je serais tienne, tu seras mien.

chapitre 9

: eh oh c'est ma place ça !

Je tourna ma tête et vu le visage du capitaine, entrain de boudé. Je le fixa puis retourna prendre une bouché de ma tartine.

luffy: ça veut dire descends de là !

Il s'agrippa à la crinière du lion et sauta à mes côtés. Il s'arrêta net et bava à la vue de mon repas.

t/p : pas touche.

Je me décala, sur la défense et il suivit mon geste. Il arrêta et rigola un grand coup, bizarre ce mec..
Maintenant au lieu d'observer ma bouffe, il passa ses yeux sur moi.

t/p : qu'est-ce t'à ?
luffy: tes yeux sont rouges, tu as pleuré ?

Je manqua de m'étouffer et j'essaya de reprendre un air confiant mais après ma mini mort, impossible.

luffy: ça va ?
t/p : oui oui excuse moi, le pain n'est pas passé.
luffy : nan mais je voulais dire, la raison de tes pleures, tu peux m'en parler tu sais.
t/p : je suis seulement contente ne t'inquiète pas.
luffy: tu pleures alors que tu es joyeuse ?
t/p : réfléchi deux secondes et tu comprendras.

Je me releva, essuya la poussière sur mon derrière et sauta pour rejoindre les filles sur les transats, mais avant ça, il fallait que j'aille me mettre en maillot de bain. Arrivé dans l'infirmerie, chopper est la aussi.

chopper: oh re bonjour t/p !
t/p : salut minimoys
chopper: mini quoi ?
t/p : aha rien.

Je rigola et ouvris le tiroir, où mes affaires reposent.

chopper : ah et j'ai parlé aux filles !

Je me tourna en sa direction, curieuse.

chopper: un lit t'attends là-bas ! je pense que ce seras plus agréable qu'ici.

Surprise, je pris alors toutes mes affaires pour aller m'installer dans mon nouveau dortoir.

t/p : alors je te laisse, merci.

J'ouvris la porte de la chambre et scruta les alentours, un lit, deux lits, et un dernier, pour moi sûrement. On différencie bien le coin de Nami et celui de Robin, ce qui me fit bêtement sourire.
Je me laissa tomber sur ce bon lit douillet prévu à cet effet contrairement à celui de l'infirmerie. Je me changea pour finir en maillot de bain et alla à l'encontre des autres. En m'arrêtant devant le miroir de la chambre, la vue que m'offrait celui ci ne me faisait guère plaisir. Des bleus, des égratignures, des cicatrices et ce pansement qui recouvre ces nombreux points de suture dans mon dos. Je grimace et hésite à aller voir mes nouveaux compagnons. Et puis au pire tant pis, ils savent ce que je viens d'endurer et de toute façon en tant que pirate, le corps n'est jamais parfait.

Je parti alors en me confirmant que je suis belle et que mes blessures ne prouvent simplement que mon combat, et qu'un combat sera toujours preuve de courage, même si on le perds, blessé ou non. D'un pas confiant je m'avance vers mes compagnons, je ne calcule personne, trop de questions se bousculent dans ma tête finalement. Je deviens soudainement de plus en plus anxieuse, mon regard fuit celui des autres et je ne suis plus à l'aise. Ma confiance en moi baisse d'un coup, et très violemment. Je me pose sur le transat et pris rapidement un magasin pour fourrer mes yeux honteux, dedans. Je tremble, des gouttes de sueurs luisent sur mon front, je suis sûrement rouge, et rouge de honte. Je déglutis, d'un simple coup d'œil je vois les deux jeunes femmes rigoler ensemble, sereine. Un surplus d'émotion me traverse et je suis obligé de quitter cet endroit, immédiatement. Je me relève et manque de trébucher, mon seul but et seulement de retourner à l'abris, loin des regards et des âmes.

Alors en arrivant devant la porte de ma nouvelle chambre, de chaudes larmes tombèrent sur mes paumettes. Je pris la poignée d'une main et de l'autre, je fus immobilisée. Quelque chose de ferme tenait mon poignet et m'empêchait tout mouvement, ne cesse un tremblement. Je me fige soudainement et ma respiration semble s'être arrêté le temps d'une éternité. Je n'ose pas faire un seul pas, seulement, je tourne la tête, et de ma vision flouté, je le vois, juste là, à passer ses yeux de bas en haut, sur mon corps. Mon corps détruit par mon passé, éraflé et blessé. Autant que mon mental d'ailleurs, brisé, irréparable et souillé. Je ne sens plus mon poul, j'ai tellement peur et si honte qu'il doit battre à une vitesse qui n'existe même pas. Son regard pèse sur moi, je sens tout de ce qu'il dégage. Du désespoir, de la compassion et surtout, de la peur. Une peur qui fait froid dans le dos, qui congestionne tes muscles et qui arrête ton cœur. Et ses yeux, qui arrivent à hauteur des miens, puis le temps qui n'existe plus, et soudain son toucher qui devient réconfortant.

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