Nous venions de passer littéralement toute la matinée, dans le canapé, dans les bras l'un de l'autre, à lire des livres sans même échanger un mot. Nous nous arrêtâmes seulement parce qu'il était treize heures et que ma mère et ma sœur arrivaient dans une heure. C'était sans doute l'un des moments les plus agréables.
Nous n'avions pas parlé d'hier soir, et je n'étais pas sûr qu'il y ait quoi que ce soit à dire. Nous n'avions pas beaucoup parlé, en fait, nous lisions depuis neuf heures du matin. Il s'était levé avant moi et avait profité que je dorme pour travailler un peu, alors quand je m'étais réveillé à mon tour, j'avais été chercher le livre Prédation et m'étais assis sur le canapé pour le lire, puis il m'avait rejoint avec son exemplaire de Dernière danse par Mary Higgins Clark. Ayant déjà lu ce livre, j'avais eu plus d'une fois envie de lui souffler qui était le tueur, mais je ne l'avais pas fait, par pure gentillesse.
Tandis qu'il préparait le repas, j'attendais assis sur un tabouret de l'autre côté du bar, regardant des vidéos de chats sur Instagram. J'avais toujours aimé les chats. J'esquissai quelques sourires devant certaines vidéos amusantes, ou mignonnes. Ensuite, nous mangeâmes en parlant justement de chats, et du fait qu'aucun de nous deux n'en avait.
"Je n'avais pas les moyens et je n'ai jamais pensé à en adopter un, dis-je, et puis, je vois pas ce que j'en ferais, plus le temps passe, moins je suis chez moi, il se sentirait seul le pauvre.
- C'est vrai. J'avoue que je n'en ai pas parce que je ne veux pas passer mon temps à nettoyer ses chutes de poils, j'ai bien d'autres choses à faire.
- Tu as d'autres chats à fouetter."
Il eut un sourire, comprenant le jeu de mots.
Toujours en discutant, mais de livres cette fois-ci, nous rangeâmes la table, remplissant le lave-vaisselle, alors qu'il me donnait son avis sur Dernière danse. Je n'osai pas lui faire remarquer que lire des romans policiers quand les faits divers sont angoissants pour nous était tout aussi stupide que d'acheter un livre comme Prédation, mais ça ne m'empêcha pas de le penser, bien au contraire.
Coupés dans notre conversation par la sonnerie de l'interphone, il alla répondre, et la voix de ma sœur annonça leur arrivée. Je répondis que je descendais les chercher, histoire d'avoir le temps de discuter un peu avec elles. Il resta donc à l'appartement alors que je prenais l'ascenseur pour rejoindre le rez-de-chaussée. Une fois en bas, j'ouvris la porte à ma famille qui entra avec leur sourire habituelle.
"Wow, je savais pas que ton copain vivait en plein Gangnam, s'extasia la plus jeune.
- Il est P-D.G, bien sûr qu'il vit à Gangnam.
- C'est vrai."
Tout en parlant de leur matinée, et de mon week-end avec mon chéri, nous regagnâmes le dernier étage, et je les guidai jusqu'à l'intérieur de l'appartement. Jungkook, qui avait pris le temps de s'installer dans le canapé, se leva en rangeant son portable dans sa poche pour venir nous saluer poliment, comme le garçon bien élevé qu'il était.
"Bonjour, mesdemoiselles, il afficha un sourire de charmeur qui me fit lever les yeux au ciel.
- Bonjour, Monsieur."
Je ne pus m'empêcher de soupirer, bien qu'avec un léger sourire, quand il les débarassa de leur sac, comme le faisait les majordomes des soirées où il me forçait à l'accompagner. Il leur parla du temps pour commencer une conversation.
"Oui, c'est vrai qu'il fait chaud aujourd'hui, ça fait longtemps."
Il faisait chaud, oui, mais ça ne valait pas une discussion, bientôt ils allaient dire qu'il n'y avait plus de saisons, aussi ? Je levai les yeux au ciel et vis que ma sœur faisait de même, nous avions toujours eu le même avis sur les discussions sur la météo. Je lui souris et lui fis discrètement signe de me suivre, ils n'avaient qu'à avoir des conversations de grands-parents tous seuls. Elle vint vers moi avec un sourire :
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First Times - J.Jk x P.Jm
Fanfiction"...apprenons le bonheur tous les deux." Park Jimin, 24 ans, travaille depuis deux ans pour son patron, Jeon Jungkook, P-D.G d'une grande entreprise coréenne. Rien ne les lie à première vue, si ce n'est le travail. Ils ne sont sans doute pas destiné...