chapitre 47

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L'eau frappe le bois du bateau et le vent secoue les voiles. On y met chacun du nôtre et on se bat corps et âmes pour garder le cap, il faut réussir, pas le choix.

Je manque parfois de tomber mais me relève aussi vite, l'abandon n'est pas une option. Je croise quelques de mes compagnons entrain de rouler sur toute la longueur du navire. Car en effet, c'est pire qu'un tremblement de terre, les vagues font chavirer le bateau et on croirait qu'elles l'emmènent dans ses profondeurs à chaque secondes.
C'est flippant et on a rarement passé de telle tempête.

nami: tenez bon les gars ! bonne nouvelle ! elle ne va plus durer longtemps, finalement ce n'était qu'un petit ora-

Et c'est là, là qu'on toucha tous le sol et que le bateau se secoua si violemment qu'on heurta le bois de nos tête. Chacun d'entres nous s'endormît dans un doux sommeil profond, vulnérable aux colères des Dieux.

Ma tête m'envoyais d'horrible douleur et je me serrais fortement les tempes, massant aussi mon crâne par moment. J'ouvris tendrement les yeux et un beau visage m'apparu. Mon corps tout endolories par les secousses, je ne bougeais pas. Et ce visage, cette forme, ces yeux, ces cheveux, cette bouche, ce nez, c'était elle, pas de doute.

Elle approcha timidement son doigt de ma joue et me toucha rapidement, avant de recommencer jusqu'à ce que je réagisse.

luffy : t/p ?... je marmonne

Elle se fige et recule quelques secondes.

t/p : vous allez bien monsieur ?

Cette expression innocente qu'elle prend me foudroie, et le fait qu'elle m'appelle monsieur me tétanise sur place. J'essaye de reprendre mon calme et de m'adresser à une simple... inconnue ?

luffy : tutoie moi et... tu es sorti de ta chambre ?

Elle hoche la tête mais ne m'approche plus. Je me redresse tant bien que mal et aperçois tout mes compagnons au sols, inconscient du choque qu'ils ont pris.

Elle, elle m'observe dans les moindres détails, j'ai l'impression d'être un objet précieux que l'on vient de trouver par miracle. Elle comprends que moi aussi, je la contemple, alors elle baisse les yeux et apporte son attention sur autre chose.

Je ne peux m'empêcher de sourire.

luffy : tu es belle.

Elle relève ses yeux et me souris faiblement. Elle se mets debout et me tend bizarrement une main.

t/p : finalement tu ne m'a pas l'air si méchant que ça, et puis, tu es assez bousculé pour ne pas m'attaquer si jamais. Je voulais juste te prévenir qu'il y a une île, juste ici. m'indique t-elle en pointant son doigt à notre droite.

Et j'avais encore un peu plus mal, en sachant que c'est à cet endroit, que je vais devoir lui dire aurevoir.

Je retourne mon attention vers elle et la fixe. Elle se tient droite à mes côtés en regardant l'île, en la détaillant comme elle l'avait fait pour moi. Ses yeux sont grand ouverts et elle paraît enjoué de ce bout de terre. Son air curieux m'amuse, elle ne change pas.

Mon regard du être un peu trop dur car elle me surprend à la scruter. Mais ce n'est pas pour autant que mon regard fuis, j'aime cette confrontation, son regard, ses yeux, tout simplement.

t/p : tu es sûr que ça va ? tu me parait bien inquiet.

Nos deux corps sont parallèles à présent, son odeur s'infiltre dans mes poumons et je remercie le ciel de me la laisser. Ses cheveux s'envole à cause du doux vent, et le soleil illumine sa peau ce qui fait briller son nez.

Dans le plus grand des calmes, la pluie tombe. L'orage n'est peut être pas fini ?
La pluie devient plus ardente mais ma visibilité à regarder cette jolie femme ne s'affaisse pas.

Comment vais-je réussir à la laisser partir ?

Je le souris et m'approche un peu plus, curieux de sa réaction. Mon corps a cinq centimètres du sien, elle ne bronche pas mais me dévisage.

t/p : tu me sembles familier ? .. avoue t-elle

Une lueur d'espoir naît en moi, elle prend possessions de mon corps et me prend par la main.
Brusquement, t/p quitte mes yeux et part plus loin.

t/p : j'ai du me tromper de personne, excuse-moi.

Merde, ça fait si mal.

À présent, la pluie a mouillé mes cheveux et les siens. Nos vêtements ont pleins de petits point humides et ont s'essuie rapidement le visage, gêné par les gouttes.

T/p se remet face à moi, en parallèle, à environ dix centimètres, mais c'est tout ce qu'il faut pour laisser mon cœur battre la chamade en sa présence.
Si elle savait, si elle prenait conscience de l'effet qu'elle me fait.

Mais ce sont des effets bien différents. L'adrénaline de l'avoir devant moi, la joie de l'avoir vivante. Mais la peur, la tristesse, le désespoir, la hantise qu'elle me quitte, à tout jamais..

t/p : tu m'accompagnes jusqu'au bout du port ?

En effet, le navire était posté naturellement au bout d'un long et grand ponton qui rejoignais le port de l'île. J'hocha la tête et elle parti la première sur la large passerelle en bois, moi à ses côtés.

Priant pour qu'à la fin du trajet, elle m'embrasse et ne me quitte plus jamais.

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je serais tienne, tu seras mien. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant