, ma pression et ma dépression. J'éclate carrément en sanglot, serrant le bois entre mes doigts. Je sens un air doux me traverser les cheveux, il n'est pas froid, ni chaud, il est lui aussi, juste parfait. Je respire vite, de toute façon, je suis seule ici, on s'en fout si je pleure trop fort. J'en arrive même à un point où je commence à avoir du mal à respirer tellement mes larmes prennent le dessus.

On pourrait croire que je suis à bout, alors que c'est tout l'inverse.

Le calme me touche du doigt, je me sens apaisé, la douceur et la beauté du paysage me réchauffe le cœur. Je souris, encore, un sourire heureux, rien de plus tendre. J'enlève toute ma peine et ma détresse en laissant place à une attitude des plus décontractée.

Après quelques minutes je me détend. Je respire plus lentement et mes pleurs s'arrêtent. L'horizon est toujours aussi incroyable, je n'en reviens pas. Sur les dangereuses mers du monde de tels spectacles peuvent apparaître...

Laissant le danger sur le côté, l'air de dire : « regarde, regarde comme la vie est belle ».

Alors j'essaie de me dire que quelques parts, dans ce vaste monde, il les regardent aussi.

POINT DE VUE -> Luffy

chopper : regardez ! le ciel !

Je sors de la cuisine en furie accompagné d'usopp et je constate.

Tout le monde reste sans mot devant l'horizon. Des aurores boréales nous éclairent, elles sont nombreuses et illuminent nos yeux.

Et bizarrement, je reste là, je m'assois sur la tête du Sunny, à observer. Parfois mes compagnons trouvent ça bizarre que je sois devenu plus sérieux et  moi même je me surprends à ne pas faire le fou, à ne plus le faire.

Une présence s'installe à mes côtés, je ne tourne pas la tête et continue de détailler toute la beauté du ciel.

nami : c'est beau, n'est ce pas ?... me souffle t-elle.

Je souri.

nami : ton sourire nous manque luffy.

Je continue alors.

nami : tu vas y arriver ?..

Je me tourne vers elle, doucement.

luffy : je pense, dis-je des étoiles dans les yeux, la nostalgie se ramenant à nos côtés.

Nami pose sa main sur la mienne et me souris tendrement.

luffy : tu penses qu'elle le voit ça, ...elle aussi ?
nami : oui, c'est certain.

Je me sens rassuré.

luffy : alors si son cœur bat toujours, c'est tout ce qui m'importe.

Je ferme les yeux et respire un bon coup.

nami : et cette pensée là luffy...commence t-elle, c'est ce qui fait battre le tien.

Je me détends en entendant ses paroles.

Alors j'essaie de me dire que quelques parts, dans ce vaste monde, elle les regardent aussi.

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je serais tienne, tu seras mien. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant